Western union : évolution du partenariat ou fin annoncé ?

Western unionEt voilà, après des années à nous avoir vendu l’opération à forte valeur ajoutée qu’était l’envoi de Western Union, après l’avoir généralisée dans tous les établissements tant les marges étaient intéressantes, La Poste se rend compte aujourd’hui que cette opération est longue et pose de réels problèmes d’identification des flux déposés en espèces et de connaissance clients.

Changement de paradigme donc. Cela paraît inconcevable avec la recherche d’activités et de clients en espace de vente que revendique la BGPN. La suppression de ces opérations va créer une baisse de trafic clients, une déperdition de charge guichet et conduire, immanquablement, à la destruction de positions de travail et donc d’emplois.

Car, La Poste nous le rappelle dans ses documents, il s’effectue encore plus de 4,3 millions de transactions en 2022. N’est-ce pas encore important pour une activité qui s’écroule ? Et comment compenser la perte de chiffre d’affaires lié à cette activité ? Une baisse sur les charges vraisemblablement !

Pour FO, c’est bien la mise en place de plus de personnels formés aux opérations bancaires qui permettrait une prise en charge correcte des opérations Western Union sans que cela ne devienne un irritant pour les Chargés de Clientèle.

Or, ce n’est pas du tout le cas. Une majorité de Chargés de Clientèle va donc accueillir avec satisfaction l’arrêt de la prise en charge aux îlots. Certes, l’activité sera toutefois possible sur automates, cependant, seuls 2 359 Bureaux de Poste seront concernés.

FO exige que la force de travail dans les Bureaux de Poste soit conservée et sanctuarisée pour permettre « une expérience client remarquable ». Aujourd’hui, la charge de travail concernant les opérations Western Union représente plus de 750 emplois à l’année. Nous avons donc demandé à La Poste de ne pas anticiper cette baisse d’activité par des suppressions de postes, et que les organisations restent en place avec les emplois existants. Elle nous a répondu que l’impact sur les outils de calcul de charge de travail ne pourrait être apparent qu’au second semestre 2024…

Une de nos principales revendications étant la défense des emplois, nous serons particulièrement attentifs au suivi de ce dossier sur tous les territoires.

Article du CC enchaîné de février 20223