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Négociations annuelles obligatoires ( NAO ) à La Poste : quelle déception !

NAOAlors que les attentes en matière de rémunération sont fortes suite à l’investissement des postières et postiers lors de la crise sanitaire, nous ne pouvons être que déçus des propositions de La Poste lors de la réunion NAO du 26 janvier.

Concrètement, pas de 13ème mois, une menace sur l’intéressement, une enveloppe identique à 2020 pour le traitement des situations particulières (égalité salariale, familles monoparentales…), une proposition de revalorisation des salaires d’embauche pour les 1-2 et 1-3 (jusqu’à 6 ans d’ancienneté maximum pour les 1-2 et un an pour les 1-3), aucun abondement supplémentaire sur les placements PEG/PERCOL et au final une aumône de 0,2%…

FO Com s’insurge contre le manque de reconnaissance de la direction pour tous les postiers. Nous rappelons que les postières et postiers n’ont pas ménagé leurs efforts pendant cette crise sanitaire, ont permis à l’entreprise de réaliser ses missions de service public en maintenant les activités dites essentielles et ont ainsi permis de préserver l’image d’un Groupe socialement responsable. Plus que jamais, les agents ont été au rendez-vous pendant la «peak-period» et ont assuré le trafic colis sans les moyens pourtant exigés par FO Com et malgré des conditions de travail bien souvent dégradées.

 FO Com combat l’ubérisation de l’emploi et exige de vraies mesures salariales !

Fermeture de bureau annoncée : vers un conflit ?

FermetureEn pleine crise sanitaire, La Poste annonce la couleur : fermeture …

… et non de « transformation » comme La Poste a l’habitude de communiquer.

Le bureau de poste Rezé Principal (44) va fermer au profit des Relais Poste Urbains et du bureau de Rezé Pont Rousseau, bureau sans agent. Aujourd’hui, quatre guichets bancaires assurent retraits et versements. Avec cette fermeture annoncée, les clients devront se déplacer  pour effectuer la majorité des opérations bancaires, seul un îlot bancaire les effectuera à Rezé Château. [ Voir article de presse France Bleu ]

Dans une période de crise sanitaire où les déplacements doivent être limités, ou les services de proximité sont mis en avant, il est mal venu de diminuer la présence postale. Le service public doit être préservé, FO Com le revendique !

Le syndicat FO Com 44 dépose un préavis de grève illimité le jeudi 4 février 2021 afin de s’opposer à la fermeture de ce bureau, au transfert de l’activité bancaire sur un seul bureau, à l’utilisation de smartéo comme seule position de travail sur le futur bureau de Rezé Pont-Rousseau … [Lire le préavis de grève]

La Fédération FO Com soutient les agents de ce bureau, ainsi que son équipe locale !

Santé et sécurité au sein de la branche Courrier/Colis

Courrier/ColisFO Com alerte!

L’année 2020 a été très rude concernant les conditions de travail des agents du Courrier/Colis. Avec la crise sanitaire, l’explosion du nombre de colis à distribuer notamment à la fin de l’année participe au malaise.

A ces difficultés journalières se rajoute la mise en place d’organisations incertaines, de flous qui n’ont rien d’artistique (coupure méridienne) mais qui finissent par pourrir le quotidien des postières et postiers.

Les conséquences ne se sont pas faites attendre. Les alertes concernant le mal être se multiplient et les témoignages reçus par FO Com ne cessent d’affluer. Collectifs de travail épuisés, agents déclarant un burn-out, absentéisme en augmentation, le constat est alarmant ! FO Com exige la prise en compte de ces phénomènes inquiétants et l’abandon de toute pression hiérarchique.

Face à ce qui s’apparente à une dérive, FO Com a interpellé par écrit à la Branche Service Courrier Colis (BSCC) lui demandant la mise à l’examen de la situation sanitaire et des risques psycho-sociaux lors de la prochaine Commission Nationale Santé et Sécurité au Travail (CNSST) métier.

Depuis mai 2020, FO Com alerte ! Et depuis le mois de mai la réponse de la BSCC est toujours la même : « Nous avons tout prévu et les renforts seront à la hauteur ».

L’absence de résultat parle de lui-même. FO Com continuera de mettre la BSCC face à ses responsabilités et ne cessera pas de lutter pour la santé et la sécurité au travail des agents de la BSCC.

Le 1er février, tous en grève à l’ ATM (Agence Territoriale de Maintenance) de Brie Comte Robert

en_greveLe 21 janvier dernier, les agents de la DSEM (Direction du Support et de la Maintenance) de l’ ATM de Brie Comte Robert se sont réunis avec, entre autre, leurs représentants FO pour débattre de la non attribution de leurs primes. Il s’agit de la prime COVID et de la prime de mobilité suite à la fermeture des ATM de Chennevières, Lisses et Vaux le Pénil.

Malgré nos demandes, présentations d’arguments et divers entretiens, la direction refuse toute avancée sur ces sujets. Prenant leurs responsabilités, les agents présents ont décidé d’une journée de grève le 1er Février. Et si nécessaire, ils sont déterminés à entamer d’autres actions si la direction persiste dans son refus de rétablir leurs droits.

FO Com, au cœur des négociations et au côté des agents, soutient cette action et ces initiatives et mettra en œuvre tous les moyens afin d’obtenir gain de cause.

Vous trouverez [ici] notre préavis de grève.

Cette réunion a eu lieu à l’extérieur pour répondre à toutes les précautions sanitaires.

Dégrader le service public postal universel : pour FO Com, c’est non !

service public postalDans une situation financière délicate, La Poste vient d’entamer des discussions avec l’État afin de résoudre l’épineuse question du financement du service public. Au premier abord, nous ne pouvons que nous réjouir d’une telle initiative puisque, cela fait déjà plusieurs années, notamment depuis la transformation de La Poste en Société Anonyme, que FO Com demande régulièrement la juste compensation financière des missions de service public.

« La Poste doit impérativement remettre le service public au cœur de sa stratégie, le défendre et veiller à son juste financement. »(FO Com/ décembre 2020).

Oui mais… Financer les missions n’implique pas qu’il faille les alléger ! Or, à en croire un article du Monde daté du 20 janvier dernier,  les négociations portent également sur un possible allègement concernant le service postal universel c’est-à-dire ne plus assurer la distribution du courrier 6 jours sur 7.

Pourtant, le maillage territorial dont dispose La Poste, le passage quotidien du facteur et la maîtrise du « dernier kilomètre » sont de formidables atouts permettant à l’entreprise publique de pouvoir contrer ses concurrents notamment dans le secteur du colis. Car si les volumes du courrier s’effondrent, le nombre de colis explose avec une augmentation d’environ 30%. Déserter le terrain, c’est ouvrir une brèche à la concurrence.

Ce n’est également pas le moment de reculer sur ces missions, la crise sanitaire nous ayant démontré le besoin de service public postal garant de solidarité et de maintien du lien social. Même le Directeur Général de la CDC, devenue actionnaire majoritaire du Groupe, le reconnait tout en soulignant qu’un tel financement est du rôle de l’État.

Enfin, comment développer les nouveaux services proposés par les facteurs si le nombre de tournées diminue ? Un tel choix serait néfaste pour La Poste et sa pérennité économique, donc pour l’avenir des postiers et leurs emplois. Rappelons qu’un jour de distribution en moins c’est environ 25 000 emplois supprimés.

Se transformer, trouver des nouveaux relais de croissance et se diversifier, cela passe par le maintien des missions de service public. Développement et Service public sont donc complémentaires ; affaiblir l’un c’est entraver l’autre.