Jeunes

Versement de la prime naissance avant l’arrivée de l’enfant

prime naissanceIl est des mécanismes concernant les aides aux familles qui sont des plus logiques. Depuis le 1er avril 2021, la prime naissance sera versée aux futurs parents éligibles avant l’accouchement. Cette évolution est valable pour toutes les grossesses ayant commencer à partir du 1er octobre 2020. Saluons ici cette prise en compte pour les familles d’avoir cette aide financière avant l’arrivée de l’enfant, période où les dépenses pesant sur les familles se font. Cette prime sera désormais versée à partir du 7ème mois de grossesse.

Alors que les familles subissent parfois durement les effets de la crise sanitaire, ce changement systémique est une évidence puisque le pouvoir d’achat des ménages se voit affecté de toute part. FO rappelle que la précarité et l’austérité s’installent et s’accroîent. Elles ne sont pas des normes acceptables. Loin du baby-boom prédit par certains, la France assiste davantage à un baby-krach. Début 2021, l’Insee a rapporté une baisse des naissance de 13% comparé au premier mois de 2020. Les incertitudes économiques liées à la crise ont bousculé les projets en général maturés de parentalité.

Pour connaître les détails liées à la prime naissance : https://www.caf.fr/allocataires/droits-et-prestations/s-informer-sur-les-aides/petite-enfance/la-prime-a-la-naissance-et-la-prime-a-l-adoption

Logement : aide de 1000 euros pour les actifs de moins de 25 ans

logement-aide« C’est un petit coup de pouce à l’installation qui est bienvenu dans cette période ». Tels ont été les propos de la ministre du Logement dans un contexte où la crise sanitaire a mis à mal la jeunesse.

Désormais, pour son premier bail, n’importe quel jeune titulaire d’un CDI, CDD ou contrat d’intérim pourra bénéficier d’une aide de 1 000 euros pour s’installer. Pour les jeunes en alternance, il n’y a pas de limite d’âge.

Depuis le 18 février 2021, les jeunes actifs démarrant dans la vie professionnelle et gagnant moins de 1 400 euros nets par mois pourront bénéficier de cette aide. Il s’agit de l’élargissement de la « prime au déménagement ». Pour accéder à cette aide, rendez-vous sur le site d’Action Logement

Selon deux sondages*, plus d’un tiers des jeunes craignent de ne pas pouvoir payer leur loyer et un jeune sur cinq dit avoir perdu son logement ou connu de grandes difficultés pour le financer.

FO Com rappelle la réforme des APL entrée en vigueur en octobre 2017, fragilisant le sort réservé à tous ceux (déjà modestes) qui ont vu baisser le montant des aides et à tous ceux qui les ont vu purement et simplement disparaître, dès lors qu’ils avaient bénéficié de la moindre amélioration de leurs conditions de vie. Notons que cette réforme a précarisé la population la plus modeste mais également fragilisé le modèle économique du logement social, pilier de notre modèle social.

Alors un coup de pouce avec une nouvelle aide, oui! Mais il est temps d’être clairvoyant sur l’enjeu stratégique du Logement et dans toutes ses composantes… y compris sociale!

*Sondage Ipsos pour la Fondation Abbé-Pierre // Odoxa-Backbone Consulting pour le Figaro, France Info et France Bleu mené auprès des 15-30 ans

L’engagement syndical dans le futur monde du travail

Dans la société actuelle en profonde évolution, nombre d’enjeux se profilent dans le futur et le collectif y a toute sa place. Ces dernières semaines, plusieurs actions en sont la preuve : manifestations et rassemblements de divers corps de métiers, urgence climatique, discriminations, gilets jaunes, etc. Autant de traductions de la réussite d’un rassemblement collectif autour d’idées qui fédèrent les femmes et les hommes. Certes, les résultats de ces rassemblements peuvent être aléatoires. Il n’en reste pas moins que c’est un premier pas pour se faire entendre. Deux sentiments majeurs drainent ces mouvements : l’indignation et l’envie de faire avancer les choses positivement. Les prises de conscience peuvent naître à toutes les échelles. Mais penchons-nous sur le mouvement syndical et l’engagement de ses militants.
Force est de constater que le monde du travail va mal : chômage de masse, CDD à répétition, retraites incertaines, conditions de travail en berne, salaires qui stagnent… Les inégalités se creusent, la pauvreté augmente, y compris lorsqu’on a un travail, et la crise du logement devient préoccupante. De plus, beaucoup de salariés ne trouvent plus de sens dans leur travail. Au travers du dialogue social à l’échelle de l’entreprise, il est important d’alerter les employeurs sur les potentiels risques que cela peut engendrer, mais aussi de sensibiliser les salariés à rejoindre le mouvement syndical afin de donner plus de poids pour être représenté.

Les enjeux de demain : « Ensemble » doit demeurer la norme

futur

Face à la question de l’isolement dans l’entreprise, les syndicats répondent : le collectif, la solidarité et la préservation des biens communs !
Les organisations syndicales mobilisent, contestent, proposent, revendiquent et négocient pour obtenir des droits collectifs et individuels supplémentaires. Au travers de l’histoire, les syndicats ont pu démontrer que les conquêtes salariales et sociales étaient possibles : salaires, congés, conditions de travail, temps légal de travail, convention collective, gestion paritaire d’un modèle social de qualité (sécurité sociale), etc.
Adhérer à un syndicat ou devenir militant permet de se faire entendre et de contribuer à la réussite des revendications. Sans le nombre, les organisations syndicales ont moins de poids face aux négociations à différents niveaux. Cela permet aussi d’aider les autres en apprenant à écouter, conseiller et informer les salariés, demandeurs d’emploi ou retraités.
Développer la syndicalisation reste alors un défi majeur pour continuer à établir le rapport de force nécessaire à l’obtention de nouveaux droits. Le rôle de régulation est également important pour exprimer les désaccords sans arriver à une crise sociale grave. En d’autres termes, il n’est pas question de laisser les gouvernements et les entreprises décider seuls de l’avenir des citoyens.

La jeunesse : entre statut social et identité à construire

Contrairement à ce que dépeignent les médias, la jeunesse n’est pas une génération désengagée. Les nouveaux modèles de travail, couplés à une certaine vision de ceux-ci, font que les jeunes ont une vision de l’engagement distincte par rapport aux générations précédentes.
Selon l’IRES, les « jeunes actifs » sont surreprésentés en tant que micro-travailleurs et 42 % des autoentrepreneurs ont entre 20 et 34 ans. De plus, un nombre important de cette frange de la population travaille dans des secteurs d’activité où la notion de collectif n’est pas concrète au quotidien, en étant « travailleurs isolés » et/ou sans contact avec les instances représentatives du personnel (TPE, plateforme type Uber, nouvelles technologies,…). De ce fait, les premiers pas dans le monde du travail sont bien différents du modèle salarial traditionnel.
Pourtant, la recherche d’une identité sociale et d’un revenu décent reste une constante de génération en génération. La centralité du travail et des projets sont décrits comme pourvoyeur d’épanouissement et de sens, recherchés par la jeunesse. Pour s’engager, il est nécessaire que les jeunes puissent s’identifier, avec notamment une prise en charge de leurs intérêts et de leurs préoccupations spécifiques. Il faut également noter qu’ils peuvent être mobilisés par plusieurs groupes militants et sous plusieurs formes : en tant que jeunes, travailleurs, ou comme précaires. Au final, le regard de la jeunesse à l’égard de l’engagement peut être fortement influencé par leur socialisation familiale, scolaire et professionnelle.

L’organisation dans le futur monde du travail : de nouvelles formes se profilent

Dans ce paysage bouleversé, il est également assez simple de concevoir l’importance de faire perdurer la négociation collective. Plus souple que la loi mais complémentaire à celle-ci, elle permet d’obtenir de nouveaux droits ou de contribuer à encadrer l’utilisation des nouvelles technologies par exemple. La tâche se complique à la vue des nouvelles formes de travail, dites « indépendantes », où les travailleurs se retrouvent isolés.
Il est compliqué de créer du collectif dans ces conditions, mais pas impossible ! De nouvelles formations ont vu le jour Outre-Atlantique où Freelancers Union a été créée aux États-Unis pour assurer une représentation de ces travailleurs atypiques. Le modèle de la coopérative de travailleurs est aussi à mettre en avant car cela permet aux salariés d’avoir de l’influence sur les décisions stratégiques de leurs entreprises.
L’objectif est clair : il est nécessaire de réussir le renouvellement des générations dans nos syndicats. Cet axe essentiel doit permettre à chacun de trouver sa place, de l’ancien militant au jeune adhérent. Toutes les forces vives seront importantes. Face à l’accélération des évolutions du monde du travail, la capacité des syndicats et des militants à trouver leur place est vitale. La transmission du savoir, la formation, le partage d’expérience, sont des leviers à exploiter pour réussir le passage de témoins aux générations futures. Pour toucher les jeunes et faire en sorte qu’ils comprennent le message syndical, celui-ci doit être adapté, aussi bien sur le fond que sur la forme. Les outils numériques doivent être utilisés à bon escient car on constate, par exemple, une utilisation quotidienne importante des réseaux sociaux par l’ensemble de la population : 135 minutes par jour soit près de 2 heures et demie (source : Enquête Statista – 2017). Mais la question qu’on peut se poser est : combien de temps cette tendance durera-t-elle ? Car comme toute évolution, elle peut progresser de façon exponentielle ou bien se déliter. Le mouvement syndical doit permettre aux futures générations de retrouver le contact humain qui est difficile d’avoir lorsque nous sommes derrière un écran, mais aussi la quête de sens et les valeurs qu’ils auraient perdu dans le monde du travail.

Des freins à prendre en compte pour construire l’avenir

Pour autant, les nouvelles technologies n’expliquent pas tout… Les contextes liés à l’éducation, à l’arrivée dans le monde du travail en pleine crise économique, à l’urgence climatique, au terrorisme, font que la nouvelle génération se trouve confrontée à diverses réalités, les rendant de plus en plus pessimistes au regard de ce qui les entoure. De plus, de nombreux obstacles peuvent brider les jeunes dans leur engagement, notamment ceux liés à l’individuel. Un tas d’enquêtes s’accordent sur deux points : pour près de 9 jeunes sur 10, il y a une volonté affirmée de concilier vie privée et vie professionnelle mais 1 sur 2 trouvent difficile d’établir une frontière entre les deux.
La crainte des conséquences liée à l’engagement syndical s’avère aussi être un frein de taille. Le 12ème baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi (Défenseur des Droits et OIT), publié en octobre 2019, indique que s’investir dans le syndicalisme est un risque pour l’emploi ou l’évolution de leur carrière pour près deux syndicalistes sur trois et 42 % des actifs. Cette tendance s’observe plus dans le secteur privé que dans le secteur public. Mais il ne faut pas s’y méprendre : l’engagement doit être considéré à sa juste valeur, un facteur de progrès social. Les discriminations portées à l’égard des syndicalistes enrayent cette dynamique et mettent en péril les droits des travailleurs et la démocratie. Ces réalités pourraient expliquer en partie le faible taux de syndicalisation en France.

FO Com, syndicat initiateur d’actions pour relever ce défi

uni-youthDe nombreuses actions ont été mises en place afin de rassembler les jeunes et les nouveaux arrivants autour de notre vision du syndicalisme : accueil des nouveaux embauchés sur le lieu de travail, opportunités de prises d’initiatives et de responsabilités, évènements syndicaux visant à fédérer les jeunes, représentation à l’international avec UNI Global Union, création de documentation pour informer des activités sociales ciblant particulièrement ce public, etc.

FO défend le droit à la déconnexion chez les jeunes à l’International !

uni-jeunesLes 30 et 31 octobre 2019, la conférence d’UNI Europa Youth a eu lieu à Zadar (Croatie). 18 pays ont été représentés au travers des 33 syndicats présents. UNI Europa Youth se félicite d’avoir une représentation de 54% de femmes lors de cet évènement.

Après des échanges riches et des travaux intenses, les jeunes syndicalistes européens se sont accordés sur plusieurs points. La précarisation de la jeunesse dans l’emploi devient de plus en plus la norme, avec notamment l’accélération de contrats ne garantissant aucun avenir (contrats zéro heure, CDD à répétition, intérimaires,…). Lié à ce paysage de l’emploi des jeunes, la crise du logement devient de plus en plus préoccupante. Les prix élevés et les salaires en berne font que les difficultés grandissent lorsqu’il s’agit de se loger.

Des ateliers ont été engagés sur le changement climatique et sur une campagne pour convaincre les états membres de l’OIT de ratifier la convention n°190 à propos de la violence et du harcèlement au travail. Deux débats ont également eu lieu : les jeunes dans l’Europe et les bonnes pratiques dans le futur monde du travail.

Sur ce dernier sujet, FO Com est intervenu sur le droit à la déconnexion, où la France a été précurseur sur cette notion. Nous avons rappelé la nécessité d’encadrer ce principe à l’heure où la flexibilité numérique et les nouvelles formes de travail augmentent. La sensibilisation et la prévention auprès des salariés restent des axes forts pour FO Com afin de les protéger des risques psycho-sociaux. En France, plusieurs accords ont été trouvé au travers de négociations collectives, visant à rendre concrète l’article de loi contenu dans la loi Travail de 2016.

Tournons-nous vers l’avenir

La motion « Jeunes » du Congrès d’UNI Global Union a été présentée ce mercredi 20 juin 2018. Celle-ci fût votée favorablement par les délégués et engage les syndicats à développer la représentativité des jeunes à hauteur de 10% dans les Congrès UNI et conférences régionales.

Pauline Couteau, déléguée FO Com et Vice-présidente d’UNI Europa Youth a mis l’accent sur les enjeux de demain pour préserver et dynamiser le mouvement syndical. Il est important de soutenir la jeunesse dans les combats actuels et ceux de demain. Le monde du travail évolue et FO Com prend toutes ses responsabilités pour sauvegarder nos droits acquis et construire nos droits futurs.