Rémunération

Nouvel accord intéressement : pas de bis repetita

interessementLes négociations sur le nouvel accord intéressement pour la période 2021-2023 ont commencé. Notre demande est très claire : il ne doit pas y avoir d’année blanche !

C’est pour cette raison que nous avons revendiqué une clause de sauvegarde pour fixer un seuil minimum de versement pour chaque année. Une nouvelle année sans versement de prime d’intéressement, ce n’est pas concevable !

Une amélioration du montant de la prime d’intéressement et des critères de déclenchement réalistes, c’est ce qui nous guidera lors des négociations qui devront s’achever en juin. Nous avons également renouvelé notre demande de versement de la prime Macron comme nous l’avons demandé en février par écrit au Président de La Poste, et en mars par écrit à la DRH Groupe. Les postiers sont la richesse de l’entreprise. La reconnaissance de leur travail et de leur investissement malgré la crise sanitaire est incontestable et doit être payée en retour.

Nous poursuivons notre combat que nous menons depuis toujours pour l’amélioration de la rémunération des postiers et nous exigeons :

  • Le 13ème mois pour tous,
  • Un salaire minimum d’embauche de 1450€ net par mois avec effet induit sur tous les postiers,
  • La correction des grilles salariales pour les classes I, II, III pour garantir l’effet promotion en reprenant 100% de l’ancienneté acquise,
  • La garantie pour les agents Groupe A une revalorisation salariale annuelle minimale par le rétablissement d’une augmentation générale en plus de l’augmentation individuelle et des mesures relevant de l’enveloppe spécifique,
  • La revalorisation de la prime ultra-marine.

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Rémunération : Politique salariale à La Poste

Rémunération

Un mille feuilles de plus en plus opaque…

La politique de rémunération reste un outil privilégié pour motiver et fidéliser les salariés d’une entreprise : c’est le discours de l’entreprise.

Pour FO, une politique salariale digne de ce nom doit donner du sens au travail, récompenser l’engagement et reconnaître les compétences mises au service de l’entreprise. Du sens, de la reconnaissance ? Qu’en est-il à La Poste ?

Travailler plus pour gagner plus… ou moins ?

Les managers sont confrontés à une équation de plus en plus complexe : l’obsession comptable de toujours « dépenser moins » a pris le pas sur le « savoir investir » et le « donner du sens ». Tout le personnel en fait les frais.

Ainsi, depuis plusieurs années, les principes qui définissent notre politique salariale ont perverti un système désormais opaque qui rend possible des revalorisations salariales inférieures à l’inflation malgré une surperformance et des objectifs atteints !

Ce type d’exemple n’est pas un cas isolé et beaucoup en font les frais. Car les « garde-fous » réglementaires sont systématiquement supprimés par la DRH dont la doctrine est un monde avec le moins de règles possibles, sans repères…

Le repère ce serait « l’ancien monde », la modernité ce serait l’absence de règles, de recours, le fait du prince en quelque sorte.

Ce phénomène est accentué par une volonté affichée de donner beaucoup à quelques-uns et à gérer la disette pour le plus grand nombre (qui fait pourtant tourner la boutique).

Ainsi les écarts se creusent tant au niveau des rémunérations fixes que variables. Cette politique des « premiers de la classe » dévalorise les « premiers de corvée ». Elle est clivante et assumée. Elle pose question.

Alors revenons ensemble sur ce mille feuilles que constitue la politique salariale de La Poste et tentons de comprendre si nos salaires sont simplement le résultat d’une conjoncture défavorable ou bien d’une politique parfaitement réfléchie.

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Lire le tract : [Rémunération : Politique salariale à La Poste]

Nouvelles grilles indiciaires: Après l’arlésienne, la bande à Bonnot!

grilles indiciairesLes décrets prérédigés par La Poste dès l’ouverture de la signature de l’accord, le 3 octobre 2018, ont été publiés au journal officiel le 10 avril 2021. 2 ans 5 mois et 7 jours pour des textes qui ne sont même pas passés en Conseil supérieur de la Fonction publique d’État car ils ne concernent que La Poste ! Pendant ce temps là des milliers de fonctionnaires sont partis à la retraite !

Mais à la lecture, il a fallu constater que le gouvernement avait modifié le contenu de l’accord et pas à la marge !

Un véritable Hold-up !

Alors que, malgré l’accord, nos grilles restent souvent inférieures aux équivalents des 3 fonctions publiques (État, territoriale, hospitalière) et que cela ne concernera que quelques dizaines de milliers de fonctionnaires, c’est encore trop pour le premier ministre ou du moins les têtes pensantes qui ont présenté les textes à sa signature. Certes la plupart de nos collègues s’y retrouveront. Mais les exceptions sont notables.

Grilles de reclassification : indice brut (indice net)

  • 2.3 : 665(555) au lieu de 672(560) soit -5 points sur les 15 points net promis dans l’accord. L’équivalent est à 707(587) dans les 3 fonctions publiques
  • 3.3 : 865(707) au lieu de 872(712) soit -5 points sur les 15 points net promis dans l’accord. L’équivalent (attaché principal) est à 966(783)
  • CS : L’échelon 1015 y est bien, mais les 3 derniers échelons devaient être réduit à 2 ans pour permettre de ne pas allonger la carrière en créant un nouvel échelon d’une durée de 3 ans. La réduction à 2 ans a disparu dans la bataille. Les corps de fonctionnaires à recrutement bac+5 finissent HE A3(972 net) ou HE B3(1067 net) (sauf pour les grands corps de l’Etat).
  • Emplois supérieurs : Là c’est plus simple on a tout effacé. Il n’y a rien !

Grilles de reclassement

Des points grapillés dans certaines  grilles. Par exemple -2 points nets pour les chefs de travaux de service automobile et contrôleurs divisionnaires. Pourquoi ce pinaillage ?

Au total, c’est la fin de la catégorie B, c’est la fin de la catégorie A niveau licence et de la catégorie A niveau BAC+5 qui sont volées au coin d’un bois, alors que ce sont les catégories les plus maltraitées par rapport aux 3 fonctions publiques.

Le pire, c’est qu’alors que nous appelions sans cesse les services ministériels pour savoir pourquoi les textes ne sortaient pas, on nous répondait que ça allait être fait mais jamais on ne nous a dit qu’il y aurait un coup de rabot ou plutôt de hache ! C’est une véritable trahison !

Nous n’allons pas nous laisser faire. Dès cette semaine, nous demanderons une audience à La Poste et une autre au cabinet du Premier Ministre.

Un accord est un accord. FO continuera de mettre la pression jusqu’au bout ! Mais le temps presse.

Accord nouvelles grilles indiciaires : on joue les prolongations !

grilles indiciairesA plusieurs reprises FO a interpellé La Poste et les politiques sur les dérives interminables et inacceptables de la mise en œuvre de l’accord unanime du 3 octobre 2018 sur la mise en place des nouvelles grilles indiciaires.

Pour les non spécialistes de la Fonction publique, et pour simplifier une question complexe dans sa traduction juridique, il s’agit de quoi ? Tout simplement de la traduction dans un accord d’entreprise d’un accord de la Fonction publique signé au niveau national pour pouvoir ajuster les grilles indiciaires des grades de la Poste sur les nouvelles grilles indiciaires de la Fonction publique.

Face à la lenteur prise sur l’application de cet accord, FO a régulièrement alerté La Poste qui, au final, nous a renvoyé vers le niveau politique à qui elle a transmis le projet.

Nous sommes alors intervenus auprès des cabinets ministériels et au sein des commissions de la Fonction Publique où siègent des élus FO. Pour formaliser ces démarches, nous sommes intervenus au travers de plusieurs courriers du secrétaire général Fonction publique FO au ministre de l’économie et à l’ancien ministre de la Fonction publique, ainsi que par 2 courriers de la secrétaire générale FO Com au ministre de l’économie en janvier 2020 et à la ministre de la fonction publique fin novembre 2020.

En réponse à ce dernier courrier, la ministre s’est voulue pédagogique et rassurante… Sa lettre, en conclusion, nous annonce une mise en œuvre à la fin du premier trimestre. (Lire le courrier de la ministre)

Nous sommes le 31 mars et…  point de décret !

Aujourd’hui c’est la parole politique qui est discréditée. Nous allons devoir intervenir au plus haut niveau pour sortir de cet enlisement incompréhensible qui n’est pas sans conséquences.

En effet, depuis la signature de cet accord en attente de décrets d’application, ce sont plus de 17 000 fonctionnaires qui ont quitté La Poste sans pouvoir en bénéficier.  Et ce sont plusieurs milliers de fonctionnaires qui en seront écartés car il faudra attendre encore 6 mois pour bénéficier du nouvel indice pour sa retraite ! Enfin, on ne compte pas tous les fonctionnaires qui ont retardé leur départ pour profiter de cet accord !

FO exige que ce préjudice de carrière soit pris en compte et que l’application future de cet accord soit immédiate pour les postières et postiers fonctionnaires !

Missive adressée à la DRH de La Poste : prime exceptionnelle pour tous les postiers!

prime exceptionnelle En commission de suivi de l’accord intéressement, FO Com a demandé le versement d’une prime exceptionnelle en lieu et place de la prime d’intéressement qui sera à 0€ cette année. Face au refus de La Poste, nous avons par courrier renouvelé notre demande au Président de La Poste, courrier qui reste à ce jour sans réponse !

Aujourd’hui, nous nous adressons à la DRH du Groupe pour exiger à nouveau le versement d’une prime exceptionnelle [Lire la lettre adressée à la DRH]

En effet, les postières et les postiers ont fait preuve depuis le début de cette crise sanitaire d’un courage exemplaire face à ce virus et d’un grand professionnalisme pour répondre aux besoins des clients.

Ce sont eux qui font que La Poste réalise un chiffre d’affaires aussi important. Ce sont eux qui proposent les nouveaux services ou les nouveaux produits. Quant à l’image de La Poste, ce sont eux qui la véhiculent chaque jour !

Après une prime d’intéressement à 0€, des négociations salariales (NAO) inexistantes depuis deux ans, l’injustice doit cesser !

Les postières et les postiers méritent la juste reconnaissance du travail qu’ils effectuent au quotidien. FO Com se battra jusqu’au bout pour obtenir cette prime exceptionnelle !