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InFOsocial – Rentrée Scolaire

Les Activités Sociales et Culturelles au bénéfice des postiers et de leurs familles.

Sans cesse mobilisées pour des activités sociales solidaires, adaptées aux besoins et accessibles au plus grand nombre en tout point du territoire, FO Com s’est toujours battue pour des prestations sociales de qualité en particulier concernant ce temps fort de l’année : la rentrée scolaire.
Notre engagement permanent pour améliorer l’offre et notre communication continue sur les activités sociales contribuent à améliorer le quotidien des postières et des postiers, à obtenir et faire connaître ce « petit plus » indispensable pour accompagner nos collègues au plus près de leurs attentes.

Allocation de scolarité

Cumulable avec la prestation CAF de rentrée scolaire, cette aide financière de secours est destinée à prendre en charge une partie des frais de scolarité des enfants de postiers. Celle-ci est aussi valable pour la poursuite des études secondaires et supérieures et est ouverte pour les enfants à la charge effective et permanente du postier (ou de l’ayant-droit) qu’il y ait ou non un lien de parenté entre les deux. Le parent postier disposant de la garde alternée de son enfant pourra bénéficier en totalité de cette allocation en fournissant son avis d’imposition.
Les bénéficiaires sont les postiers (fonctionnaires ou salariés permanents) en activité, les retraités fonctionnaires de La Poste régis par le Code des pensions civiles et militaires (jusqu’à un QF inférieur ou égal à 9 425 euros) et les ayants droit de postiers (veufs, veuves, tuteurs d’orphelins) et orphelins majeurs (sans conditions de ressources).

aide à la parentalité et aide périscolaire

Le COGAS offre une prestation financière pour la garde des enfants de 0 à 11 ans. La garde des enfants peut être réglée par CESU. Si ce mode de règlement n’est pas possible, un remboursement sur facture sera octroyé avec un montant d’aide similaire au CESU, en fonction du Quotient Familial. Le COGAS participe également aux dépenses d’activités périscolaires (frais d’accueil en centres de loisirs et garderies périscolaires) au travers de l’aide à la périscolarité. La prise en charge varie de 27 % à 45 % de la facture mensuelle dans une limite allant de 27 € à 45 € par mois et par enfant.

Soutien aux apprentissages

Depuis le 1er janvier, cette prestation prend en charge une partie des dépenses liées au soutien scolaire en présentiel (particulier ou en groupe) mais aussi aux dispositifs/consultations paramédicaux non remboursés mais nécessaires à l’apprentissage (appareillages, coaching, psychothérapie…). À l’appui de factures, le plafond annuel est de 400 euros par postier, 600 euros si le parent détient un certificat d’aidant au titre d’un de ses enfants.
Les enfants de postiers peuvent également être aidés gratuitement avec TOUTAPPRENDRE avec une aide aux devoirs en ligne, du CP à la Terminale, conforme aux programmes de l’Éducation Nationale.

enfants en situation de handicap

Parce que ces enfants extraordinaires méritent une attention particulière, avec des aides et prestations spécifiques correspondant à leurs besoins, la DNAS a édité un guide pour les parents. Un service de recherche de places en établissements spécialisés est mis en œuvre en collaboration avec le guichet des aidants de La Poste et l’AFEH (Association des Familles d’Enfants Handicapés). Cette association offre également des vacances adaptées de qualité. Postiers détenteurs du certificat aidant familial, des abondements aux aides et prestations du COGAS1 vous sont spécialement dédiés.

classes découvertes

Cette prestation vise à prendre en charge une partie des frais de séjours, en France ou à l’étranger, des enfants de moins de 18 ans (classe verte, culturelle, linguistique…). Les séjours sont à effectuer dans un cadre scolaire, qu’il soit de l’enseignement préélémentaire et élémentaire, de l’éducation spécialisée et de l’enseignement secondaire. Le montant de la prestation varie selon le Quotient Familial.

centre de loisirs pendant les vacances

Ces accueils sont éligibles à la prestation « Séjours Enfants ».
La prestation versée sans limite du nombre de jours est en fonction du Quotient Familial et à la fréquentation à la journée ou à la demi-journée.

offre sports et activités culturelles

Car la pratique d’une activité de loisirs, qu’elle soit sportive ou culturelle, apporte de nombreux bienfaits à la santé physique et mentale, resserre les liens autour de nombreuses valeurs citoyennes et collectives, les postiers et leurs familles peuvent obtenir une participation financière pour la pratique annuelle d’un sport et/ou d’une activité culturelle. Cette aide est de 60 % du coût de l’activité, avec un plafond annuel maximum par catégorie de bénéficiaires. Pour bénéficier de l’offre, les retraités sont invités à pratiquer cette activité dans une des associations de La Poste.

associations aux côtés des postiers

L’Union des Jumelages pour l’apprentissage des langues et les séjours linguistiques, l’Avea avec des colonies de vacances d’exception, ou bien encore pour la pratique d’un sport dans l’un des 230 clubs ASPTT constituent un tissu associatif étendu et reconnu, fondé par des postiers et des télécommunicants, permettant d’être accompagné, conseillé et aidé dans la parentalité. En période scolaire comme pour les vacances et loisirs, des avantages postiers leurs sont exclusivement réservés pour des activités sociales à moindre coût.

Les offres et prestations sociales du COGAS sont bien plus qu’un simple coup de pouce au pouvoir d’achat, elles sont un levier pour offrir à chaque enfant de postier, à tout âge, les chances de réussir et de s’épanouir. Notre mobilisation doit se poursuivre et guider nos actions pour que les activités sociales bénéficient au quotidien à toutes et tous. C’est en ce sens qu’une offre adaptée aux grands enfants a été développée. Le travail de FO Com dans l’ensemble des commissions du COGAS, avec les associations et les équipes de la DNAS depuis plus de 20 ans, a permis de bâtir ce modèle d’offre sociale dans le domaine de la Parentalité. Et cela même alors que notre entreprise changeait, se modifiait comme les besoins des postières et des postiers.

Les aides sociales
font reculer la pauvreté d’un tiers !

Dans sa dernière publication intitulée « Minima sociaux et prestations sociales – édition 2022 », la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques, rattachée au Ministère de l’économie et des finances (DREES) indique qu’en 2019, près de 25 millions d’habitants (40 % de la population) ont un niveau de vie mensuel inférieur à 1 645 € bruts. Ces personnes sont considérés comme modestes. Au sein de cette population, plus d’un tiers, soit 9,2 millions (14,6 % de la population) sont estimés comme pauvres monétairement. Leur niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté (1 102 € pour personne seule, 2 134 € pour un couple avec deux enfants).
Cette étude révèle notamment que les aides sociales (minima sociaux 1, prestations sociales non contributives) 2 versées à ces populations ont permis de faire reculer la pauvreté d’un tiers de diminuer le taux de pauvreté de 7,6 %. Sans ces versements, le taux de pauvreté en France atteindrait 22,2 % de la population ; soit 14,1 millions de personnes.
En 2019, les 9,2 millions de personnes pauvres ont perçu, en moyenne, 335 € d’aides sociales par mois. Femmes, jeunes, familles monoparentales ou nombreuses y sont surreprésentés.

LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ A ENCORE DE BEAUX JOURS DEVANT ELLE

La lecture de ce rapport sur la population pauvre indique que 20 % des personnes vivent seules et 53 % sont des femmes. La moitié a moins de 30 ans (les moins de 20 ans représentent 1 tiers de cet effectif) et 18 % de cette population sont des personnes âgées de 60 ans et plus. 11 % de la population française bénéficient de l’un ou de minima sociaux, soit 1 personne sur 10 en métropole et 3 sur 10 en Outre-Mer. La configuration familiale est un facteur qui influe sur la pauvreté. Ainsi, 44 % d’entre eux vivent dans une famille monoparentale ou dans une famille nombreuse (au moins 3 enfants). Les personnes en situation de handicap représentent 32 % (9 % chez les plus de 15 ans « y compris personnes âgées » et 22 % chez les moins de 15 ans). 3 bénéficiaires sur 5 du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) du minimum vieillesse (ASPA, ,ASV) sont pauvres en conditions de vie. C’est-à-dire qu’ils sont cinq fois plus souvent confrontés à des privations (chauffage, alimentation…) ou à des difficultés matérielles (fins de mois difficiles, retards de paiement, problème de logement…) que les autres ménages. 23 % des plus de 18 ans ont un emploi ; 9,4 % sont au chômage, 15 % sont retraités et 51 % font partis des inactifs (enfants et moins de 18 ans, personnes en situation de handicap, seniors ni en emploi ni en retraite, percevant l’allocation équivalent retraite, etc.).
En 2021, sur 2 millions de personnes allocataires du RSA, 17% ont un emploi ( à temps complet, partiel ou en CDD) sans pour autant en vivre décemment. Si 20 % des bénéficiaires du RSA sortent des minima sociaux d’une d’année à l’autre, 22 % des 35 – 64 ans y ont passé les dix dernières années. 40 % naviguent entre chômage et petits boulots.

En incluant les conjoints et enfants à charges, plus de 7,1 millions de personnes étaient couvertes par les minima sociaux et / ou éventuellement par d’autres prestations sociales (aides au logement, prestations familiales, garantie jeune, prime d’activité). Les aides sociales représentent 38 % du revenu disponible des ménages pauvres et 19 % des ménages modestes. Elles permettent aussi de baisser le taux de pauvreté : de douze points chez les jeunes et de vingt points pour les familles monoparentales avec au moins deux enfants.
Les enfants ne sont pas épargnés, en 2019, 1 enfant sur 5 vivait sous le seuil de pauvreté soit près de 3 millions.

LES CONTRAINTES POUR LES PAUVRES VONT S’INTENSIFIER

À un moment où le gouvernement veut réformer le Revenu de Solidarité Active (RSA), et conditionner son versement à l’exercice d’une activité (entre 15 et 20 heures par semaine), l’étude de la Drees vient bouleverser la vision que certains de nos dirigeants politiques, médias et autres maîtres penseurs voudraient nous imposer sur les pauvres, ceux qu’ils qualifient souvent, depuis 2017, comme étant « des paresseux et des assistés ».

Depuis le début de l’année, 19 départements expérimentent le projet de réforme « RSA contre travail ». Le gouvernement explique son projet comme une volonté d’aider les allocataires à retrouver un emploi. Ce n’est pas en stigmatisant les plus précaires que la situation de l’emploi s’améliorera. C’est oublier que la majorité de la population pauvre sont souvent des personnes peu qualifiées, alternant les périodes de travail (avec des emplois précaires) et de chômage, ou des personnes qui ont eu un accident de la vie : « licenciement économique, problème de santé, rupture conjugale… ». Avant de réformer ne faudrait-il pas déjà garantir à ceux qui travaillent un emploi pérenne, qualifiant et mieux rémunéré ?

Au lieu de s’attaquer réellement aux plus de 100 milliards que représenteraient l’évasion et la fraude fiscale des plus riches et des grandes entreprises, d’exiger des géants du web, les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), de payer leurs impôts en France, notre gouvernement préfère cibler les plus précaires, les pauvres, en leur imposant encore plus de contraintes.
Combattre la pauvreté, c’est agir pour réduire les inégalités sociales et culturelles, c’est considérer la vie humaine comme une richesse bien plus importante que le capital, c’est permettre à chacun de s’émanciper dans la vie, d’avoir un travail qualifiant et un salaire lui permettant de vivre décemment, c’est combattre toute forme de souffrance.

Dans ce contexte, nous nous devons de combattre toute injustice sociale et rappeler à ceux qui nous gouvernent, le fondement de la création de notre Sécurité sociale en 1945.
« Garantir à chacun, qu’en toutes circonstances, il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes ».

1 Liste des principaux minima sociaux :
Revenu de solidarité active (RSA), Revenu de Solidarité (RSO) spécifique à l’Outre-Mer, Allocation aux adultes handicapés (AAH), l’allocation spécifique de solidarité (ASS), Allocation spécifique aux personnes âgées (Aspa), Allocation Supplémentaire Vieillesse (ASV), Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI), Allocation Veuvage (AV), Allocation Équivalent Retraite (AE) remplacée par l’Allocation Transitoire de Solidarité (ATS)…

2 Les minima sociaux et les aides sociales (aides au logement, prestations familiales, garantie jeune, prime d’activité) sont des prestations non contributives, c’est-à-dire qu’elles sont versées sans contrepartie de cotisations préalable. Elles ont pour objectif d’assurer un revenu minimal à une personne (ou à sa famille) ayant des ressources modestes et / ou en situation de précarité. Elles reposent sur le principe de la solidarité, de la répartition et sont versées sous conditions de ressources.

Accord handicap 2023 - 2025

Quand la politique handicap avance, FO signe.

Le principe d’égalité suppose la différence. C’est parce que nul n’est identique à l’autre qu’il faut œuvrer à l’égalité des droits, au respect de la dignité, et lutter contre toute forme de discrimination liée au handicap. Il faut agir pour passer de l’égalité prescrite à l’égalité réelle pour les travailleurs handicapés.

C’est pour cela que FO s’inscrit pleinement dans la négociation collective qu’elle considère comme un axe important de progrès social. C’est d’ailleurs tout le sens de l’action menée par FO depuis 2002, année du 1er accord en matière d’emploi des personnes en situation de handicap à La Poste.
Forte de cet engagement, le 6 janvier 2023, FO a apposé sa signature sur le 8e accord de 3 ans. Celui-ci a également été signé à l’unanimité par les organisations syndicales représentatives.

Le combat de FO a permis de réaffirmer le maintien en emploi des postières et postiers en situation de handicap comme axe prioritaire de l’accord, avec au moins 55 % du budget prévisionnel réservé au financement de ces actions. Pour mémoire, au 31 décembre 2021, selon le dernier bilan social, 11 084 personnes étaient reconnues comme Bénéficiaires de l’Obligation d’Emploi des Travailleurs Handicapés (BOETH) à La Poste.

S’inscrit aussi, dans cet axe, le recours aux dispositifs publics de maintien dans l’emploi (essai encadré, prestations d’appuis spécifiques, emploi accompagné et la convention de rééducation professionnelle en entreprise) qui, jusqu’alors n’était pas ou peu sollicité par l’entreprise. Même si la vigilance s’impose, FO y est favorable dans la mesure où il permet de mieux préparer et mieux accompagner à la reprise au travail.

FO s’est mobilisée pour que le réseau des référents handicap soit renforcé. En effet, un pôle de 5 référents, entièrement dédié au handicap et localisé en territoire, a été créé afin de développer les liens avec les services publics territoriaux mais aussi de venir en appui aux référents actuels.
Puis, FO a revendiqué et obtenu des mesures concrètes comme un meilleur accompagnement du handicap psychique ou autistique au travail, une formation obligatoire des managers correspondant au handicap du nouvel arrivant, une sensibilisation des équipes au handicap, notamment celles ayant un collègue sourd signant, l’aménagement des formations et épreuves de sélection des promotions sur préconisation médicale.

FO a aussi acquis l’engagement de La Poste :

  • de recruter des personnes en situation de handicap à hauteur de 370 personnes au minimum dont 150 personnes en CDI avec une garantie d’intégrer des personnes ayant un handicap psychique ou autistique,
  • de poursuivre son recours auprès du secteur adapté et protégé pendant la période triennale à hauteur de 52 M€,
  • de consacrer un budget de 11 M€ au financement des dispositions de l’accord avec une évaluation de celui-ci en commission de suivi annuelle.

Ces différentes mesures sont complétées par la reconduction de dispositifs de l’accord précédent concernant le soutien aux postiers (ASA de 3 jours + 1 en cas de maladie chronique, participation de La Poste au financement de prothèses, orthèses ou fauteuils roulants, prise en charge ponctuelle de déplacement domicile/travail, aide de 100 € pour les familles monoparentales en situation de handicap …).

Au-delà de l’accord, il est à noter que le COGAS vient aussi compléter l’offre sociale en faveur des postiers/postières BOE : la participation de 100 € à l’offre « Sports et activités culturelles », une demi-part de plus sur le calcul du quotient familial pour les chèques-vacances, les Coups de Cœur vacances, la prestation d’aide aux séjours en centres familiaux et en gîtes et la participation au financement de chèques emplois services universels. Pour finir, les postiers BOE peuvent bénéficier de l’accès prioritaire au logement social.

Enfin, lorsque FO s’engage et signe un accord, FO se mobilise pour s’assurer de sa déclinaison opérationnelle dans tous les métiers et territoires en exerçant une présence militante et exigeante dans tous les CHSCT, comme dans toutes les CNSST et les commissions de suivi nationales.
Pour FO, l’insertion et le maintien en emploi des personnes en situation de handicap sont et doivent être une priorité pour tous.

L’augmentation des salaires, retraites et minimas sociaux, c’est maintenant  !

Dans un contexte d’inflation galopante et de difficultés de recrutement, la question salariale et plus globalement celle du pouvoir d’achat est aujourd’hui LE sujet d’actualité. Déjà lors de la rentrée 2021, c’était au cœur des revendications donc bien avant le conflit en Ukraine et la spectaculaire hausse des prix. La crise du COVID 19 avait également mis en lumière les problèmes de pouvoir d’achat avec ces métiers des premières et secondes lignes si indispensables mais ô combien mal rémunérés. Aujourd’hui, le niveau de l’inflation, renforce notre exigence. Pour FO, dont la revendication salariale n’est pas nouvelle, il y a urgence : l’augmentation des salaires, retraites et minimas sociaux c’est maintenant !

Après avoir essayé de nous convaincre du danger que représenteraient des augmentations générales de salaire avec des arguments tels que « le coût du travail » ou « le frein à la compétitivité », le gouvernement est aujourd’hui bien obligé d’agir face à une inflation jamais atteinte depuis 1985 ( + 6,1 % en juillet 2022 / juillet 2021). Pour autant, les mesures prises sont en deçà des attentes et des besoins ; elles sont mêmes, pour beaucoup, inadaptées voire dangereuses.

À Force Ouvrière, nous considérons et, ce n’est pas nouveau, que les fruits de la croissance doivent être mieux répartis, que les difficultés à recruter doivent s’accompagner d’une baisse de la précarité, d’un effort particulier sur les salariés les moins bien rémunérés. Les compétences doivent êtres mieux valorisées. Pour autant, Force Ouvrière entend également défendre des mesures collectives.

Des augmentations insuffisantes…

Le dégel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5 %), l’augmentation des retraites de base et de certaines prestations sociales (+ 4,0 %) sont largement insuffisants. Si on compare l’augmentation du point d’indice, 3,5 %, à la perte de pouvoir d’achat depuis 2000, 25 % dont 8 % depuis 2017, on est loin du compte ! Rappelons que l’INSEE prévoit une inflation d’environ 7 % en fin d’année. Nous ne sommes pas dans l’anticipation et bien loin du rattrapage. Le problème reste donc entier. Même scénario pour les retraités. En augmentant les pensions de 4 %, le gouvernement fait fi de l’amendement qui portait la revalorisation à 5 % expliquant, pour se justifier, prendre en compte les 1,1 % de janvier 2022….omettant de préciser que ces 1,1 % étaient censés compenser l’inflation de 2021. Et quand bien même, la perte est réelle ; elle serait, selon certains économistes de 2,4 %. Enfin, quelle injustice de ne pas augmenter les retraites complémentaires qui représentent une part non négligeable des pensions. Pour FO, cette revendication demeure. Concernant le SMIC, son augmentation ne rattrape jamais l’inflation ! Avec 1 302 euros mensuels, le salaire minimum reste très proche du seuil de pauvreté établit à 1 102 euros. À noter qu’en France, le taux de pauvreté demeure élevé à 14,6 %, ce qui veut dire que 14,6 % de la population vit sous le seuil de 60 % du salaire médian soit avec moins de 1 102 euros par mois. Force Ouvrière revendique un véritable coup de pouce en plus des augmentations légales soit un salaire minimum de 1 500 euros (60 % du salaire médian) assortie de la remise en place de l’échelle mobile des salaires, système qui permet une augmentation automatique de tous les salaires et évite ainsi le tassement des grilles. Mais les décisions concernant le salaire minimum sont corrélées à l’avis d’un groupe « d’experts » (dont Force Ouvrière demande la suppression) qui considèrent le SMIC inopportun car contribuant à augmenter le coût du travail. Ils préfèrent mettre d’autres leviers en avant tels que les négociations salariales de branche ou des prestations type prime d’activité ou aide au logement. Des considérations relayées par le directeur général du Travail auprès du gouvernement qui lui aussi considère qu’augmenter la SMIC c’est nuire à la compétitivité des entreprises, notamment à l’international, oubliant que bon nombre d’emplois au SMIC ne sont pas dé-localisables (aide à la personne, caissier(e)s, employés de nettoyage..). Avec une désarmante contradiction, le gouvernement ne donne aucun signe fort aux entreprises alors qu’elles ont bénéficié des réformes sur la déréglementation du travail, d’allègement de la fiscalité du capital, d’aides publiques importantes et d’exonérations de cotisations sociales. C’est pourquoi, ces mêmes entreprises devraient être dans l’obligation de répondre à leurs obligations sociales. Car la question salariale est indissociable des aides publiques. Elles sont estimées, d’après Gérald Darmanin, entre 142 et 143 milliards d’euros sans qu’il soit demandé de contreparties ! Il serait logique de « rendre des comptes », comme l’amélioration salariale mais aussi des conditions de travail ou encore le maintien des emplois. Pour FO, c’est clair : pas de contractualisation salariale, pas d’aides publiques !

…et une politique de rustines…

En plus de ces augmentations des pensions de retraite, minima sociaux et du dégel du point d’indice, la loi d’urgence sur le pouvoir d’achat prévoit des mesures telles que la création du chèque alimentaire, le bouclier tarifaire, la reconduction et revalorisation de la prime d’activité, le triplement de la prime PEPA ou encore l’élargissement du dispositif d’intéressement. Bien évidemment ces mesures ne répondent pas au problème même si cela contribue, momentanément, à « mettre du beurre dans les épinards ». Les primes ont un caractère aléatoire, leurs montants peuvent être variables et tous les salariés ne peuvent y prétendre. On est loin de l’augmentation salariale ! La prime PEPA ou « prime Macron » en est un bon exemple : elle n’a été versée qu’à un salarié sur 5 en 2021 pour un montant moyen de 506 euros alors qu’il avait été annoncé un versement de 3 à 6 000 euros ! L’intéressement est également une mesure hypothétique puisque soumis à accord d’entreprise avec respect de critères de compétitivité. Quant au chèque alimentaire, il s’apparente plus à une aumône qu’à une rémunération salariale. Dans nos économies, tout s’achète et notamment la paix sociale, les aides ponctuelles et ciblées permettent au gouvernement de dispenser les entreprises, le patronat, de leur responsabilité sociale.

…vers une véritable et dangereuse injustice sociale.

Qui paye ? Certainement pas les entreprises qui ne cessent de réclamer des exonérations de cotisations sociales et aides en tout genre sans pour autant répondre à la question salariale ni contreparties. Donc ce ne sont pas les revenus du travail qui sont mieux redistribués, mieux répartis mais l’État qui met la main à la poche donc fait payer….le contribuable.
Ainsi, les entreprises engrangent les profits, gavent les actionnaires, empochent les aides gouvernementales quand salariés, fonctionnaires et retraités ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois… Empêtré dans une politique d’austérité qui voit l’augmentation des salaire comme un frein à l’économie, le gouvernement, dans son programme de stabilité présenté devant les États membres de l’Union Européenne, mise sur le « travailler plus » pour aboutir au plein emploi et masque son manque de courage et sa peur du salaire par une poursuite de la basse des impôts et des dépenses publiques. Et nous voici face à un cocktail explosif… Moins de salaire donc moins pour la protection sociale, plus d’austérité donc moins de services publics… La baisse du pouvoir d’achat ralentit la consommation qui, couplée à la hausse des prix nous font craindre une éventuelle récession. Et le danger économique a, bien évidemment, de graves conséquences sociales au regard des inégalités qui se creusent et de la pauvreté qui gagne du terrain.

Alors que les chiffres et statistiques, qu’ils soient ceux de l’INSEE ou de l’OCDE, illustrent la pertinence de nos analyses et confortent nos revendications, il est plus que jamais indispensable de continuer l’action revendicative de notre organisation. Sinon, la situation, déjà intenable, pourrait exploser, le chaos se mêlant alors à l’injustice.

La « grande sécu » ? plutôt la grande illusion

Et pire encore, grande tromperie !

On en parle beaucoup, c’est dans les cartons du pouvoir. Officiellement il s’agirait, suivant différents scénarios ayant tous le même objectif, de simplifier l’accès à la couverture santé générale afin qu’elle soit plus lisible, plus accessible, qu’aucun français n’en soit exclu et que ça coûte moins cher.
Ces généralités énoncées ne paraissent pas, au premier abord, rébarbatives et peuvent même séduire.
Qui peut être contre le fait de n’exclure personne de la couverture sociale ? Qui ne rêve pas d’une simplification des démarches administratives ? Qui peut s’opposer à l’opportunité de faire des économies d’échelles, profitables à tous ?
Vu sous cet angle, le dessein semble empreint d’un certain pragmatisme et d’une grande générosité et c’est, d’ailleurs, ce que l’on veut nous faire croire. Mais nous ne sommes pas dupes !
Il n’y a aucune philanthropie dans ce projet. Derrière cet affichage trompeur se cache la volonté conjointe du gouvernement et des groupes d’assurance (nationaux et européens) de vouloir anéantir les vraies mutuelles (celles de type non commercial, sociales et solidaires) :

  • Le gouvernement, pour s’emparer de leurs avoirs et financer ainsi son nouveau système.
  • Les assurances, pour placer, à terme, de nouveaux contrats complémentaires qui demeureraient nécessaires car les déremboursements, qui sont déjà légion, seront de plus en plus nombreux et les dépassements d’honoraires resteront à la charge des assurés.
La mort programmée des mutuelles

Les vraies, celles issues de ces associations indépendantes de personnes solidaires ne professant qu’un seul but : « organiser la solidarité et secourir sans faire de bénéfice ».
À l’opposé des montages commerciaux des banques-assurances qui n’existent que pour gagner de l’argent, elles font de l’ombre aux tenants du libéralisme, du tort à ceux qui n’ont qu’un crédo, engranger des profits.
Alors tout est bon pour essayer de les éliminer, on n’est pas à un scandale près. Depuis plusieurs années, on assiste à leur nationalisation progressive, on les asphyxie en les taxant et en leur faisant porter la majorité du coût des mesures sociales mises en œuvre à grand renfort de publicité telles le 100 % santé et la CMU.
De plus, édictées en 2009, amplifiées en 2016, des règles prudentielles exorbitantes, concernant la gouvernance et la transparence, ont été imposées aux mutuelles de tous types, sous la surveillance d’un « gendarme », l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) qui prétend, non seulement les contrôler, mais aussi les sanctionner.
Taxation, règlementation, main mise de l’État, tous les coups sont permis pour en finir avec ces mutuelles, prétendument beaucoup trop chères et les remplacer par un système universel censément moins coûteux et plus efficace !

Une duplicité sans mesure sur fond de démagogie

Il faut quand même ériger l’hypocrisie en dogme pour évoquer les bénéfices d’une nouvelle organisation en faisant l’impasse sur son financement.
Comment, par exemple, pour couvrir le remboursement des prestations de santé, trouver les 40 milliards que versent les mutuelles (26 milliards) et les assurés (14 milliards) sinon, c’est un véritable hold-up, en volant aux premières leurs fonds propres et en prévoyant, pour les seconds, une augmentation de taxes ou de prélèvement fiscaux.

Pour Force Ouvrière, « améliorer » ne doit pas être synonyme de « détruire » !

Il n’est nul besoin de mettre en œuvre cette grande tromperie programmée qui, malgré les affirmations de ses chantres nous coûterait plus cher sans apporter de réels bénéfices.
Des améliorations du système actuel sont possibles, à commencer par intensifier la prévention et éradiquer les déserts médicaux. La suppression des dépassements d’honoraires permettrait également de tendre vers un modèle plus solidaire et équitable. De même, il est nécessaire de donner aux personnels et services soignants les moyens d’une médecine efficace. C’est même indispensable !
L’enjeu d’aider les retraités à faire face au coût de leurs mutuelles devient de plus en plus fort puisque cette part consacrée à la santé pèse davantage au fil des ans sur les retraités. Instaurer un crédit d’impôt les mettant à égalité des contrats de santé aidés dans les entreprises est une piste intéressante. Enfin, certaines procédures sont parfois des obstacles d’accès pour beaucoup de personnes. La simplification de ces démarches doit être encore plus effective afin que chacun puisse sereinement accéder aux soins désirés.

Force Ouvrière ne se laisse pas abuser par les arguments fallacieux en faveur de ce qui se veut être une « grande sécu » mais reste une « grande illusion », prétexte à organiser la grande évasion des fonds de nos mutuelles. Rien n’est inéluctable ! Ensemble combattons cette « grande sécu ».

Pour le rétablissement plein et entier de la Sécurité sociale

FO réaffirme son attachement aux principes fondateurs de la Sécurité sociale qui reste l’une de nos plus grandes conquêtes sociales fondée sur la solidarité et la cotisation sociale.
Pour FO, les principes fondateurs de notre modèle social doivent demeurer l’égalité et la solidarité pour assurer l’universalité des bénéficiaires et garantir l’accessibilité aux soins de meilleure qualité.

FO s’oppose à une étatisation de la Sécurité sociale et à une approche financière renforcée conduisant à un système d’assistance publique à minima, à une désertification de la présence territoriale des organismes de Sécurité sociale, à la suppression massive d’effectifs et à la disparition de la Mutualité Sociale Agricole.

FO rappelle que la perte d’autonomie constitue un risque au même titre que n’importe quelle maladie. Aussi, FO considère que ce risque doit relever de la branche maladie de la sécurité sociale et s’oppose à la mise à l’écart des retraités et des personnes handicapées de l’assurance maladie, et, par conséquent, d’un des principes fondateurs de la sécurité sociale : la solidarité.