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BSCC – En mai, La Poste fait ce qu’il lui plaît

Cette année, le mois de mai a la particularité d’être parsemé de plusieurs jours fériés en semaine. Prétextant vouloir donner la possibilité à certains agents d’avoir un pont pour cette période, La Poste propose aux agents de poser soit des congés, soit des RC.

Ce qui, de prime abord, pourrait sembler une bonne initiative ne le sera pas pour tous. Car afin de permettre à certains d’obtenir un repos et pour pallier leurs absences, La Poste décide de mettre en place l’organisation type secteur (comme le samedi) ! Cette décision aura pour effet de faire emporter aux agents présents deux tournées au lieu d’une seule et ce pour une période de deux jours au moins.

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Le facteur va prendre votre courrier en photo

Lors de la disparition du timbre rouge après 173 ans de bons et loyaux services, FO Com dénonça fermement que La Poste écarte ainsi une frange de la population en imposant un affranchissement totalement numérique pour les courriers urgents.

Le fiasco constaté par la mise en place de la e-lettre rouge est total : cette dernière peine à franchir les 3 500 utilisations par jour alors que l’entreprise tablait sur 8 000 à 10 000 pour être rentable. « UFC Que Choisir », lors d’une enquête sur le sujet, déplore, contrairement à la promesse de La Poste, que 75% des courriers sont parvenus à destination en J+1 contre 89% pour le timbre rouge physique… Il semblerait que le numérique ait ses limites.

Mais La Poste persiste et signe : Désormais, et pour contrer l’illectronisme ou l’impossibilité pour les clients de se déplacer en bureau de poste, c’est le facteur qui va s’y coller. Via une application sur son smartphone professionnel, il scanne le courrier (pouvant aller jusqu’à dix pages) du client, non sans l’avoir informé sur les conditions de vente. Il saisit puis valide ensuite toutes les informations nécessaires à l’envoi : règlement général sur la protection des données, adresses de l’émetteur et du destinataire puis il lui fait choisir les options (avec ou sans suivi, couleur ou noir et blanc) ; Il perçoit ensuite le montant de la prestation et remplit le récépissé du carnet de commission. A son retour au bureau, il remettra les fonds perçus avec sa fiche de reddition des comptes. Ouf ! Voilà une prestation rondement menée et qui prendra tout de même un peu de temps (entre 8 et 10 min).

Même si, pour l’instant cette activité en est encore à ses balbutiements, La Poste a bien l’intention de développer ce process. FO Com sera vigilante pour que celle-ci soit intégrée dans le calcul de la charge de travail du facteur comme c’est le cas pour d’autres prestations ((Veiller sur mes parents ou petits plats portés).

L’inFO du courrier n°11

Sommaire:

  • Qu’est-ce qu’une réorganisation ?
  • Révision de tournée et de position de travail,
  • À chaque tournée, le bon MOLOC,
  • La méthode de conduite du changement,
  • Les truculentes aventures de Gégé le postier
[Lire l’InFO du Courrier n°11]

Timbre rouge – timbre vert : l’écart de tarif se réduit mais pas le délai d’acheminement

Lorsque le timbre rouge a disparu en janvier 2023, son tarif était de 1.43€. Il fut remplacé par la e-lettre rouge, dématérialisée pour un même délai d’acheminement au prix de 1.49€. Le timbre vert, celui qui permet une distribution à J+3, était au tarif de 1.16€.  Pour un poids identique (max 20g), la différence entre ces deux timbres était, fin 2022, de 27 centimes. Le prix de deux jours d’acheminement supplémentaires sans doute.

La Poste annonce que d’ici 2024, le timbre vert, c’est-à-dire celui qui reste encore à disposition du public, subira une augmentation de 11.20% pour atteindre 1.29€, c’est-à-dire à 14 centimes de « feu » timbre rouge. CQFD.

Bien sûr, toutes les autres options d’affranchissement de La Poste augmenteront comme par exemple, la lettre recommandée dont le coût fera un bond de 53 centimes et tous ces ajustements tarifaires se mettent en place pour « permettre à La Poste de s’assurer la pérennité du service universel postal ». Chacun appréciera !

Le timbre deviendra bientôt un produit de luxe et d’investissement : achetez des timbres sans valeur faciale, ils prennent 8% à 10% tous les deux ans, c’est plus que le livret A.