Interview Hannelore Sidibé – Responsable du Secteur des Activités Sociales FO Com

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Souriante et dynamique, tu es en charge du Secteur des Activités Sociales depuis notre Congrès Fédéral National. Quelles sont les raisons qui t’ont poussée à relever ce défi ?

Militante de terrain depuis 10 ans, je me suis particulièrement investie dans les activités sociales en 2018. Suite à notre Congrès Fédéral National, Christine Besseyre m’a fait confiance en me nommant responsable de ce secteur. J’ai découvert que les activités sociales à La Poste recouvraient un vaste domaine : prestations directes et offres associatives qui permettent d’accompagner les postières et les postiers, actifs ou retraités, à toutes les étapes de leur vie et dans tous les domaines.

L’offre sociale apporte un soutien au quotidien à travers la restauration, l’accompagnement pour trouver un logement et s’équiper, pour les vacances et les loisirs, pour les parents d’enfants avec les offres « Jeunesse » et en cas de difficultés liées au handicap, à la maladie, à la dépendance, aux difficultés financières etc… L’offre « Solidarité » constitue une sécurité.
C’est aussi une belle responsabilité de m’inscrire dans la continuité de l’héritage FO Com, qui est un acteur historique des activités sociales à La Poste. Nombre de nos camarades ont œuvré depuis des décennies pour construire le monde associatif de La Poste, portant nos valeurs telles que la fraternité, le partage et la solidarité. Notre action fédérale doit permettre de faire rayonner cet écosystème associatif en le faisant toujours mieux connaître, tant auprès de nos collègues que de notre Direction.

Nombres d’enjeux se profilent pour les activités sociales à La Poste. Selon toi, peux-tu nous indiquer les trois plus importants ?

Une communication et un budget à la hauteur, permettant de faire connaître l’offre sociale, sont déterminants. Trop de postières et de postiers méconnaissent leurs droits et avantages. Grâce à FO, ce point a été inscrit dans la politique quadriennale du Conseil d’Orientation et de Gestion des Activités Sociales à La Poste (COGAS). En parallèle, il est essentiel d’avoir un budget en adéquation avec les besoins et qui permette d’offrir des prestations de qualité.
Les activités sociales doivent être considérées comme un élément de cohésion sociale. Ce point est pour moi un sujet crucial dans un environnement toujours plus incertain. Les activités sociales ne sont pas un élément de revenus supplémentaires, elles sont bien plus que ça. La politique sociale doit servir tous les postiers et s’attacher à soutenir ceux qui en ont le plus besoin. Il est aussi important de veiller au maintien d’un équilibre entre prestations directes et offres associatives. C’est ce qui nous distingue d’autres entreprises. A La Poste, le « Social » n’est pas qu’un outil consumériste de plus. Le COGAS prévoit un pilotage partagé entre la Direction de La Poste, les Organisations Syndicales et les Associations, aidant à la définition d’une telle politique sociale. Enfin, l’innovation doit être une priorité. Il est nécessaire que l’offre évolue dans l’intérêt de tous nos collègues, qu’elle soit attractive et réponde au mieux à leurs besoins. C’est ce que nous nous efforçons de construire au sein des Commissions Nationales et des Commissions Territoriales de Pilotage et de Concertation (CTPC) avec la DNAS, sans dogmatisme et dans un esprit d’ouverture, en refusant de tomber dans le piège de la réformite aigüe (réformer pour réformer).
Je ne peux m’empêcher de conclure en remerciant plus que chaleureusement Pauline Couteau, à qui j’ai succédé et qui a su me donner les clefs pour assurer mon mandat.