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Légère inflexion de La Poste : le travail déporté pour le LCB

le travail déportéSituation exceptionnelle oblige, pendant la période des Jeux Olympiques, La Poste revoit sa copie en ce qui concerne l’accès des conseillers bancaires au télétravail.

Alors que FO Com revendique depuis 2020 la possibilité de réaliser certaines tâches en télétravail, la Branche Grand Public et Numérique reste campée sur ses positions : pas de télétravail pour les conseillers des bureaux de poste. Elle invoque des problèmes de sécurité alors que ces risques  ne semblent pas exister pour les agents des CREC ou les RCPRO. Selon elle, il faut que les conseillers soient là où se trouvent les clients mais ferme des bureaux notamment dans des villes, justement là où se rendent les clients…

Alors que, depuis plusieurs mois, nous tentons d’avoir des informations sur les mesures prises dans les régions où des épreuves des JO se dérouleront, La Poste accepte enfin que des formations soient réalisées par la LCB dans un site proche du domicile. Seuls les agents de la région lilloise et d’Ile de France auront cette possibilité.

Nous n’avons pas encore les détails de cette décision et informerons vos correspondants locaux dès que nous en aurons connaissance.

Même si nous sommes loin de nos revendications, pour FO Com, c’est la démonstration que certaines activités peuvent être réalisées à distance. Nous saurons le rappeler à l’entreprise.

Rupture des négociations européennes sur le télétravail et le droit à la déconnexion

Face au blocage du patronat, une directive de l’UE s’impose maintenant !

Le 27 novembre dernier, les partenaires sociaux européens, dont la Confédération Européenne des Syndicats (CES), ont acté la fin des négociations sur le télétravail et le droit à la déconnexion dans le cadre du dialogue social européen, après plusieurs mois de négociations acharnées. Le négociateur FO Com, au sein de la délégation de la CES, avait rappelé dès le début et à plusieurs reprises la nécessité d’une règlementation sur le télétravail démontrant que les salariés en télétravail travaillaient plus que sur leur site de production voire au-delà de la durée hebdomadaire de travail et au détriment de leur temps personnel. Il avait également démontré l’opportunité d’intégrer un véritable droit à la déconnexion.
La délégation syndicale a multiplié les tentatives de compromis toujours conforme à son mandat tel que voté par ses affiliés et pour autant, la délégation patronale a préféré quitter la table des négociations.
FO Com et l’ensemble des affiliés français de la CES déplorent la rupture des négociations et condamnent le dogmatisme du patronat européen, y compris du patronat français qui a joué un rôle déterminant dans l’échec des négociations. Dès le départ, le patronat européen s’était engagé pour renouer avec un accord-cadre européen transposable en directive de l’Union Européenne afin de redonner un souffle au dialogue social européen, mais il a trahi son engagement une fois confronté à cette réalité. Le blocage du patronat est un aveu de faiblesse et une preuve d’irresponsabilité à quelques semaines du sommet de « Val Duchesse II », censé réaffirmer l’appui des institutions et partenaires sociaux européens pour le dialogue social européen.
Face au blocage du patronat, l’ensemble des affiliés français de la CES appelle la Commission européenne à présenter au plus vite une proposition de directive de l’Union Européenne sur le télétravail et le droit à la déconnexion reprenant la position initiale exprimée par la CES au début des négociations. Cette directive devra être construite sur la base solide de l’accord-cadre autonome européen de 2002 sur le télétravail et respecter l’autonomie des partenaires sociaux au niveau national. Le refus du patronat de négocier et de s’investir en tant que partenaire social conformément aux traités européens ne doit pas rester sans réponse. L’ensemble des affiliés français de la CES appelle donc les institutions européennes à faire avancer cette initiative avant la fermeture de la fenêtre législative afin que le télétravail soit effectivement encadré et qu’un droit à la déconnexion soit reconnu pour tous les travailleurs en Europe.

Télétravail à la BGPN : les grands exclus

TélétravailAlors que la communication de La Poste est centrée sur son implication de tous les instants concernant le RSE, force est de constater qu’il y a encore des efforts à faire pour que RSE rime avec écoute des personnels et amélioration des conditions de travail et participation à la protection de l’environnement. Surtout à la BGPN !

[Lire le tract]

Cadres : télétravail… précisions

Ne nous mentons pas, le télétravail est surtout possible pour les cadres au regard des fonctions qu’ils exercent. Toutefois, si l’on observe les pratiques à La Poste, il est surtout autorisé aux cadres qui exercent des fonctions d’expert ; la pratique a encore du mal à passer pour les cadres commerciaux ou opérationnels.

FO Com a signé l’avenant à l’accord du 27 juillet 2018 concernant le télétravail, convaincue que les postières et les postiers y gagneraient en temps de déplacement, pourraient y trouver un équilibre vie personnelle-vie professionnelle. Côté Poste, cela génère des économies, tant qu’à faire !

Toutefois, des effets secondaires peuvent venir voiler le tableau comme la perte de lien avec l’équipe qui isole le télétravailleur. Également, une surcharge de travail, génératrice de stress, mais aussi le non-respect des horaires ou mauvaise installation qui entraîne des douleurs physiques ou encore la confusion entre l’espace privé et l’espace professionnel. Par ailleurs, comme nous l’avions évoqué de nombreuses fois, le management à distance ne s’improvise pas ; la mise en place d’une formation est nécessaire.

L’accord prévoit plusieurs éléments fondamentaux auxquels FO Com est particulièrement attachée :

  • Le volontariat : aucune organisation ne peut imposer le télétravail. C’est l’agent qui fait la demande à son responsable hiérarchique par écrit avec copie au Responsable des Ressources Humaines du NOD ou de la DTSO
  • La formalisation : une convention (ou un avenant) doit être signée entre La Poste et l’agent en télétravail. Y seront précisées les modalités comme le nombre de jours, les plages horaires de travail et son régime de travail
  • La période d’adaptation : D’une durée de 3 mois, elle doit prendre en compte tous les aspects du télétravail et doit se conclure par un entretien avec son responsable hiérarchique
  • L’indemnité qui permet de compenser les frais occasionnés en utilisant son domicile à des fins professionnelles
  • La participation à l’achat de matériel tel qu’un fauteuil ergonomique ou d’un écran grand format
  • L’accès à tous les agents en s’appuyant sur les activités et non uniquement sur les fonctions.

Or, nous savons que bien souvent tous les critères ne sont pas respectés, que toutes les informations ne sont pas transmises.

Cet accord doit être réexaminé en juin, c’est pourquoi FO Com exige que la commission de suivi, prévue dans l’accord se tienne dans les plus brefs délais. FO a écrit à la Direction en ce sens. Si vous rencontrez une difficulté concernant le télétravail, rapprochez-vous de vos correspondants locaux.

Côté Cadres – Télétravail, dispositif contre la morosité

Les crises, qu’elles soient sanitaires, économiques ou sociales se suivent et, même si certains l’oublient, impactent tous les cadres. Le télétravail reste le dispositif « anti-morosité » plébiscité par bon nombre d’entre nous. Il atténue la détérioration du pouvoir d’achat et améliore les conditions de travail de l’encadrement.

Pour FO, son développement doit être accentué.

Pour en savoir plus, [Lire le tract]