Un impératif pour le travail et la société
Ces dernières années, des avancées législatives significatives ont été réalisées pour mieux combattre les violences sexistes, sexuelles, conjugales et intrafamiliales. Cependant, ces violences persistent, notamment dans le milieu professionnel où elles prennent des formes variées : agissements sexistes, harcèlement moral ou sexuel, agressions physiques et sexuelles, voire viols. Les femmes en sont les principales victimes, bien que chacun ait droit à un environnement de travail sûr et sécurisé.
Les chiffres sont préoccupants : 9 % des viols ou tentatives de viol surviennent sur le lieu de travail, et près d’un tiers des salariées précise y avoir été harcelées ou agressées sexuellement. 70 % des victimes déclarent n’en avoir jamais parlé à leur employeur, et parmi celles qui dénoncent les faits, 40 % estiment subir des conséquences défavorables, comme une mobilité forcée ou un licenciement.
Face à cette réalité, la responsabilité de l’employeur est centrale. Il lui incombe d’assurer la santé, la sécurité, notamment en mettant en place des dispositifs adaptés pour prévenir et traiter ces violences. Cela passe par des politiques de prévention, des campagnes de sensibilisation, des procédures de signalement et un suivi rigoureux des situations signalées.
Afin de soutenir les personnes victimes de violences sexistes et sexuelles, FO Com s’est mobilisée pour l’intégration de mesures concrètes dans l’accord égalité professionnelle 2022-2025 entre les femmes et les hommes. Ces mesures englobent la prévention et la lutte contre toutes formes de violence au travail et en dehors, ainsi que la lutte contre le sexisme.
Sur le plan international, des engagements notables ont été pris en 2019 en adoptant la convention n° 190 de l’OIT contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail. Sa ratification, le 12 avril 2023, par la France représente une avancée importante. Pourtant, cette ratification reste incomplète : aucune révision majeure de la législation française n’a encore été opérée pour s’aligner pleinement sur les normes de cette convention. Il est impératif de renforcer le cadre législatif national en s’inspirant des meilleures pratiques européennes, notamment en matière de prévention, d’obligations pour les employeurs, de sanctions efficaces et de protection des victimes.
À l’occasion du 25 novembre 2024, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, FO Com réitère son engagement à lutter contre toutes les formes de violences, qui ne doivent jamais être considérées comme une fatalité. Les éradiquer au travail permet de protéger les victimes, de favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes et de changer durablement notre société.
Ne restez pas seul(e), parlez-en ! FO Com est à vos côtés pour vous aider et vous accompagner.