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BSCC – En mai, La Poste fait ce qu’il lui plaît

Cette année, le mois de mai a la particularité d’être parsemé de plusieurs jours fériés en semaine. Prétextant vouloir donner la possibilité à certains agents d’avoir un pont pour cette période, La Poste propose aux agents de poser soit des congés, soit des RC.

Ce qui, de prime abord, pourrait sembler une bonne initiative ne le sera pas pour tous. Car afin de permettre à certains d’obtenir un repos et pour pallier leurs absences, La Poste décide de mettre en place l’organisation type secteur (comme le samedi) ! Cette décision aura pour effet de faire emporter aux agents présents deux tournées au lieu d’une seule et ce pour une période de deux jours au moins.

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PIC : et une autre transformation…

PICDans le cadre du schéma industriel imposé par la Branche Service Courrier Colis, nous avons appris récemment la transformation en PPDCMF de la Plateforme Industrielle Courrier Auvergne, basée à Clermont-Ferrand.

Qu’est-ce qu’une PPDCMF ? Une Plateforme de Préparation et Distribution du Courrier Multi-Flux est une structure qui traitera le courrier, les colis, la presse et les activités logistiques comme Log’issimo.

Les conséquences pour les agents seront lourdes et entraineront un fort impact pour les agents de la PIC avec un changement d’activité, disparition des équipes de nuit et les effectifs qui vont se réduire sensiblement (au-delà de 50%). La PIC traitait le tri et l’acheminement du courrier dans six départements (Allier 03, Cantal 15, Haute Loire 43, Puy de dôme 63, Corrèze 19 et Creuse 23).

La PIC de Saint-Priest (69) va récupérer le trafic de l’Allier et du Puy de dôme, la PIC de Mauguio (34) le Cantal et la Haute Loire et la PIC de Cestas (33) la Corrèze et la Creuse. L’activité va progressivement se déplacer dans le courant du second semestre 2025 et un démontage des machines à la même période va être programmé pour une restructuration complète le 1er janvier 2026.

Com sera au plus près de tout le personnel et négociera le meilleur pour un accompagnement social et financier à hauteur de l’impact de cette transformation et sera vigilante pour que chaque agent qui souhaite s’orienter vers une mobilité interne ou inter-branche puisse obtenir son souhait initial.

BSCC : indemnité « habillement », on va finir à poil!

habillementLa note concernant la politique « habillement » à La Poste est sortie le 10 janvier 2024. Outre le nombre de points octroyés pour acquérir des vêtements via le catalogue, elle rappelle les principes inhérents à tous agents : l’image de la marque « La Poste » véhiculée par les postiers auprès des clients et le caractère obligatoire pour certaines fonctions de porter un vêtement identifié.

Pour « accommoder » tout cela, il existe l’indemnité d’entretien versée en décembre aux agents occupant des fonctions éligibles :

  • 12,06€/an pour les postiers en relation avec le public et exposés aux aléas climatiques, dont la tenue est obligatoire
  • 3,50€/an pour les postiers sans relation avec le public

Petit calcul, pour rigoler : 12,06€ par an, cela représente 1€ par mois, soit 3 centimes par jour…

Ces 2 montants sont dérisoires et compensent à peine le coût d’un bidon de lessive. Cela démontre encore une fois le fossé qu’il y a entre ce que demande La Poste et les moyens qu’elle donne aux postiers pour asseoir ses exigences. La Poste se rend-elle compte de l’augmentation de l’électricité, de l’eau et des produits ?

Et même si comparaison n’est pas raison, nous aimerions bien savoir quel est le montant de l’indemnité chez nos collègues policiers ou cheminots par exemple. FO Com exige que cette indemnité d’entretien soit réévaluée à 150€ par an pour tous les postiers. FO Com exige, en outre, une nette revalorisation et un report du nombre de points dédié à l’achat de vêtements.

BSCC: les carrés PRO en pleine mutation

carrés PROLa Branche Service Courrier Colis se lance dans un projet de développement des Carrés PRO dans les PPDC.

Jusqu’alors, il était possible pour un particulier de se rendre dans un établissement courrier et d’y retirer une lettre recommandée ou un colis avisé par le facteur. A partir du 15 mars et pour une bascule progressive prévue jusqu’à fin juin, ces espaces ne seront désormais dédiés qu’aux professionnels. Lifting des locaux, formation des personnels, merchandising ciblé, et hop, le pro se sentira vraiment chez lui dans un espace commercial où il sera véritablement prioritaire ! Fini la file d’attente derrière un particulier mécontent.

Les agents du courrier bénéficieront des mêmes outils que ceux du Réseau, auront les mêmes responsabilités qu’un Chargé de Clientèle et répondront à l’appellation : Chargé de Clientèle Espace Pro. Oui, là pour le coup, ce n’est pas très original.

FO Com s’interroge toutefois sur les conséquences de ce plan de développement car à terme et compte-tenu de la baisse probable de fréquentation, ces Carrés Pro nouvelle génération pourraient fermer, puisqu’insuffisamment rentables. Les positions de travail concernées, seraient donc supprimées sur l’autel des futures réorganisations. Il faut aussi souligner que la plupart de ces positions de travail sont occupées par des personnes en situation de handicap ou de restrictions médicales. La fermeture des Carrés Pro entrainerait donc leur licenciement car il deviendrait impossible de les reclasser ailleurs.

Côté bureaux de poste, il va falloir s’interroger sur le dimensionnement des locaux (pour y stocker le flux de colis par exemple) et des horaires d’ouvertures pour accueillir les ex-clients particuliers des Carrés Pro. Quant au rebond commercial qu’espère tant l’entreprise, est-il sérieux de croire que le client pressé qui n’a qu’une idée en tête : retirer son courrier ou son colis, va être à l’écoute d’une proposition de souscription à un abonnement téléphonique, une assurance habitation ou un crédit à la consommation ?

FO Com ne peut être contre l’initiative d’accueillir le client au bon endroit. Toutefois, nous serons vigilant sur les réelles raisons du dispositif que La Poste veut mettre en place. Nous serons attentifs au maintien des collègues sur les positions de travail, ainsi qu’à leur formation et leurs bonnes conditions de travail.