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BGPN : les agressions, ça suffit !

agressionsPersonne ne peut ignorer que notre société est empreinte de violence. Les bureaux de poste ne sont pas exempts de ce fléau qui touche donc aussi les postières et les postiers. Le nombre d’agression a explosé depuis plusieurs années et ne cesse de croitre. Il y a quelques mois, des agents de Seine-et-Marne se plaignaient dans la presse : « les incivilités, c’est tous les jours », en octobre, un client de La Poste de Gap a violemment frappé un guichetier, il y a quelques jours, 12 des 15 bureaux de poste du Havre étaient fermés pour protester contre ce climat plus que préoccupant.

Des conventions sont, certes, passées entre l’entreprise et les forces de l’ordre pour une meilleure gestion de ce phénomène. FO Com refusera de penser que la violence fait partie de la vie normale et encore moins du quotidien des agents ou des conseillers bancaires.

L’employeur, selon le Code du travail, a le devoir de « prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ». FO Com exige donc des actions de prévention des risques professionnels, des formations adéquates pour contrer ce phénomène et surtout la mise en place de moyens adaptés.

La Poste Mobile : voilà, c’est fini !

La Poste MobileLe 15 novembre, le Groupe La Poste annonce la cession de La Poste Mobile à Bouygues Télécom. Le montant de la vente s’élève à 950M€ et sera partagé proportionnellement entre les deux actionnaires principaux. La Poste engrangera donc 51% soit 484,5 M€ (le reste revenant à SFR).

La Poste continuera a être rémunérée quant à la commercialisation des offres et cette transaction n’aura aucun impact sur les clients qui conserveront leurs contrats et leur numéro de téléphone. Il y aura toutefois un transfert de la carte SIM au cours du second semestre 2025 et La Poste promet de mettre en place un dispositif pour que ces transferts se déroulent dans les meilleures conditions.

La Poste Mobile est devenue, en douze ans d’existence, le premier opérateur virtuel du marché français et apporte plus de deux millions d’abonnés à Bouygues Télécom. Pour FO Com, il s’agit-là d’une opération financière sensée puisque les opérateurs virtuels tendent à disparaitre les uns après les autres au profit des opérateurs historiques, étranglés par un marché très concurrentiel. Autre point positif : la vente entrera dans les résultats de l’année 2024 qui comptera dans le calcul de la prime d’intéressement.

FO Com sera vigilante quant à la promesse du nouvel opérateur de conserver les 400 agents et veillera à ce que leurs conditions de travail soient les meilleures possibles.

PEAK PERIOD : la galère sans fin

Revoici la fameuse PEAK PERIOD qui rend difficiles voire infernales les conditions de travail des agents de la BSCC. Le nombre de colis représente une hausse d’environ 70% du trafic habituel. FO Com se réjouit que l’activité progresse mais déplore que les moyens mis en place dans les établissements demeurent très largement insuffisants.

Comme chaque année, les renforts prévus couvriront seulement les vacances d’emplois. Comme chaque année, les personnels embauchés ne bénéficieront pas suffisamment des formations leur permettant d’effectuer leur travail correctement. Comme chaque année, il n’y aura pas assez de véhicules pour faire face.

À cela, viennent s’ajouter des paramètres de plus en plus prégnants depuis longtemps déjà dégradant fortement les conditions de travail des postières et des postiers :

  • La non-prise en compte de cette période dans le calcul du flux annuel moyen d’une tournée.
  • La mise en place de plans de production qui ne reflètent en rien la charge de travail subie par les agents.
  • L’arrivée massive des imprimés publicitaires suite à la restructuration de Mediapost, dont le flux n’est pas pris en compte dans les organisations de travail.

Face à ces constats, FO Com  revendique un moratoire de toutes les réorganisations et l’ouverture sans délai de négociations concernant les organisations de travail lors de cette période que de nombreux établissements ne parviennent toujours pas à gérer comme il se doit.

Lutter contre les violences sexistes et sexuelles

violences sexistesUn impératif pour le travail et la société

Ces dernières années, des avancées législatives significatives ont été réalisées pour mieux combattre les violences sexistes, sexuelles, conjugales et intrafamiliales. Cependant, ces violences persistent, notamment dans le milieu professionnel où elles prennent des formes variées : agissements sexistes, harcèlement moral ou sexuel, agressions physiques et sexuelles, voire viols. Les femmes en sont les principales victimes, bien que chacun ait droit à un environnement de travail sûr et sécurisé.

Les chiffres sont préoccupants : 9 % des viols ou tentatives de viol surviennent sur le lieu de travail, et près d’un tiers des salariées précise y avoir été harcelées ou agressées sexuellement. 70 % des victimes déclarent n’en avoir jamais parlé à leur employeur, et parmi celles qui dénoncent les faits, 40 % estiment subir des conséquences défavorables, comme une mobilité forcée ou un licenciement.

Face à cette réalité, la responsabilité de l’employeur est centrale. Il lui incombe d’assurer la santé, la sécurité, notamment en mettant en place des dispositifs adaptés pour prévenir et traiter ces violences. Cela passe par des politiques de prévention, des campagnes de sensibilisation, des procédures de signalement et un suivi rigoureux des situations signalées.

Afin de soutenir les personnes victimes de violences sexistes et sexuelles, FO Com s’est mobilisée pour l’intégration de mesures concrètes dans l’accord égalité professionnelle 2022-2025 entre les femmes et les hommes. Ces mesures englobent la prévention et la lutte contre toutes formes de violence au travail et en dehors, ainsi que la lutte contre le sexisme.

Sur le plan international, des engagements notables ont été pris en 2019 en adoptant la convention n° 190 de l’OIT contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail. Sa ratification, le 12 avril 2023, par la France représente une avancée importante. Pourtant, cette ratification reste incomplète : aucune révision majeure de la législation française n’a encore été opérée pour s’aligner pleinement sur les normes de cette convention. Il est impératif de renforcer le cadre législatif national en s’inspirant des meilleures pratiques européennes, notamment en matière de prévention, d’obligations pour les employeurs, de sanctions efficaces et de protection des victimes.

À l’occasion du 25 novembre 2024, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, FO Com réitère son engagement à lutter contre toutes les formes de violences, qui ne doivent jamais être considérées comme une fatalité. Les éradiquer au travail permet de protéger les victimes, de favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes et de changer durablement notre société.

Ne restez pas seul(e), parlez-en ! FO Com est à vos côtés pour vous aider et vous accompagner.