CADRES

Les cadres au cœur de la stratégie ?

Lors de son audition devant le Sénat, FO Com a rappelé que les missions de service public doivent être financées par l’État à leur juste coût pour ne pas entraver l’indispensable développement des nouveaux relais de croissance.

Le rapport Launay, qui vient de sortir, confirme cette analyse. Reste à l’État de décider quelle suite il veut donner. Pour FO Com, La Poste se doit d’être une entreprise de missions de service public et une entreprise innovante dans sa recherche de nouvelles activités dans un monde ultra-concurrentiel. Si, comme l’écrit le rapporteur, « aucune entreprise ne peut porter dans son modèle économique un déficit annuel approchant 1 milliard d’euros pour les missions de service public qui lui sont confiées », FO Com ajoute que c’est le modèle social qui est en péril. Alors que l’emploi devient de plus en plus précaire et que la politique salariale est en berne, les personnels sont de plus en plus fragilisés. Les cadres eux-mêmes ne sont pas épargnés par cette précarité et cette lente paupérisation, leur statut ne les protège en rien. A force d’engagement et d’investissement, ils y laissent souvent leurs projets et, parfois, leur santé.

Justement, pour son nouvel accord social, « La Poste se fixe comme ambition de poursuivre ses actions en faveur de l’amélioration de la qualité de vie, de la santé, et de la sécurité au travail et de développer une gestion prospective des ressources humaines », reste à savoir quels vont être les moyens déployés et à quelle hauteur. L’accord social place les cadres au cœur de la stratégie. Leur donnera-t-il tous les moyens pour l’accomplir et pour s’accomplir ? Au vu de l’équation économique et des déficits cumulés comment ne pas en douter ?

Le Groupe « sait pouvoir compter sur l’engagement des postiers dans ce nouveau plan stratégique » et singulièrement sur l’engagement des cadres. Mais le désengagement de l’État dans son soutien à La Poste (le rapport Launay parle de 4 à 5 milliards d’euros de compensation déficitaire en 2025 !), le manque de « sincérité de l’État » et de « lisibilité, sincérité des comptes de l’entreprise », interrogent, interpellent et questionnent.

C’est ce qui, entre autres, ne nous a pas permis de signer cet accord social. Pas de chèque en blanc quand il y a tant de chèques en bois pour financer ces ambitions. Pour autant, FOCom, engagée pleinement dans cette négociation, a fait avancer des points clé pour tous les postières et postiers qu’elle entend bien défendre.

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Qu’il s’agisse de parts variables ou d’augmentations de salaire, le flou plane sur la rémunération des cadres et ingénieurs à La Poste. Ils ont répondu par leurs investissements, leurs énergies et ce saupoudrage n’est certainement pas la réponse…

Revalorisation salariale 2021 des cadres : Résolument contre-productive !

cadresDans une précédente parution, nous nous interrogions sur la politique salariale de La Poste devenue « un mille-feuille de plus en plus opaque ». La rémunération et la promotion restent en effet les socles incontournables de la motivation de bon nombre de cadres. Elles constituent des éléments centraux du projet stratégique d’une entreprise à l’égard de tous ceux qui en font le succès et assurent ainsi son avenir. Elles sont aussi des leviers essentiels des managers pour fédérer et motiver leurs équipes. Pour FO, la compréhension par la gouvernance RH de ces enjeux est donc fondamentale.

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Service universel postal : ce qu’il faut retenir du rapport Launay

rapport LaunayPourquoi ce rapport sur le Service Universel Postal (SUP) ?

Depuis 2018, le SUP ne compense plus les 3 autres missions de service public confiées à La Poste par la loi postale de 2010. Le déficit arrive aujourd’hui à 1,3 milliards d’€. Comme l’écrit le rapporteur, Jean Launay, ancien député, missionné par le ministre de l’économie qui lui a commandé ce rapport : « Aucune entreprise ne peut porter dans son modèle économique un déficit annuel approchant 1 milliard d’euros pour les missions de service public qui lui sont confiées ». Ce déficit, devenu chronique, a forcément des causes qu’il faut analyser, des impacts qu’il faut mesurer et nécessite des actions et des leviers de compensation.

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Gérer à distance !?

à distanceDepuis le début de la crise sanitaire, nombreux sont les encadrants à être en télétravail. Pour La Poste, c’est bien une continuité de travail. Mais pour le personnel concerné, il s’agit d’un nouveau métier à créer quotidiennement. En effet, comment gérer désormais des équipes à distance ?

La distance ne permet pas un suivi collectif et individuel des plus faciles. Le manageur doit se réinventer tous les jours pour trouver les modalités d’accompagnement les plus adaptées et les plus pertinentes à ses équipes. La Poste ne propose pas un accompagnement type, si ce n’est celui de surveiller des chiffres, des connexions, pratiquer le phoning et les réunions sur Teams.

Or, les risques psycho-sociaux (RPS) proviennent aussi de la sur-utilisation des moyens numériques. La Poste doit l’entendre !

Pour FO Com, La Poste doit accompagner les encadrants en télétravail dans l’exercice de leurs missions et leur proposer des méthodes humaines qualitatives d’accompagnement de leurs équipes. Car, quoi de plus important dans l’encadrement si ce n’est nourrir la relation humaine et l’accompagnement quotidien ?

Les écrans ne doivent pas faire écran à la dimension humaine du management !