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Missions de Service public : contrat État-Poste

Missions de Service publicCe contrat État-Poste permet de consolider les missions de services publics. Sans surprise, les subventions sont identiques à celles rédigées dans l’avenant. Ce contrat est dans la continuité du plan stratégique du Groupe La Poste. C’est le comité des missions de service public, crée au sein du conseil d’administration en 2020 qui l’examine.

Le contrat de Service Universel Postal prendra fin au 31 décembre 2025, c’est une échéance importante car l’éventuel renouvellement du mandat donnera lieu à un débat au parlement.

Quelles sont les 4 missions de services publics pour lesquelles l’Etat engage des compensations ?

  • Service Universel (520M€)
  • Aménagement du territoire (177M€)
  • Transport distribution de la Presse (40 M€)
  • Accessibilité bancaire (relevant désormais du budget de l’Etat).

Comment se définit ce contrat ?

  • Mission de service public
  • Débat pour le SU après 2025
  • Mission d’intérêt de service public des futures missions

Il est à souligner qu’en 5 ans, le déficit net du Groupe a augmenté de 300M€ malgré les compensations de l’Etat.

Le comité des services publics va travailler sur les contributions que La Poste peut apporter au déploiement des politiques publiques à partir d’objectifs de services rendus comme par exemple l’autonomie à la personne et la confiance numérique.

Pour FO Com, il n’y a rien de nouveau dans ce contrat ; les subventions n’augmentent malheureusement pas et le coût des missions de services publics continuent d’être largement déficitaires pour Le Groupe La Poste. FO Com demande que l’État compense entièrement les coûts du service public comme cela se fait en Belgique.

Quand La Poste tient à distance la proximité

proximité« La proximité, c’est le sens même de l’action du Groupe La Poste » nous dit notre entreprise. Et nous n’allons pas la contredire.

Pour FO Com, la proximité, c’est le lien indéfectible et physique du postier de toutes les Branches avec ses usagers qu’on a fini par appeler « clients », allez savoir pourquoi. La proximité, c’est le service rendu avec le sourire et le plaisir de communiquer quotidiennement. La proximité, c’est montrer sa fierté d’appartenir à une entreprise qui tisse les liens sociaux entre les populations.

Pour La Poste, c’est plutôt œuvrer pour les clients au plus près des besoins et de contribuer à l’inclusion sociale et même, nous dit-elle, accélérer la transition écologique pour tous. Là, pour le coup, on ne voit pas tellement le rapport entre la proximité et l’écologie. Mais bon… Visiblement, nous n’avons pas la même vision de cette fameuse proximité.

Le Larousse nous apporte une définition simple et officielle de ce terme : « Situation de quelqu’un, de quelque chose qui se trouve à peu de distance de quelqu’un, de quelque chose d’autre, d’un lieu ». On peut donc dire que là, La Poste est hors sol : Elle réduit drastiquement l’effectif des postiers et bientôt, supprimera la distribution quotidienne du courrier ; elle ferme des centaines de bureaux à travers la France, elle met en place des plateformes téléphoniques qui horripilent les clients ; elle développe des applications pour consommer, obtenir, comprendre, râler ; elle conçoit des véhicules autonomes pour livrer les colis. Pire ! Elle s’éloigne de plus en plus de ses salariés !

En revanche, La Poste est très proche de ses idées. Celles où l’économie et la productivité tiennent le rôle principal en reléguant le « vrai » service public au statut ingrat de figurant.

Contrat de présence postale, on en est où ?

Contrat de présence postale

Le contrat de présence postale 2023-2025 a été signé en début d’année entre l’Etat, l’AMF et La Poste. Il s’agit du 6ème contrat de présence postale.

Aujourd’hui, nous dénombrons 17 099 points de contacts. 97% de la population se situe à moins de 20 minutes d’un bureau de poste. Ceux-ci se répartissent comme suit :

  • 7073 BP dont 402 bureaux Frances Services et 1458 Facteurs Guichetiers
  • 6890 Agence Postale Communale
  • 3136 Points relais

Depuis 2016, la fréquentation est en baisse de 52% passant de 403 millions de visites à 195 millions en 2022.

Les CDPPT (Commission Départementale de Présence Postale Territoriale) se poursuivent avec 3 priorités :

  • Amélioration de la qualité de services des Agences Postales Communales avec une ouverture minimale de 12H par semaine,
  • Gouvernance plus agile avec la création d’une vice-présidence et d’un quorum simplifié,
  • Préservation du niveau de financement.

Ce qui change :

  • Evolution du modèle de convention pour les APC avec un minimum de rémunération garanti ainsi qu’une Rémunération Variable Bancaire,
  • Possibilité d’avoir une étape à 3 ou 6 ans pour la création d’une APC ou d’un point relais si le dialogue structuré échoue,
  • Réduction d’1/3 des fermetures intempestives des bureaux par un travail sur les horaires estivaux et l’ouverture du bureau le jour de « vie communale » (par exemple jour de marché).
  • Partager avec les élus sur la fréquentation des bureaux de poste.

La Branche Grand Public et Numérique va investir 800 M€ dans la rénovation des bureaux avec un gros travail  pour atteindre les objectifs de la conquête, et augmenter le Produit Net Bancaire. Il est à noter également la création d’un centre de relation avec nos partenaires. De plus, des formations et des plaquettes des services postaux seront mis à leur disposition.

Postières, postiers, êtes-vous bien payés ?

salairesQue vous soyez contractuels ou fonctionnaires, cadres ou non-cadres, il est plus qu’évident que les salaires à La Poste sont trop faibles ! Devons-nous nous contenter de ce que nous donne notre entreprise ? A-t-elle les moyens d’augmenter substantiellement les salaires ? Elle nous dit que non.

Vous vous en doutez : nous ne sommes pas d’accord !

Un exemple, l’État, en échange de la réalisation de missions de service public, rétribue La Poste à hauteur de 500 M€ environ. Sauf que… Cette somme est largement insuffisante, il en manque autant ! En gros : La Poste accepte de travailler à perte sur ce sujet-là ! Ubuesque non ? C’est pourquoi, FO Com a écrit au ministre de l’Économie et des Finances [Lire le courrier] afin de compenser à l’euro près la réalisation des missions de service public et donc, à sa juste valeur, le travail des postières et des postiers. Ce déficit de compensation depuis des années, représente une somme non négligeable qui aurait permis de revaloriser nettement les salaires de tous.

FO Com exige également la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires encore nombreux à La Poste.

FO Com mobilisée avec vous !

E-lettre rouge : le début de la fin ?

E-lettre rougeD’après La Poste, les clients ne recherchent plus aujourd’hui un acheminement rapide de leur courrier mais plutôt un suivi.

Le 1er janvier 2023, sous couvert d’écologie, nait la e-lettre rouge au détriment du timbre rouge classique. Mais, force est de constater que bien peu de clients sont séduits par cette nouvelle manière d’envoyer leur courrier : seulement 3 500 personnes par jour l’utiliseraient, posant ainsi la question de la pérennité de la formule. Après avoir tué le timbre rouge classique, La Poste s’apprêterait-elle, déjà, à laisser mourir la e-lettre rouge ?

Une chose est certaine, faisant partie de la Nouvelle Gamme Courrier, cette e-lettre rouge ne bénéficie pas d’une publicité des plus agressive. D’ailleurs, dans le prochain « booster » organisé en bureaux de poste, ce produit ne sera pas mis en avant. Seuls les envois avec suivi seront concernés permettant de récompenser 40 % des meilleurs secteurs.

Alors que, lors de la mise en marché d’un nouveau produit, les entreprises cherchent à l’installer dans les habitudes d’achat et à le développer, La Poste, elle, préfère le délaisser. Le passage de la lettre rouge classique à la e-lettre rouge n’aura donc eu pour conséquence que de diminuer les flux. L’éventuelle suppression de cette e-lettre rouge ne pourra qu’accentuer le mécontentement des clients qui devront payer plus cher un courrier moins rapide.

Pas grave ! Aujourd’hui, le client ne rechercherait que le suivi… mais encore faut-il que ce service-là soit bien rendu. Que La Poste ne vienne pas se désoler de l’accélération de la baisse du trafic courrier !