C’est un accord mondial historique qui a été signé par trois organisations syndicales françaises dont FOCom. L’accord signé le 14mars s’applique aux entreprises sur lesquelles GEOPOST exerce un contrôle majoritaire en tant que propriétaire à travers le monde.
GEOPOST est une branche de LA POSTE qui est un acteur majeur de la livraison express de colis de moins de 30 kg. Cette entreprise dessert plus de 230 pays pour le compte de 360000 clients dans le monde.
Les principaux engagements pris par cet accord sont le respect du droit individuel à la liberté syndicale, le respect de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et de l’Organisation International du Travail.
Dans le secteur de la logistique toujours plus concurrentiel, où les cadences sont infernales et les conditions de travail déplorables, c’est une avancée considérable qui permettra aux salariés d’autres pays d’acquérir les moyens de faire respecter leurs droits.
Fermetures en Suisse…
Au mois de juin, La Poste suisse a annoncé que 765 offices de poste sont garantis jusqu’en 2020 et que 459 autres sont menacés de fermeture, soit 37% des offices du pays.
La Poste confirme qu’à terme elle veut exploiter elle-même entre 800 et 900 offices. Dans son communiqué, elle annonce qu’elle va « étoffer son offre », car si ce sont aujourd’hui 3 854 points d’accès qui sont à la disposition de la clientèle, ce nombre sera porté à 4 200 d’ici 2020.
Ce réseau de 4 200 bureaux sera réparti en 800 à 900 offices, 1 200 à 1 300 agences (c’est-à-dire des bureaux de poste intégrés à des commerces), 1 300 services à domicile et 500 à 700 points d’accès complémentaires ou destinés à la clientèle commerciale, selon le vocabulaire de La Poste.
La Poste assure que les agences postales intégrées dans le modèle de filiales partenaires (épiceries, administrations locales et autres commerces de village) permettent d’effectuer 97% des opérations postales. Ainsi, selon La Poste, le format des filiales s’est largement imposé.
Syndicom ne l’entend pas de cette oreille. Pour le syndicat, La Poste « brasse de l’air, mais ne présente aucune stratégie ».
Syndicom affirme également que La Poste souhaite poursuivre la réduction des services déjà entamée. « Une nouvelle fois, des points d’accès allégés sont présentés comme des projets d’avenir, tandis que la poursuite du développement de l’offre de services demeure nébuleuse », précise-t-il.
BREXIT–Les négociations commencent
Le processus de sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne a officiellement été lancé le 29 mars 2017. Les instabilités régionales couplées à la lutte politicienne pour les élections anticipées du 8 juin 2017 poussent encore davantage le Royaume-Uni au bord de la rupture alors que le TUC (Trade Union Congress) – principale organisation syndicale britannique – continue de se mobiliser pour défendre les droits des travailleurs.
Une récente étude, Could a bad Brexit deal reduce workers’ rights across Europe ?, commandée par le syndicat et publiée début mai 2017, s’est penchée sur la relation entre le niveau de protection des travailleurs et l’investissement direct étranger ainsi que sur les possibles retombées du Brexit sur le niveau de protection des travailleurs en Europe – concluant que le scénario le plus probable est la polarisation du marché du travail avec un affaiblissement de la protection des travailleurs peu qualifiés et un maintien de la protection actuelle pour les travailleurs hautement qualifiés.
Pour Force Ouvrière, la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne est complexe et inédite. L’issue des négociations sera décisive pour le futur de l’Union Européenne.
Un futur accord doit nécessairement prévoir que le Royaume-Uni transpose l’ensemble de l’acquis social communautaire dans sa législation nationale afin de protéger les droits des travailleurs et éviter le nivellement par le bas, ouvrant la voie à un dumping social et fiscal dans les futures relations entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni.
Fin des frais d’itinérance
Depuis le 15 juin, les opérateurs européens ne doivent plus facturer les frais de roaming dans les pays membres de l’UE. Ce qui ampute leurs marges. Selon la commission européenne, la fin des frais d’itinérance devrait ainsi entraîner une perte de 1,2 milliard de revenus pour les télécoms européens. Perte dont le remplacement n’a été prévu par aucune mesure compensatrice. La politique consumériste défavorable aux opérateurs européens et favorable à leurs concurrents est encore accentuée, qu’ils soient extra ou intra-européens.
La réglementation européenne permet ainsi aux MVNO1 d’échapper à la fin du roaming afin de «garantir la viabilité de leur modèle tarifaire national ». En France, l’Arcep permet à onze d’entre eux, dont EI Telecom, de facturer des frais d’itinérance supplémentaires au détail quand la marge négative nette générée par ces frais dépasse les 3% de la marge générée par ses services mobiles. Chez FOCom, on souhaiterait que cette attention à la viabilité économique d’acteurs très peu contributifs au développement du secteur soit mieux partagée!
1MVNO (de l’anglais Mobile Virtual Network Operator), est un opérateur de téléphonie mobile virtuel, qui, ne possédant pas d’infrastructure de réseau propres, contracte des accords avec les
opérateurs mobiles possédant un réseau mobile.
Le genre et l’économie numérique
Le 17 mars dernier, s’est tenue à Bruxelles, une réunion d’UNI Global Union femmes de la zone 4 (Belgique, France, Monaco, Luxembourg et Pays-Bas) consacrée au genre et à l’économie numérique.
Selon certaines études, 47% des personnes qui travaillent occupent un emploi dans une catégorie susceptible d’être transformée par l’informatisation. Cette tendance mondiale pourrait aboutir à la perte de 5,1millions d’emplois, tels que les emplois administratifs et de bureau, domaines de travail généralement féminisés. FO et les autres organisations syndicales se sont donc intéressées aux réponses à apporter dans ce contexte. Une employée de banque et militante FO a notamment témoigné des risques de
transformation du travail, des suppressions de postes à venir et de la robotisation. Pascal Pavageau, secrétaire général adjoint de Force Ouvrière, est intervenu pour rappeler le défi qui se présente aux syndicats et le rôle qu’ils ont à jouer face à cette nouvelle révolution industrielle.