Diversité

Stop à la violence envers les femmes

En 2022, 244 000 victimes de violences perpétrées par leur partenaire ou ex-partenaire ont été enregistrées par les services de sécurité français, représentant une augmentation de 15 % par rapport à l’année 2022. Deux tiers de ces cas de violences conjugales se manifestent sous forme de violences physiques. La grande majorité des victimes sont des femmes, constituant 86 % des cas, tandis que les auteurs présumés sont le plus souvent des hommes, représentant 87 % des mis en cause.

Toutefois, il est essentiel de noter que les violences domestiques ne se limitent pas à la sphère privée, affectant significativement l’environnement professionnel des victimes salariées. Ces répercussions se manifestent par des retards, des absences fréquentes et des impacts sur la productivité, pouvant même conduire à la perte d’emploi résultant des violences subies. De plus, ces actes inqualifiables engendrent des conséquences graves sur la santé physique et mentale des victimes, constituant ainsi d’importants obstacles à l’égalité professionnelle.

Afin de soutenir les personnes victimes de violences, FO s’est mobilisée pour l’intégration de mesures concrètes dans l’accord égalité professionnelle 2022-2025 entre les femmes et les hommes. Ces mesures englobent la prévention et la lutte contre toutes formes de violence au travail et en dehors, ainsi que la lutte contre le sexisme.

Plus spécifiquement, les personnes victimes de violences domestiques peuvent bénéficier d’un accompagnement via le réseau des assistantes sociales en collaboration avec des associations spécialisées sur l’ensemble du territoire. Cela comprend un soutien sous forme de conseils pour l’accès aux droits, de 3 jours d’absence rémunérée (ASA) pour effectuer des démarches, et, selon la gravité de la situation, un changement de lieu de travail et une aide au relogement.

Pour réagir, un dispositif gratuit mis en place par l’entreprise est accessible à tous les postiers via le numéro vert 0 800 400 750, offrant l’écoute de psychologues 24/24 et 7/7. Deux dispositifs externes sont également disponibles pour aider les victimes et témoins de violences : le 3919, destiné aux femmes victimes de violences, et le « 08 victimes » (08 842 846 37), un numéro dédié à toutes les victimes de violences, disponibles 7 jours sur 7, de 9 h à 21 h.

À l’occasion du 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, FO demeure engagée dans la lutte contre les violences envers les femmes. Chaque jour, FO n’a de cesse d’agir pour mettre fin à toute forme de violence, qu’elles aient des répercussions dans le monde professionnel ou qu’elles surviennent sur le lieu de travail.

Ne restez pas seul(e), brisez le silence ! FO est à vos côtés pour vous accompagner.

Don de jours de solidarité pour les aidants

Don de jours de solidaritéDepuis 2018, tout postier volontaire a la possibilité de contribuer au dispositif de don de jours de solidarité en versant des jours de congés non pris via son système d’information (GTM, MaBoxRH ou #RH). Les dons sont anonymes et ne sont pas attribués à une personne spécifique. Ils alimentent un fonds de solidarité qui est complété par l’employeur, à hauteur de 1 000 jours par an. Depuis le début de l’accord, plus de 5 300 jours versés.

Pas besoin du certificat des aidants

Pour bénéficier de jours de solidarité, la postière ou le postier aidant doit apporter son soutien à une personne atteinte d’une maladie grave, d’un handicap ou victime d’un accident d’une particulière gravité, rendant indispensable une présence soutenue et des soins contraignants.

Avant de faire une demande, il est requis d’utiliser une partie de ses congés et de son Compte Épargne Temps  (CET). Le nombre de jours demandés doit correspondre au certificat médical fourni, accompagné d’une déclaration sur l’honneur attestant de la qualité d’aidant et du lien avec la personne aidée.

Le nombre de jours alloués peut atteindre jusqu’à cinq fois leurs obligations hebdomadaires de travail par an pour une même situation de santé. Ce dispositif peut être renouvelé une fois par an avec un nouveau certificat médical. Jusqu’à présent, 2 500 jours ont été attribués à une centaine de postiers bénéficiaires.

Maintien de la rémunération comme pour les congés annuels.

La demande doit être soumise au responsable des ressources humaines. Une fois l’éligibilité vérifiée, le dossier complet est transmis à la commission nationale d’attribution des jours de solidarité aidants, qui se réunit dans un délai d’une semaine après réception du dossier. La rémunération est maintenue de la même manière que pour les congés annuels pendant la période de jours de solidarité.

De plus, des congés spéciaux, tels que le congé de solidarité familiale, le congé de proche aidant, ou le congé de présence parentale, peuvent être envisagés, mais dans ce cas, la rémunération de l’employeur n’est pas maintenue. Avant d’opter pour l’un de ces dispositifs légaux, FO recommande de vous renseigner auprès de vos responsables RH pour mesurer l’impact sur votre carrière et votre situation de retraite.

En 2018, sous l’impulsion de FO, le dispositif « don de jours » a été intégré au premier accord visant à améliorer la conciliation entre la vie professionnelle et personnelle des postières et postiers aidants arrivant à échéance le 31 décembre 2023. Celui-ci offre également d’autres mesures concrètes, notamment trois ASA « aidant » par an, la modulation du temps de travail, le télétravail, et bien d’autres avancées. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter nos syndicats départementaux.

Aider ceux qui aident : du soutien et de l’écoute avec FO Com

8 mars 2023 : Journée internationale des droits des femmes

Réforme des retraites : Les femmes, grandes perdantes de l’égalité et de la justice sociale annoncée !

Le gouvernement a présenté le projet de réforme des retraites en janvier, affirmant qu’il s’agissait d’une avancée sociale juste, mais il est maintenant clair que les femmes seront plus durement touchées que les hommes.

Selon un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publié en 2022, la pension de retraite moyenne des femmes est inférieure de 40 % à celle des hommes, une différence qui s’explique par le fait que le travail des femmes n’a jamais été considéré comme celui des hommes.

Malgré l’arsenal législatif français en faveur de l’égalité professionnelle, les salaires des femmes sont toujours inférieurs de 25 % en moyenne à ceux des hommes en 2023, en raison de temps partiels subis, de métiers moins valorisés, de plafonds de verre et d’interruptions de carrière pour élever les enfants.

Ces inégalités professionnelles se reproduisent au moment de la retraite, et la réforme proposée, qui prévoit de reporter l’âge de départ à la retraite à 64 ans et d’allonger la durée de cotisation, ne fera qu’aggraver la situation économique des femmes. Les mères qui bénéficient de trimestres supplémentaires pour chaque enfant ne pourront pas user d’un quelconque bonus, malgré le fait qu’elles valideront un nombre de trimestres supérieur à la durée requise.

Unissons-nous tous le 8 mars 2023, lors de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes afin que cette réforme des retraites soit retirée.

Accord handicap 2023 – 2025

Accord handicapQuand la politique handicap avance, FO signe

Le principe d’égalité suppose la différence. C’est parce que nul n’est identique à l’autre qu’il faut œuvrer à l’égalité des droits, au respect de la dignité, et lutter contre toute forme de discrimination liée au handicap. Il faut agir pour passer de l’égalité prescrite à l’égalité réelle pour les travailleurs handicapés. C’est tout le sens de l’action de longue date menée par FO en matière d’emploi des personnes en situation de handicap.

Forte de cet engagement, le 6 janvier 2023, FO signe le 8e accord d’une durée de 3 ans. Celui-ci est paraphé à l’unanimité par les organisations syndicales représentatives.

Le combat de FO a permis de réaffirmer le maintien en emploi des postières et postiers en situation de handicap comme axe prioritaire de l’accord, avec au moins 55 % du budget prévisionnel réservé au financement de ces actions. S’y ajoute aussi le recours aux dispositifs publics de maintien dans l’emploi (essai encadré, prestations d’appui spécifiques, emploi accompagné et la convention de rééducation professionnelle en entreprise) qui permettront de mieux préparer et mieux accompagner à la reprise au travail. Pour développer les liens avec les services publics territoriaux, le réseau des référents actuels se trouve renforcé par la création d’un pôle de 5 référents handicap à temps complet.

FO obtient des mesures concrètes comme :

  • Un meilleur accompagnement du handicap psychique ou autistique au travail,
  • Une formation obligatoire des managers correspondant au handicap du nouvel arrivant,
  • Une sensibilisation des équipes au handicap, notamment celles ayant un collègue sourd signant.

Puis, le plan de recrutement des personnes en situation de handicap est fixé à 370 personnes au minimum dont 150 personnes en CDI avec un engagement d’intégrer des personnes ayant un handicap psychique ou autistique.

Par ailleurs, La Poste renforce son engagement sociétal en poursuivant son recours, à hauteur de 52 millions d’euros, auprès du secteur adapté et protégé pendant la période triennale.

Quant au financement des dispositions de l’accord, un budget de 11 millions d’euros est prévu. Ce dernier reste néanmoins conclu sous la condition suspensive de l’obtention de l’agrément par la DRIEETS Île-de-France (Direction Régionale Interdépartementale, de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités).

Enfin, lorsque FO s’engage et signe un accord, FO se mobilise pour s’assurer de sa déclinaison opérationnelle dans tous les métiers et territoires en exerçant une présence militante et exigeante dans tous les CHSCT, comme dans toutes les CNSST et les commissions de suivi nationales.

Pour FO, l’insertion et le maintien en emploi des personnes en situation de handicap est et doit être une priorité pour tous.

BOETH : un statut à prendre en compte

BOETHFin 2021, le taux d’emploi des personnes en situation de handicap de La Poste atteint 8,66 %. D’après le dernier bilan social, cela correspond à 11 084 personnes physiques, dont 7 196 femmes reconnues Bénéficiaires de l’Obligation d’Emploi des Travailleurs Handicapés (BOETH).

Mi-octobre, la négociation concernant le futur accord en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap s’est ouverte.

De très nombreux points doivent être débattus, notamment en ce qui concerne les actions de maintien dans l’emploi des Bénéficiaires de l’Obligation d’Emploi (BOE), encor loin d’être optimales ! Les postières ou postiers BOE sont bien souvent relégués à une gestion plus comptable qu’humaine de la situation de leur handicap, à un retour, après éloignement pour raison médicale, difficile dans un contexte de chamboulement périodique. Pour d’autres, dans l’attente de leur reclassement après inaptitude à leur poste, leur sont proposées des missions sans lendemain dans leur établissement ou pire, des dispenses d’activité qui se traduisent donc par une sortie définitive de l’entreprise, car aucune offre sérieuse et personnalisée ne leur aura été proposée.

Au titre de 2021, concernant les BOE, ont été dénombrés 223 licenciements pour inaptitude après impossibilité de reclassement et 111 retraites pour invalidité. C’est encore trop ! Par ailleurs, combien d’entre eux sont devenus des postiers en situation de handicap du fait de mauvaises conditions de travail ? Le taux d’emploi élevé d’une entreprise n’est pas forcément le reflet d’une bonne inclusion des personnes en situation de handicap.

Il est grand temps que La Poste se donne les moyens de ses ambitions afin de favoriser durablement l’emploi des personnes en situation de handicap. FO Com mettra tout en œuvre pour négocier un accord qui tiendra compte de l’insertion et du maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap. Quel que soit votre statut, rapprochez-vous de votre correspondant local FO Com.