UNI Poste et Logistique un congrès mondial pour l’avenir

Du 13 au 14 octobre, a eu lieu à Dublin ce congrès lors duquel la présidente mondiale, Ingeborg Saetre (Norvège), a cédé sa place à Dave Ward du syndicat CWU (Royaume-Uni). Elle reste cependant présidente au niveau européen. FO garde sa place au comité monde.


Trois thèmes ont été approfondis lors de cette rencontre :

  • le e-commerce en plein essor et la livraison des colis,
  • la privatisation des Postes,
  • le développement.

Le e-commerce, en pleine croissance et le développement de la livraison de colis

Ces deux phénomènes ont entraîné une augmentation de la concurrence. L’objectif de UNI Postes & Logistique, est de concentrer les efforts pour obtenir des conventions collectives et de défendre les droits des travailleurs. Ainsi, en Afrique, pour la première fois, se sont tenues des élections professionnelles chez DHL. L’UNI est en train de conclure un accord avec DPD et Geopost avec la forte implication des syndicats français et notamment de FOCom.
Pour Philip Jennings Secrétaire général d’UNI, la croissance du commerce électronique et sa montée en puissance ont des conséquences graves sur l’univers des Postes et de la logistique. Le commerce électronique externalise les infrastructures des Postes. Amazon, Alibaba, Uber et d’autres fragilisent le service public postal dans le cadre de la livraison lors du dernier kilomètre.Cette évolution néfaste déstructure les monopoles postaux et font émerger des réseaux indépendants de sous-traitants, ce qui pose de réels problèmes pour les travailleurs et pour ces sous-traitants qui ont des activités de plus en plus précaires. Cette révolution industrielle pousse les syndicats de la poste et du commerce à travailler ensemble.
Pour reprendre cet exemple, les secteurs d’activité d’Amazon sont tellement variés que cette entreprise risque d’être présente dans tous les secteurs lors des négociations collectives.
Le e-commerce concerne tous les secteurs, et l’UNI doit mettre en place une stratégie sur ce sujet.
Le colis a augmenté ses parts de marché et cela peut donner un avantage au secteur postal, avec son réseau de points de contact partout dans chaque pays, la connaissance des adresses, la distribution de la Presse…
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La privatisation des Postes et la baisse du volume du courrier

Depuis 2011, après le congrès mondial qui s’était tenu à Washington, on a connu une période de profonds bouleversements dans le secteur des Postes et de la logistique. Il y a eu, notamment, la chute vertigineuse des volumes de courrier : -20 % aux États-Unis et -16 % en Europe. Même si un transfert d’activité a eu lieu et a créé des opportunités sur le marché du travail de la logistique, la numérisation, la substitution du courrier papier par des échanges de messages électroniques et le développement de l’Internet ont entraîné une baisse du courrier de 5 % par an. Hélas, tous les gouvernants ont pris des orientations libérales. L’UNI Poste & Logistique et ses affiliés dont FO ont lutté avec comme mot d’ordre la défense du service postal universel et la lutte contre la libéralisation et la privatisation des Postes. Mais l’impact des politiques libérales sur le secteur des Postes et de la logistique, sur les emplois et sur les services a été dramatique. Il y a eu quand même des résistances face à cette logique libérale. Deux exemples illustrent cela : le Maroc a refusé la privatisation de sa poste. La Norvège a contesté la législation européenne qui insuffle un service public postal a minima. Ce refus a porté ses fruits : en 2014, en Europe il y a eu maintien du service postal sur cinq jours voire sur six.
Les services postaux du XXIe siècle risquent de supprimer des emplois, mais le syndicat UNI et ses affiliés se battent pour trouver des solutions innovantes afin de sauver les emplois et préserver les conditions de travail. Ce message de résistance et de luttes a été diffusé partout. Même à l’Union Postale Universelle (UPU) ! Les postiers n’acceptent pas la lente agonie du système postal et ils se battent pour le conserver.

Le développement

Steve Fitzpatrick du syndicat CWU Irlande est intervenu concernant la syndicalisation. Selon lui, seul le syndicat peut défendre les citoyens en s’emparant des nouvelles technologies.
Certes, il est difficile de s’adapter car les nouvelles technologies effraient ; mais en tant que syndicat, il est nécessaire de se les approprier et faire en sorte de maintenir voire de faire progresser les droits sociaux et les conditions de travail des salariés.
Les jeunes sont les acteurs-clé de demain, au sein de tous les syndicats ; il faut donc les attirer ! C’est ainsi que nous pourrons nous développer.photo_2
Pour Philip Jennings Secrétaire général d’UNI, les richesses dans le monde sont mal réparties. 124 crises bancaires en 20 ans, crise de la dette souveraine, de notre modèle économique. L’UNI doit présenter une alternative économique au G20. Il faut éradiquer l’extrême pauvreté, et il devient urgent de faire trembler les néolibéraux ! Nous devons changer la planète en luttant en faveur des droits humains et pour un monde plus juste. Pour atteindre ces objectifs, le mouvement syndical est un maillon essentiel. Ainsi, par exemple, Verd.i fait beaucoup d’actions avec DHL, et a permis de signer un accord en faveur des salariés de cette entreprise mondiale.
Pour UNI Postes & Logistique, les syndicats doivent être renforcés. La qualité des emplois doit se situer à un niveau élevé !
Nos objectifs sont de promouvoir les secteurs publics, le service public et de lutter contre les emplois précaires.

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Tour d’horizon des Postes au sein
des principaux pays affiliés à l’UNI

germanyALLEMAGNE
Stephan Teuscher de Ver.di Germany est intervenu sur l’évolution du commerce électronique en Allemagne. Le chiffre d’affaires du e-commerce allemand augmente de 20 %. Il est composé à hauteur de 40 % de livraison de vêtements, de livres et de matériels électroniques. Aujourd’hui, c’est le marché des particuliers qui est le plus important pour Amazon (avant, c’était le marché Business to Business) Les coûts de livraison sont en diminution : il faut expédier moins cher et plus vite. Des boîtes à paquets ont été mises en place en plus du suivi en ligne. L’entreprise privée de logistique DHL veut ainsi que le client puisse avoir une influence à hauteur de 30 minutes sur la livraison de ses colis. 50 000 colis sont traités chaque heure avec comme objectif de livrer le colis dès le lendemain de la commande. Pour DHL, il faut flexibiliser la livraison entre 16 et 20 heures, dans les grandes villes. Le syndicat allemand Ver.di a également dans son champ de syndicalisation, les autres transporteurs en plus de la poste allemande (DPD, UPS, etc.). Ver.di veut donc naturellement élargir les conventions collectives.


ukROYAUME-UNI
Chez Royal Mail, le dialogue social est très important. Actuellement il y a des projets visant le commerce électronique et de nouveaux services comme la création de consignes ou la livraison en soirée. Le concept du dernier kilomètre est pris en compte avec, hélas, le développement du travail à temps partiel.


canadaCANADA
50 000 postiers, 13 000 véhicules, 6 000 points de remises, 3 500 bureau de poste, ce sont les principaux chiffres qui dressent le décor de la poste canadienne… Il existe une protection aussi bien concernant les fonds de pension que les salaires et l’équité suite à une convention qui vient juste d’être signée.
Les syndicats ont fait une action avec les élus qui ont une nouvelle mission : le nouvel élu fait l’examen public du service postal.
L’objectif de la poste canadienne est de faire progresser l’innovation tout en maintenant son infrastructure. Par exemple, la poste canadienne transforme ses véhicules en véhicules électriques. Il y a 3 500 bureaux ruraux, certes avec une diminution des heures d’ouverture mais avec des bornes électroniques.


franceFRANCE
Geopost couvre 230 pays dans le monde. UNI a obtenu des droits pour tous les postiers, avec un accord-cadre signé en 2005. Cet accord améliorait les règles concernant le respect des droits de l’homme, l’égalité des chances, la formation, le temps de travail et la rémunération.
UNI, les syndicats affiliés français dont FOCom et Geopost ont mené un suivi de cet accord. La première version de l’accord commençait au début de 2014 et la seconde en juillet 2014. A cette date, Geopost ne voulait plus de l’accord à cause de difficultés avec les autres pays.
Geopost et UNI, avec ses syndicats affiliés dont FOCom, devraient signer un accord. Geopost et l’UNI exercent leurs activités dans un environnement mondial. Ainsi, les conditions de signature de l’accord sont claires :

  • une coopération mutuelle,
  • des conditions de travail correctes pour les salariés,
  • des normes de l’emploi relevées dans le secteur du colis,
  • le respect de la déclaration des droits de l’homme,
  • le respect des règles créées par l’Organisation Internationale du Travail (OIT),
  • le respect de la liberté syndicale, ce qui offre des perspectives de syndicalisation dans le secteur,
  • l’adhésion aux principes de l’OCDE,
  • l’absence de discriminations,
  • l’égalité homme/femme,
  • et un dialogue social entre l’UNI et Geopost.

Ainsi, le texte permet d’aller plus loin dans l’intérêt des travailleurs. Par exemple, le groupe ne pourra pas investir dans un pays qui ne respecterait pas l’accord. Cet accord est valable pour une durée de 2 ans et a été rédigé dans le droit français.


portugalPORTUGAL
Les fermetures de bureaux de poste (passage de 900 à 623 entre 2009 et 2015), la déré-glementation du travail : tout s’écroule ! Pendant un an, il n’y a plus eu de convention collective. Après 2011, la crise avec l’arrivée de la troïka (Banque Centrale Européenne, Commission européenne et Fonds monétaire international) a affaibli le Portugal. Pour les syndicalistes portugais, ce sont eux les vrais coupables.
L’État a récupéré 900 millions, suite à la privatisation de La Poste. La Poste est déficitaire pour les travailleurs mais pas pour les investisseurs.
Cent huit centres de tri ont été liquidés. La distribution du courrier est scandaleuse au Portugal, avec une distribution une fois par semaine ou une fois tous les quinze jours.
5 776 boites aux lettres ont disparu. La distribution segmentée. Le volume de courrier a baissé…
Victime de la privatisation de la poste portugaise, plus 2 500 postiers sur 13 000 ont été mis sur la touche. Actionnaire de la poste au Portugal, la banque CTT ne sert que les intérêts de ses investisseurs.


usaÉTATS-UNIS
La stratégie de l’administration américaine est de miner les services postaux. Le congrès a voulu « définancer » le service postal : seules les ventes font le chiffre d’affaires de la poste. Il y a eu un plafonnement des salaires des postiers, la fin du J +1, la fermeture de nombreux bureaux de poste. Le service postal a baissé les tarifs Entreprises avec pour effet collatéral la perte de deux milliards de dollars par an. Pour les syndicalistes américains, il faut conclure une alliance avec les citoyens pour sauver le service postal…


isabelle_fleurenceIsabelle Fleurence, Secrétaire Générale Adjointe de FOCom et responsable des activités internationales, membre du comité de direction de UNI Post & Logistics nous parle des conséquences sociales de la libéralisation du secteur postal au sein de l’Union Européenne.

Quel est l’impact de la libéralisation du secteur postal souhaitée et organisée par l’Union Européenne (UE) ?

Cette libéralisation progressive a conduit à la suppression des monopoles des postes nationales. Ce libre accès aux entreprises privées pouvant proposer des services postaux, de la simple lettre aux colis ou encore aux produits Express a entraîné une concurrence féroce visant à gagner des parts de marché. Toutes les entreprises que ce soient les opérateurs historiques ou les nouveaux entrants, doivent proposer une gamme de services plus rapides et à moindres coûts. Cette chasse à la rentabilité implique une détérioration des conditions de travail, et le gel ou la baisse des salaires. Étant donné que le secteur postal repose principalement sur une main-d’œuvre et non sur des machines, les réductions des frais d’exploitation, en conséquence, relèvent largement de la masse salariale. Ce sont les salariés qui en payent les frais !

Quelles tendances au sein du secteur postal européen ?

Elles ne sont pas favorables aux travailleurs au sein de l’Union Européenne. Tout d’abord, les trois directives de l’UE adoptées en 1997, 2002, 2008 relatives à la libéralisation du marché européen des postes n’ont jamais su apporter une solution permettant de compenser le service universel endossé par les opérateurs postaux historiques. Il n’y a aucune disposition obligeant les États membres à rétablir un juste équilibre entre les postes historiques et les nouveaux entrants.
En Europe, il faut envisager le service postal non pas comme un monopole assurant des revenus sans limite et sans concurrence, mais comme une obligation comportant des coûts inévitables puisqu’il oblige l’opérateur à garantir un minimum de collecte et de distribution dans les régions les plus isolées. Cette charge est facile à constater puisque les nouveaux entrants, c’est-à-dire les firmes privées, se concentrent sur des segments lucratifs, à savoir les services Business To Business et les grands détaillants en ligne. Des mécanismes de compensation avaient été prévus mais ils n’ont pas encore été mis en place.

Et pour les travailleurs, quelles sont les conséquences ?

Les directives européennes ont jusque là participé à la précarisation des travailleurs, avec entre autres une dégradation des conditions de travail, une augmentation de la charge de travail et une baisse de la rémunération. Les exemples sont multiples. En Allemagne, le syndicat Ver.di a évité une augmentation du temps de travail (2 h 30 par semaine) voulu par la direction de Deutsche Post. En France, les collègues de La Poste ont subi une augmentation des charges de travail sous couvert de tenir les objectifs et d’être rentables. Il en est de même pour les salariés de Correos (Espagne), de Bpost (Belgique), Posten Norge (Norvège). L’augmentation de la charge de travail découle essentiellement d’une politique de réduction drastique des effectifs, ce qui conduit implicitement à une dégradation des conditions de travail pour les collègues restant en poste. Deuxième point capital que je tenais à aborder est cette tendance lourde de baisse de rémunérations des postiers. En Espagne, les salariés de Correos ont connu une baisse de 5 % des salaires en 2010, et ils n’ont pas eu d’augmentation depuis longtemps. PostNL et Bpost ont expérimenté pareille situation. En effet, les directions du prestataire belge et néerlandais ont décidé que le samedi ne fera plus l’objet d’une majoration du taux horaire et que les heures supplémentaires ne seront plus payées. Les employés de Die Post (Suisse) n’ont pas connu de baisse salariale, ils ont, cependant, subi une remise en cause de leurs primes et indemnités.

Et ça peut aller jusqu’où ?

Le Royaume-Uni illustre parfaitement la fragilité des « petites mains » et encore plus celle des travailleurs indépendants. Ces derniers n’ont ni le droit aux congés payés, ni au congé de maternité, ni aux indemnités en cas de maladie ni aux cotisations pour préparer leur retraite. De plus, ces travailleurs dits indépendants, sont souvent payés à la pièce et doivent ainsi travailler plus de dix heures par jour afin de pouvoir vivre de leur métier. Ils ne jouissent pas non plus de droits conférés par les conventions collectives… Pour moi, ce sont les conséquences antisociales de la libéralisation des postes européennes !


de-matteoStephen De Matteo, chef du département Post & Logistics chez Uni Global Union nous dresse un panorama des postes dans le monde. Il évoque avec nous les revendications de UNI Post & Logistics.

Quelles sont les revendications de UNI Post & Logistics au niveau mondial ?

Ce sont les mêmes tendances qu’en Europe mais il y a quand même des différences. Il existe des modèles de monopoles naturels aux États-Unis, au Canada, au Japon, au Mexique… Et ces monopoles naturels ne sont pas encore attaqués car la législation est protectrice.
Cependant, des menaces existent. Il y a des attaques contre le service universel, c’est-à-dire la distribution du courrier cinq jours par semaine comme en Europe. Ces attaques génèrent un cercle vicieux : quand il n’y a plus de service universel, les grands facturiers accélèrent la numérisation et l’envoi par Internet des documents à leurs clients…
Chez UNI Post & Logistics, nous sommes tout à fait conscients qu’il existe des acteurs mondiaux, des multinationales comme DHL, DPD, UPS, Fedex-TNT, TOLL en Asie. D’où l’importance des conventions collectives et des accords mondiaux que nous négocions. Ainsi, il y a eu une campagne de mobilisation chez DHL. Nous avons exercé des pressions sur l’entreprise, nous avons soutenu des syndicats nationaux en les aidant à se mobiliser. Nous avons même porté plainte à l’OCDE pour que soient respectés la liberté et les droits syndicaux dans tous les sites de DHL quelle que soit leur localisation. Et nous avons réussi ! Nous avons obtenu une extension des droits les plus protecteurs. En juin 2016, le gouvernement allemand a fait un protocole qui oblige DHL à reconnaître les droits des travailleurs. Désormais, il existe un dialogue social au sein de DHL avec une rencontre trimestrielle pour évoquer bon nombre de problématiques dont celle de la liberté syndicale et ces rencontres permettent de résoudre des problèmes concrets. Il y a d’autres terrains de lutte. Par exemple, depuis 2014, la poste canadienne tente de construire des boîtes postales collectives afin de contourner la difficulté du dernier kilomètre. Ceci afin d’accroître sa rentabilité ; cela supprimerait plus de 30 % des emplois, notamment des emplois de facteurs. Nous avons mené une action vers cette poste avec succès. Nous lui avons démontré que ce sont l’innovation et la création de nouveaux services (recyclage, services numériques, services bancaires de base…) qui pourront accroître sa rentabilité ; celle-ci a un rôle social à jouer aussi bien dans l’économie que dans la société et l’aménagement du territoire. Ainsi, cette poste facilite les échanges entre le gouvernement canadien et la population, notamment celle qui est située dans des régions éloignées.

Quelles sont les menaces concernant les postes (CETA, accords de libre-échange…) ?

Les accords de libre-échange comportent de nombreux risques, notamment celui d’imposer la législation européenne postale (libéralisation du marché) dans d’autres pays. Ainsi, il y a un risque de nivellement par le bas de certaines postes par imitation du « modèle libéra l» européen des postes. A contrario, des risques existent aussi pour les postes européennes. Les accords de libre-échange limiteraient la possibilité aux entreprises détenues par un État d’investir sur des marchés qui ne les concernent pas. Les entreprises postales détenues par les États (comme
La Poste en France) pourraient alors s’essouffler voire dépérir.
Pour contrer ces menaces, UNI mène des actions de lobbying à Bruxelles et à Washington. Nous partageons les informations. Et des experts nous conseillent…

Quels sont les enjeux concernant la liberté syndicale dans le monde ?

Pour nous, il est très important de soutenir les syndicats nationaux pour accroître la liberté syndicale.
Il faut, de plus, permettre aux personnes travaillant dans les multinationales de se syndiquer et de faire respecter leurs droits ! Tout comme il existe la responsabilité sociale de l’entreprise, il est nécessaire de créer des partenariats et un dialogue social mondial. UNI Post & Logistics doit servir de contrepoids en vue de conclure des accords mondiaux.
De ce point de vue, la Malaisie peut servir d’exemple. UNI a organisé une grande campagne de syndicalisation dans ce pays et notamment chez DHL. Des ressources financières ont permis de développer un syndicat local. Il y a eu des formations de militants et un suivi. En plus de ses soutiens financiers, matériels et stratégiques, UNI Post & Logistics a exercé des pressions sur le groupe DHL à l’international afin qu’en Malaisie, il y ait davantage de libertés et de droits syndicaux. Cela a porté des fruits puisque DHL a reconnu l’existence des syndicats en Malaisie. Un accord entre ces syndicats et DHL a été conclu dans ce pays. Il concerne beaucoup de travailleurs et a permis des augmentations de salaires, plus de congés payés, une prime et trois semaines de congés spécifiques pour que les personnes puissent pratiquer leur religion…

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