Séniors

Ces retraités obligés de retravailler pour survivre

201104020819Bien loin des stéréotypes diffusés, ici et là, par médias interposés,  pointant souvent les retraités comme des personnes nantis, une récente étude révèle qu’en 10 ans, le nombre de retraités travaillant tout en percevant une retraite a augmenté de 68 % (50 % entre  2009 et 2016). Selon la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (Drees), ils étaient, en 2006, 137 058 à travailler. En 2016, ils avoisinaient les 368 500. Si, à ce décompte, étaient ajoutés les retraités issus des professions non salariés (professions libérales, artisans, agriculteurs….) le nombre passerait à plus de 480 000.

les fins de mois difficiles sont la raison essentielle qui amène les retraités à reprendre le travail, notamment pour les 52 % des hommes percevant une retraite en moyenne de 872 € et les 48 % de femmes touchant elle en moyenne 752 €, bien en deçà du seuil de pauvreté (1008 euros). A noter aussi que 23 000 retraités de plus de 75 ans exercent encore une activité professionnelle.

A un moment où les retraités vont subir, en 2018, une baisse de leur retraite de 1,7 % du fait de la hausse de la CSG, cette étude est révélatrice de la détérioration et de l’appauvrissement des conditions de vie des retraités depuis 10 ans.  Et ce n’est certainement pas avec les annonces du gouvernement sur la future réforme des retraites (harmonisation des régimes, recul de l’âge de départ…) que la situation des retraités vivant avec de faibles retraites s’améliorera. Non, les retraités ne sont pas des nantis et plus que jamais la défense du pouvoir d’achat des retraités et futures retraités demeure une priorité.

Résolution rétraités – L’indépendance syndicale, c’est notre force

Réunis en commission nationale des retraités le 1er juin 2017 lors du Conseil fédéral national FOCom tenu à Metz, les retraités réaffirment leur attachement à l’indépendance syndicale. Si, avant les élections législatives des citoyens peuvent être dans l’incertitude de leur préférence, ce n’est pas le cas de Force Ouvrière car nous savons, à l’expérience que, quel que soit le pouvoir, nous aurons des différences et des divergences d’analyse, donc des revendications et que nous sommes dans la certitude d’avoir forcément à négocier et à agir.
Cela fait plus de vingt ans que la situation des retraités se dégrade. Attaqués sur leurs droits et leur pouvoir d’achat, retraités et futurs retraités sont dans une inquiétude grandissante.

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FO signe l’accord sur l’insertion des jeunes et l’emploi des seniors à La Poste

Après plusieurs mois de négociations, l’accord dénommé « Insertion des jeunes et emploi des seniors » a été signé par FO. Il a été validé majoritairement avec des mesures très attendues par les postières et les postiers.

Au moins 5.000 CDI dont 3.000 jeunes de moins de 30 ans vont être recrutés sur 3 ans (2016, 2017, 2018). 12.000 jeunes en contrat de professionnalisation et en contrat d’apprentissage pourront alterner entre leurs études et La Poste où ils devraient apprendre un métier. 15.000 stagiaires seront accueillis au sein de La Poste.

Concernant les seniors, le temps partiel senior est reconduit jusqu’au 30 juin 2018. De plus, les agents en situation de reclassement à moins de 18 mois de la retraite bénéficieront des missions en relation avec leurs compétences. El les collègues de plus de 55 ans occupant une fonction exposée à des facteurs de pénibilité ne pourront effectuer des heures supplémentaires que sur la base du volontariat.

Pour FO, cet accord favorise et encourage l’emploi. Cependant, nous veillerons à la réalisation de ces mesures et à la mise en place de ces dispositions !

Accord : « Insertion des jeunes – emploi des séniors – TPAS » : Des mesures attendues.

Après plusieurs mois d’âpres négociations, l’accord «Insertion des jeunes et emploi des séniors» a abouti à un vote majoritaire, entérinant des mesures très attendues par les postier(e)s.

À l’origine, le calendrier de la Poste prévoyait un aboutissement des négociations en juillet, mais considérant alors les propositions de la direction insuffisantes, Force ouvrière avait demandé la poursuite des négociations.

  • Recrutement et insertion des jeunes
  • Seniors : et le TPAS

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Combattre le développement de la pauvreté chez les retraités

Depuis plusieurs années, les 16 millions de retraités français, du secteur public comme du privé, constatent que leur situation ne cesse de se dégrader. Pourtant la retraite n’est pas un privilège ou une prestation sociale. Elle est un droit obtenu par le travail et son niveau est directement le résultat des rémunérations perçues pendant la vie professionnelle et le nombre d’années cotisées, corrigé de mesures de solidarité. En France, 10 % des retraités vivent sous le seuil de pauvreté, 7 % des retraités de 60 à 69 ans occupent un emploi en 2012, chiffre qui a doublé depuis 2006. La moitié d’entre eux y sont contraints par le montant insuffisant de leur pension. Il n’y a eu aucune revalorisation des pensions depuis 2013 alors que les dépenses contraintes et les multiples mesures fiscales augmentent. L’an dernier, plus de 250 000 retraités modestes, et jusque-là non imposables au plan de la fiscalité locale (taxe d’habitation, taxe foncière), découvraient qu’ils devaient s’acquitter de ces impôts et parfois payer plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’euros.
Le 17 mai, le bureau de l’Union confédérale des retraités FO (UCR-FO) a reçu au siège de la Confédération Carla Cantone, secrétaire générale de la Fédération européenne des retraités et personnes âgées (FERPA), organisation qui regroupe environ 10 millions de pensionnés dans 40 organisations syndicales européennes. Le rendez-vous a aussi donné l’occasion à l’UCR-FO de faire connaître ses positions auprès de l’organisation européenne. Carla Cantone a quant à elle indiqué qu’elle était très préoccupée par le développement de la pauvreté chez les retraités européens et a encouragé à défendre notre système par répartition qui permet de meilleurs droits pour les retraités. Le rapport du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) publié en décembre 2015, indiquait dans une rubrique consacrée à une comparaison internationale, que « c’est en France, où il atteint 100 %, que le niveau de vie relatif des plus de 65 ans apparaît le plus élevé parmi les onze pays habituellement suivis par le COR (Allemagne, Belgique, Canada, Espagne, États-Unis, Italie, Japon, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède). »
Le COR notait que le niveau de vie était le plus faible en Belgique et au Royaume-Uni, avec « un peu plus des trois-quarts du niveau de vie de l’ensemble de la population. » C’est toutefois aux États-Unis que le taux de pauvreté des plus de 65 ans était en 2012 le plus élevé : 21,5 % contre 2 % aux Pays-Bas et 3,8 % en France, selon le seuil retenu par l’OCDE.
Aujourd’hui trop de retraités, et particulièrement des femmes, sont en dessous du seuil de pauvreté, y compris avec une carrière complète. L’aggravation de la baisse du pouvoir d’achat des retraités ne résoudra en rien les difficultés financières des régimes de retraite, ni ne favorisera le retour de la croissance. Les organisations de retraités dont l’UCR-FO ont d’ailleurs appelé à une journée d’information-mobilisation le 9 juin, pour protester contre la forte hausse de leurs impôts locaux depuis l’année dernière. Une situation qui vient grever leur pouvoir d’achat.