Le 10 mai 2019, FO a signé le 7e accord en faveur des personnes en situation de handicap à La Poste pour une durée de quatre ans. Celui-ci a également été signé par la CGT, CFDT, CFTC/CGC et l’UNSA.
été signé par la CGT, CFDT, CFTC/CGC et l’UNSA.
Notre combat a permis de confirmer l’axe prioritaire du maintien en emploi des personnes en situation de handicap, avec au moins 50 % du budget prévisionnel réservé aux financements des actions de maintien. Elles concernent une meilleure prise en charge du handicap psychique et des maladies chroniques dans le collectif de travail, un renforcement de la formation des managers, une réinternalisation de certaines activités qui permet de nouvelles possibilités de réorientation professionnelle, un soutien aux postiers/postières renforcé avec 4 ASA dont 1 pour les personnes souffrant de maladie chronique. Une prise en charge de déplacement domicile/travail est facilitée par une proposition de solutions alternatives (rapprochement du lieu de travail, télétravail, covoiturage…). C’est aussi un meilleur accompagnement de la reprise au travail des personnes en situation de handicap revenant en temps partiel thérapeutique (avec, notamment, une formation de remise à niveau) et une amélioration de l’information des postiers dont la situation est examinée en Commission de retour et de maintien dans l’emploi.
Grâce à cet accord, il y a également des mesures comme la réattribution de l’aide versée par l’Agefiph à l’établissement accueillant la personne bénéficiant de la Reconnaissance de la Lourdeur du Handicap (RLH), le principe du TPAS « handicap » reconduit jusqu’à la fin de l’accord, la mise en place d’une aide financière sous conditions de ressources pour les familles monoparentales en situation de handicap (à venir côté COGAS), une aide pour financer le reste à charge d’un aménagement du domicile en cas de déménagement lié à un changement d’organisation des activités de La Poste (à venir côté COGAS) et l’accentuation de la formation des acteurs concernés, notamment des managers lors de l’insertion des personnes souffrant d’un handicap psychique.
Ensuite, le recrutement des personnes en situation de handicap est fixé à 650 personnes au minimum dont 40 % en CDI. Les achats auprès du secteur adapté et protégé sont portés à 40 millions d’euros.
Quant au budget prévisionnel, 23 millions d’euros sont prévus pour financer les dispositions de l’accord. Ce dernier reste néanmoins conclu sous la conclusion suspensive de l’obtention de l’agrément par la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, du travail et de l’emploi).
Pour FO, l’insertion et le maintien en emploi des personnes en situation de handicap est et doit être une priorité pour tous.
7 février : une mobilisation réussie qui en appelle d’autres
Dans le cadre de cette manifestation reliant Montparnasse à Matignon, assortie d’un grand rassemblement sur l’esplanade des Invalides, plus de 8 000 agents publics, fonctionnaires ou contractuels, dont des agents de La Poste et des télécommunications, ont répondu présent au seul appel de Force Ouvrière, cela afin de dire au Gouvernement : « stop », « ça suffit ».
CETTE JOURNÉE D’ACTION FORTEMENT SUIVIE est venue parfaire le périple symbolique et en partie réalisé à pied du Havre (ville du Premier ministre) à Matignon par des militants FO.
Ce périple a été l’occasion de faire des haltes dans des localités où les services de proximité sont menacés de fermeture voire déjà fermés. Cette action visait aussi à faire entendre les revendications des agents concernant les salaires et les conditions de travail.
Les 5,5 millions de fonctionnaires et agents publics font face à un mépris sans précédent de la part du gouvernement Philippe. Ils sont les oubliés de toutes les mesures de revalorisation des salaires, avec une 8e année de gel du point d’indice depuis dix ans. Ils sont mis en difficulté par les suppressions de postes et les restructurations permanentes. Ils sont également inquiets pour l’avenir du Statut général des fonctionnaires et ses valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité, garantissant l’égalité de traitement des usagers ainsi que pour l’avenir des régimes de retraites existants. FO Com s’est donc mobilisée car, à La Poste comme chez Orange, les agents contractuels comme les fonctionnaires ont un besoin urgent d’une augmentation de salaires.
3 questions à… Delphine Galbois, secrétaire départementale adjointe FOCom Vienne et responsable courrier
Quelles sont les spécificités de la Plateforme Industrielle Courrier (PIC) de Poitiers ?
La PIC, c’est la nouvelle dénomination des centres de tri de La Poste. Il y en a trente-trois en France.
À Poitiers, nous avons une activité de concentration et de préparation du courrier (PPDC) qui est effectué par une Machine de Tri Préparatoire (MTP). Le courrier provient des collectes faites dans les entreprises, les bureaux de postes, les boîtes jaunes et le courrier des facteurs. Ce premier tri sépare l’écopli, la lettre verte, la lettre prioritaire, l’intra et extra-département, l’export…
Il est ensuite envoyé sur les Machines de Tri Industriel Petit Format (MTI-PF) et le grand format est traité sur les machines de Tri Objet Plat (TOP) pour y être séparé par département et envoyé sur les autres PIC. Le courrier est ensuite repris à la PIC plusieurs fois sur les différentes machines et trié par Plateforme de Distribution du Courrier (PDC), puis par tournée à destination des facteurs et même déjà classé dans l’ordre de la tournée grâce notamment aux machines appelées « TTF » (Tri Tournée Facteur).
À Poitiers, nous avons : six MTI-PF, deux TOP, deux MTP et douze TTF. Nous traitons les départements de la Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, et Vienne. Nous sommes actuellement en train d’intégrer le traitement de la Haute-Vienne suite à l’annonce de la fermeture du Centre de Tri de Limoges. Depuis un an et demi, nous traitons en nuit les Colis Chronopost du Poitou-Charentes ce qui nous fait de l’activité supplémentaire.
Nous sommes « site pilote » pour le traitement automatisé des réexpéditions (petit format uniquement) que les facteurs n’auront plus à faire. Tous ces changements entraînent une diminution des mètres carrés disponibles dans la halle de production, des adaptations permanentes de chantiers et une suppression de salle de repos… ce qui n’améliore pas nos conditions de travail.
Quelle est la situation sociale au sein de la PIC de Poitiers ?
Il y a beaucoup d’intérimaires qui travaillent à la PIC de Poitiers, des Contrats Pro, des étudiants, des CDD et dernièrement des CDI intérimaires. Nous avons un manque permanent de compétences, donc les postiers sont sollicités au quotidien pour former les nouveaux arrivants en plus de leur travail. Nous devons être polyvalents mais à quel prix !
Certains de nos collègues sont I-2, I-3 et assurent la fonction de pilotes de production (Classe II) pendant des mois voire des années sans reconnaissance, d’où la revendication de FO sur le grade de base « Classe II » en PIC au titre de la polyvalence et de la polyactivité.
Le manque de reconnaissance est également flagrant pour les personnes ayant des inaptitudes. Au sein de l’établissement de Poitiers comme dans les autres PIC, il n’y a pas ou peu de possibilités d’évolution professionnelle.
Plus généralement, les PIC sont impactées directement par la baisse du volume du Courrier et vont l’être encore plus avec la dématérialisation des impôts. C’est pourquoi la Direction du Réseau Industriel Courrier (DRIC) revoit son schéma industriel et optimise au maximum les mètres carrés en regroupant les machines dans les établissements, le temps d’utilisation des machines, et du personnel.
Certaines PIC sont déjà fermées, d’autres sont en cours de fermetures et la liste risque de s’allonger. Bon nombre d’agents sont et seront impactés. Au 31 décembre 2017, l’effectif global des PIC représentait 11 150 personnes.
Les agents des PIC sont les grands oubliés de la Branche Services Courrier Colis (BSCC) malgré l’évolution permanente à laquelle ils font face. Ils n’ont pas de prime pérenne.
Quelles sont les revendications et actions de FO à la PIC ?
Sur Poitiers, Force Ouvrière demande plus de RAP, le grade de base II-1, une prime pérenne, des recrutements en CDI Poste, de la reconnaissance… et surtout l’amélioration des conditions de travail. À la PIC, nous avons une section forte avec un nombre d’adhérents important.
Pour nous développer, nous organisons des réunions d’adhérents deux fois par an, avec la présence d’un intervenant extérieur afin de dynamiser et d’intéresser un maximum de personnes, comme un représentant de l’AFOC (l’association FO de défense des consommateurs) ou des membres de la Fédération.
Ça nous permet de rester en contact avec nos adhérents mais surtout de développer notre équipe militante et notre présence sur le terrain. Nous avons un représentant par brigade ce qui nous permet de couvrir l’ensemble des services.
Lors des dernières élections, nous avons fait 28,34 %donc, notre objectif pour le mois de décembre est d’atteindre les 30 %.
C’est le fruit d’un travail d’équipe qui se renforce au fil du temps et qui s’implique quotidiennement sur le terrain mais aussi en participant aux plénières, bilatérales, heures mensuelles d’info, préparation et distribution de tracts…En tant que Responsable Courrier, je tiens à remercier l’équipe militante : Thierry, Frédéric, Michèle, Olivier, Sylvie, Stéphanie ainsi que tous les adhérents.
Santé au travail, transformation de l’entreprise : est-ce compatible ?
La transformation de La Poste prend une dimension surréaliste ! Chaque jour ou presque, les médias annoncent de nouvelles expérimentations plus ou moins pérennes afin de créer du chiffre d’affaires et de trouver de nouvelles activités aux postières et aux postiers. Ce sont les factrices et les facteurs qui sont principalement impactés par ces changements d’activités ou d’organisations, compte tenu de la baisse continue et inéluc-table de la volumétrie des courriers envoyés dans l’hexagone. La Poste veut devenir la première entreprise de «proximité humaine» et elle utilise la croissance externe pour être une entreprise d’aide à la personne. Première étape, le « produit» veiller sur mes parents: selon l’offre choisie, le facteur visite une, deux, quatre ou six jours par semaine, une personne âgée contre une somme d’argent. Il y a donc une réelle transformation du travail des postiers et de La Poste en elle-même. Et cela va continuer: il y a de moins en moins de «facteurs-lettre»: ces derniers étant obligés de s’adapter et devenant multi-casquettes. Ce qui induit des capacités d’adaptation fortes avec, à la clef, une recrudescence des risques psychosociaux.
Par ailleurs, soumis à une pression comptable et financière, les postiers sont de plus en plus chronométrés. Là encore, quelle que soit l’activité, le risque de voir apparaître des troubles musculo-squelettiques (TMS) prend de l’ampleur. Sachant que l’apparition des TMS est multi-conjoncturelle et que la pression par les chiffres n’est qu’une composante.
RPS, TMS, pénibilités physiques et psy-chiques… Tous ces problèmes de santé au travail peuvent se percevoir entre autres par un indicateur fiable : le taux d’absentéisme qui dépasse les 6 % et qui est donc large-ment supérieur à la moyenne des taux d’absentéisme dans les entreprises françaises. Comment concilier une bonne santé au travail et la transformation de l’entreprise ? Cette question est d’autant plus pertinente à l’heure de la révolution numérique que nous traversons.
Parce que la santé ne doit pas venir après le travail, alors que la mission «Lecocq»1 vient de rendre ses conclusions, FO exige plus qu’une énième déclaration d’intentions. Les travaux en cours peuvent être l’occasion de repenser la santé au travail dans une démarche plus globale, en lien étroit avec les enjeux de la santé publique et de la santé environnementale.
Il est, en effet, indispensable d’agir sur tous les déterminants de la santé et de se donner les moyens d’une politique de prévention véritablement efficace.
Pour FOCom, la santé au travail est une priorité depuis de nombreuses années. Elle doit se traduire par des actes. Dans cette continuité, FOCom organise un colloque dont le thème sera Santé au travail, transformation de l’entreprise: est-ce compatible?
Cet événement qui a lieu mercredi 3 octobre 2018 rassemble six intervenants. Il y aura notamment: Michel Debout, professeur de médecine légale et de droit à la santé, François Athané, philosophe, Catherine Gras, présidente de l’association Galillée, un think tank dédié à l’innovation au sein des fonctions publiques, Jean-Claude Delgenes, directeur du cabinet d’expertises Techonologia, et deux médecins du travail salariés de La Poste, Étienne Moulin et Jean-Michel Le Sceller. Ce colloque sera animé par Marianne Caussade, journaliste.
1 Du nom de la députée Charlotte Lecocq (LREM), qui s’est vue confier par le Premier Ministre Edouard Philippe une mission parle-mentaire sur la santé au travail portant sur deux axes :
- une définition d’enjeux et d’objectifs sur le système français de prévention des risques professionnels,
- son évaluation au regard des attendus et les leviers opérationnels à actionner pour atteindre les résultats.
Elections Professionnelles à La Poste
Du lundi 3 décembre 2018 à partir de 6 heures jusqu’au jeudi 6 décembre 2018 à 19 heures, les postières et les postiers vont être appelés à désigner par voie électronique les représentants aux Comités Techniques, aux Commissions Administratives Paritaires (CAP) ou aux Commissions Consultatives Paritaires (CCP).
Les élus aux Comités Techniques défendent les intérêts collectifs, ils sont chargés de donner un avis sur les questions concernant la vie de l’entreprise. Il y est question de l’organisation et du fonctionnement des services, de la formation et du développement des compétences, de l’égalité professionnelle, des évolutions technologiques, des méthodes de travail ainsi que des conséquences sur le personnel.
Cette instance est également composée de membres de la direction.
Le résultat des élections aux Comités Techniques détermine la représentativité syndicale, donc le poids de chaque organisation syndicale.
Les CAP (pour les fonctionnaires) et les CCP (pour les salariés) traitent de tous les sujets qui concernent les situations personnelles : l’appréciation, les avancements de grade, les accidents de service ou de travail, les reclassements pour inaptitude, la discipline.
En plus de ces instances, il y a les CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail) qui défendent les conditions de travail des postiers. Les membres qui y siègent sont désignés par les organisations syndicales. Leur nombre, au sein de ce comité, est déterminé par la représentativité syndicale.
À partir de cette année, une nouvelle disposition légale installe dans la composition et la constitution des listes une proportionnalité entre femmes et hommes correspondant à celle des effectifs de chaque NOD.
Compte tenu du rôle déterminant de ces instances, il est important de se mobiliser pour ces élections ! Il est indispensable que FO Com soit présente et active dans les négociations pour que les postières et les postiers bénéficient d’avancées significatives que ce soit pour leurs conditions de travail comme leur rémunération.
Pour être candidat sur les listes FO et rejoindre l’équipe qui vous défend au quotidien, il suffit de vous rapprocher de vos représentants FO locaux ou de vous inscrire en ligne ici