Santé / Sécurité

Burn-out : la mission parlementaire a rendu son rapport

la_sante_prioriteUne mission parlementaire vient de rendre son avis et ses préconisations sur les conditions de reconnaissance du burn-out en maladie professionnelle. Actuellement un taux prévisionnel de 25% d’incapacité professionnelle permanente est toujours requis à l’entrée d’une demande de reconnaissance pour simplement instruire le dossier afin qu’il soit traité.
Après avoir auditionné une centaine de personnes, la mission propose « une expérimentation de l’abaissement » à 10% de ce taux, voire « sa suppression ». C’est essentiel car le taux actuel exclu de toute reconnaissance l’immense majorité des salariés s’estimant victime d’une pathologie psychique liée au travail.
La mission suggère également de créer un « centre national de référence consacré à la santé psychique au Travail », placé sous l’autorité de la Santé publique en France.

Le rapport soulève également un point important : le coût économique et social du burn-out est certainement considérable même s’il peine à être quantifié, faute de définition [Texte de la Commission des affaires sociales].

Le secteur Poste de la fédération FOCom a toujours été aux côtés des défenseurs d’un vote de loi visant à reconnaître dans des conditions acceptables le burn-out en maladie professionnelle. C’est ainsi que le colloque organisé en octobre 2014 « 10 conseils pour éviter le burn out au travail » permettait déjà de démontrer que l’épuisement professionnel serait une question cruciale pour les années à venir.

Visites médicales au compte-gouttes

FO, membre du Conseil d’Orientation des Conditions de Travail, a voté jeudi 1er décembre contre le projet de décret relatif à la modernisation de la médecine du travail (décret en application de la loi n° 2016-1088 du 8 août 2016). Ce décret favorise et justifie, en effet, le démantè-lement de la médecine du travail. Parmi ses mesures rétrogrades prévues, il y a la diminution des visites médicales à une tous les 5 ans ! Il prévoit aussi la suppression de la visite d’embauche pour tous, réalisée par un médecin du travail, au profit d’une simple « visite d’information et de prévention » réalisée par un professionnel de santé.
Ce projet de décret constitue un recul majeur dans la surveillance de la population salariée dans sa globalité et dans la prévention des risques professionnels.
Force Ouvrière continue donc de revendiquer un suivi médical régulier pour tous les travailleurs et non pas seulement pour une partie d’entre eux.

Facteurs en souffrance : pour FO l’urgence est de combler les postes vacants

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La Poste a présenté ses propositions sur les conditions de travail des facteurs et de leurs encadrants lundi 21 novembre. Pour FO, elles sont « largement insuffisantes ».
La Poste a supprimé 3 000 à 5 000 postes de facteurs par an depuis 2005. Motif invoqué : la baisse du volume du courrier. Mais, en réalité les agents subissent une totale inadéquation entre les effectifs et la charge de travail réelle…

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Distribution : négociations sur les conditions de travail, enfin le gel des réorganisations !

Facteur-conditions-travailDepuis plusieurs années et récemment encore, FO revendique l’arrêt des réorganisations et l’ouverture de négociations sur l’organisation de travail. Suite aux événements dramatiques de ces derniers mois et leur médiatisation, La Poste a annoncé l’ouverture d’une négociation sur les conditions de travail, entre autres.

Lors de la première réunion tenue ce jour, nous avons réitéré cette demande. La Poste a enfin pris en compte cette revendication en gelant immédiatement toutes les réorganisations en cours jusqu’à la fin des négociations.

FO déplore qu’il ait fallu une succession de drames humains pour que La Poste réagisse ! Il appartient désormais à la direction de mettre tout en œuvre afin que l’être humain retrouve toute sa place et sa dignité dans des organisations de travail plus soucieuses de la santé des postières et postiers que des résultats économiques.

Souffrance au travail : La Poste propose une négociation sur les conditions de travail à la distribution !

La Poste annonce l’ouverture d’une négociation sur les conditions de travail ! S’agit-il d’une annonce pour désamorcer la situation actuelle ou enfin d’une réelle volonté de répondre aux attentes des personnels pour préserver leur santé au travail ?

Depuis 2012 et le grand dialogue, tous les experts font encore les mêmes analyses (cabinets d’expertises, inspection du travail, médecins du travail de La Poste, assistants sociaux…). Ils confirment ce que nous dénonçons : fatigue des postières et postiers, absence d’une réelle prévention, perte de repère et déshumanisation des organisations !

Il est regrettable qu’il ait fallu, aujourd’hui, la médiatisation d’une succession de drames humains, notamment à la BSCC, pour que La Poste réagisse !

Quoi qu’il en soit, nous participerons à cette négociation afin que l’être humain retrouve toute sa place et sa dignité dans des organisations de travail plus soucieuse de la santé des postiers-ières  que des résultats économiques. Mais attention, nous n’accepterons pas que cette négociation serve de dérobade.  Les questions relatives aux enjeux du métier, le sens du travail et sa modélisation, la pénibilité, les normes et cadences, les moyens nécessaires pour accomplir les activités devront trouver des réponses satisfaisantes.

Pour mémoire, l’accord QVT de 2013 prévoyait un chantier de négociation sur l’organisation du travail.  C’est La Poste, qui après quelques rencontres, clôturait le dossier, montrant ainsi sa volonté de ne pas changer sa politique organisationnelle.

En privilégiant d’abord ses résultats économiques et la productivité, La Poste n’a pas vu ou entendu les signaux d’alarme. Elle est donc responsable de cette violence organisationnelle et de ses conséquences sur les personnels.

La santé des agents n’a pas de prix, sauf celui d’assurer à ces derniers des conditions de travail préservant leur bien-être.