CADRES

Progrès vers la parité chez les cadres : un chemin encore à parcourir

paritéOn s’approche de la parité femme/homme quasi parfaite au niveau du Groupe malgré des disparités suivant les Branches.

Domaine de pilotage % femmes
cadres sup.
(Groupes A,B,C)
% femmes
cadres
(Classe III)
% femmes
cadres & cadres sup.
Courrier 42,13% 42,31% 42,24%
Colis 38,01% 32,40% 35,35%
Services financiers 37,58% 63,59% 52,22%
Réseau 50,82% 66,63% 62,18%
Supports 47,10% 55,34% 50,58%
Ensemble* 44,94% 56,93% 52,36%

*Extrait du bilan social 2022 (fonctionnaires, salariés CDI, CDD)

Le taux de féminisation de l’encadrement (cadres, groupes A, B et C) a franchi, pour la 1re fois, la barre des 50 % en 2019, pour atteindre 52,36 %, en 2022. Plus précisément, la parité a progressé avec une représentation de 45,51 % de femmes dans le groupe A, 41,44 % dans le groupe B et 36,08 % dans le groupe C.

Ces résultats découlent de la négociation collective qui a joué un rôle crucial dans le progrès social. Ces avancées ont été intégrées dans les accords successifs liés à l’égalité professionnelle dont FO est signataire. Dans le cadre du 5e accord couvrant la période 2023 – 2025, FO a défendu et obtenu des mesures tangibles comme :

  • Favoriser la présence de femmes dans les postes à responsabilité où résiste encore le plafond de verre, avec un objectif de 40 % de femmes en groupe C, 45 % en groupe B et 50 % en groupe A d’ici 2025,
  • Renforcer la mixité des métiers les plus genrés. Celle-ci est loin d’être atteinte quand on entre dans le détail des métiers. Et, l’évolution est particulièrement lente.

En outre, la loi « Rixain » du 24 décembre 2021, visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle, impose, aux entreprises de plus de 1 000 salariés, une proportion de femmes parmi les cadres dirigeants (30 % en 2026) et parmi les membres des instances dirigeantes (40 % en 2029). Au 1er mars 2023, La Poste affichait une représentativité de femmes de 25 % pour les cadres dirigeants et de 35,2 % pour les instances dirigeantes dans l’entreprise.

Pour FO, malgré ces avancées, il reste encore du chemin à parcourir pour parvenir à l’égalité réelle.

FO Com au cœur de l’action pour les cadres

En fin d’année dernière et après avoir pris connaissance des résultats du baromètre d’engagement des cadres, nous avions proposé un questionnaire à l’adresse de tous les cadres de La Poste. Plus vous serez nombreux à répondre, plus nous pourrons argumenter nos revendications à l’aide de vos remarques. Les cadres représentent près de 40% du personnel de l’entreprise et il est urgent que cette dernière prenne conscience que cette population est en proie à la pression, que son autonomie se réduit et que sa rémunération n’est pas à la hauteur de l’investissement.

De manière totalement anonyme, prenez les quelques minutes qu’il vous faudra pour répondre. [Lien vers le questionnaire]

Enquête sur les cadres

Il devient urgent que La Poste prenne conscience que vous êtes de plus en plus sous pression, que votre autonomie se réduit, que votre investissement n’est pas valorisé à sa juste valeur ! Lancez-vous dans ce 1er volet centré sur les conditions de travail au quotidien : [Lien vers le questionnaire] [Lire le tract]

Cadres : entretien d’appréciation

entretien d’appréciationL’entretien annuel, exactement nommé « entretien d’appréciation ou management de la performance », est supposé être un acte managérial important. Un temps qui permet à l’appréciateur de faire une synthèse des échanges de l’année écoulée et à l’apprécié de pouvoir faire remonter un certain nombre de besoins de formation ou d’évolution professionnelle par exemple. Ce n’est donc pas un moment anodin.

L’entretien se déroule en 3 temps qui doivent être respectés, car ils ont chacun leur propre sens :

  1. L’évaluation de l’année permet de faire le point sur ses compétences techniques voire de comportement. Elle s’appuie sur des faits que l’évaluateur apporte. Il ne s’agit pas d’un moment d’introspection ou d’auto-évaluation. Vous n’avez pas à répondre au « et toi, tu te situes où ? ». C’est donc au manager d’évaluer même s’il est important pour l’apprécié d’apporter ses propres résultats afin de s’appuyer sur des faits et non se baser uniquement sur une opinion ou un ressenti. C’est cette étape qui sera notée. L’évaluation de référence est le B. L’excellence doit se justifier par des faits exceptionnels comme une notation en dessous doit être parfaitement étayée.
  2. Concernant la fixation des objectifs, il s’agit d’une étape cruciale puisqu’elle est supposée conditionner l’année à venir. L’essentiel est d’obtenir des objectifs chiffrés qui sont un indicateur permettant de mesurer la progression. Ces objectifs doivent surtout être ATTEIGNABLES pour être RÉALISABLES ; ils doivent être en lien avec la stratégie de l’établissement ou du service pour avoir du sens.
  3. Le projet professionnel qui est un élément de l’entretien est souvent ignoré ou réalisé « pour la forme ». C’est très dommageable et ce pour deux raisons : d’une part cela permet de lister les formations dont vous pourriez avoir besoin et d’autre part, d’évoquer son avenir au sein de l’entreprise ou ailleurs. Il s’agit souvent d’une partie de l’entretien sur laquelle on passe parfois un peu trop rapidement.

Quel que soit votre statut (cadre, cadre supérieur ou cadre stratégique), l’entretien annuel n’est pas un ring où l’on règle les comptes. Vous avez à votre disposition un espace vous permettant de rédiger des remarques avec un délai pour le faire avant signature.

À ce propos, signer ne signifie pas que vous êtes d’accord, mais que l’entretien a bien eu lieu et marque le début du délai de recours. Si vous souhaitez en faire un ou obtenir des réponses quant à l’entretien d’appréciation, n’hésitez pas à contacter votre correspondant local ou rendez-vous sur notre site https://www.focom-laposte.fr/cadres/. Nous vous conseillerons en toute discrétion ou vous défendrons ouvertement selon votre choix.

Idée reçue : un cadre n’a pas d’horaires… et le père Noël existe !

Au risque de décevoir, le Père Noël n’existe pas et un cadre est bien tenu a des horaires. D’ailleurs pour une grande majorité des cadres de la classe III, cela doit clairement apparaitre dans les horaires collectifs.

Un cadre en classe III (ou qui n’est pas sous convention de jours) est soumis aux 35 heures par semaine et compensé en cas de dépassement ? Et oui ! C’est la loi ! N’en déplaise à certains.

Comme tout peut être entendu, de « tu t’organises mal ! » à « mais personne ne te demande de rester après tes horaires ! », pensez à noter vos heures, c’est recevable auprès d’un tribunal. Et si vous ne voulez pas en arriver là, respectez les horaires collectifs. Enfin, si d’aventure, vous deviez dépasser, actez auprès de votre N+1 que vous êtes autorisé à dépasser !

Et ce pour 2 raisons :

Lorsque vous dépassez vos horaires et que vous n’êtes pas payés, tout le monde ferme les yeux sur ce « travail dissimulé ». En d’autres termes, vous démontrez qu’il peut y avoir du travail pour deux, mais comme cela ne déclenche pas de compensation, ce n’est ni vu, ni connu… ni reconnu !

Votre salaire, par ailleurs bien inférieur à la moyenne des cadres en France, ne justifie en rien la reconnaissance du travail que vous effectuez au quotidien !

Cadres, fonctionnaires ou salariés, contactez-nous via notre site ou rapprochez-vous de votre correspondant FO Com local.