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Télétravail – FO Com signe le nouvel accord

Fruit d’une nouvelle négociation depuis le début d’année, l’accord télétravail 2025 nouveau vient d’arriver.

Cette négociation s’inscrit dans un contexte de forte remise en cause du télétravail dans les entreprises, aussi bien à l’étranger, qu’en France, dans tous les secteurs d’activités. Malgré un point noir autour de l’âge de séniorité pour l’obtention du 3ème jour de télétravail, FO Com fait le choix de prendre ses responsabilités en faveur d’un accord qui reste protecteur pour les agents. Le but : consolider les éléments positifs de l’accord, obtenir des éléments mieux disant, et surtout éviter une décision unilatérale de l’employeur bien en deçà des termes existants ; sous forme de « Charte du télétravail »

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Télétravail 2025 : un accord mitigé mais protecteur

Fruit d’une longue série d’accords au sein de La Poste depuis 2013, et d’une nouvelle négociation depuis le début d’année, l’accord télétravail 2025 nouveau vient d’arriver. Cette négociation s’inscrit dans un contexte de forte remise en cause du télétravail dans les entreprises, aussi bien à l’étranger, qu’en France, dans tous les secteurs d’activités.

Malgré un point noir autour de l’âge « sénior » d’éligibilité au 3ème jour de télétravail revue à la hausse, FO Com fait le choix de prendre ses responsabilités en faveur d’un accord qui reste protecteur pour les agents. Le but : consolider les éléments positifs de l’accord, obtenir des éléments mieux-disants, et surtout éviter une décision unilatérale de l’employeur bien en deçà des termes existants ; sous forme de « Charte du télétravail ». Petit comparatif pour illustrer nos propos, avec ou sans accord :

Avec l’accord Sans accord
3ème jour de télétravail sénior L’âge passe à 58 ans

 

L’âge passe à 60 ans
Les plus de 55 ans ayant déjà 3 jours peuvent le garder Les 55-60 ans doivent repasser à 2 jours de télétravail
Télétravail flottant Passage à 35 j par an Maintien des 25 j par an
Jours successifs Possible Uniquement sur dérogation
Ouverture à la BGPN Expérimentation de travail sur site de proximité, partagée avec les OS Aucune expérimentation
Commission de recours Maintien permettant de faire appel des décisions du manager Suppression
Équipements Mise à disposition d’un grand écran et de matériel (siège, repose-pieds/souris/clavier ergonomique)

Sinon 250 € pour participation à l’achat d’un écran et/ou d’un siège.

Renouvellement tous les 8 ans.

Pas de mise à disposition d’écran, les 250€ ne sont pas mutualisables
Indemnités Légère augmentation (12€ pour 1 jour/18€ pour 2 et prorata pour le reste) Aucune augmentation
Santé/Sécurité et Conditions de travail Encadrement formel du télétravail dans la politique SST de La Poste Aucun encadrement spécifique

L’écart entre le dispositif sous accord, qui nécessite notre signature, et celui sans accord est vraiment important. Bien que FO Com ne se satisfasse pas du recul à 58 ans contre 55 ans aujourd’hui concernant l’âge de séniorité pour l’obtention du 3ème jour, FO Com se satisferait encore moins d’une décision unilatérale bien moins disante et peu ou pas protectrice.

Cet accord aillant recueilli plus de 50% de signataires, il s’appliquera au 1er juillet 2025.

Télétravail: d’accord ou pas d’accord?

Alors que l’accord qui régit le télétravail à La Poste a initialement été négocié en 2018, celui-ci et ses différents avenants cesseront d’être applicables au 30 juin 2025. Difficile de croire que La Poste veuille revenir sur cette nouvelle modalité de travail grandement adoptée.

Pour autant, la fin de validité arrive bel et bien. Dans ce contexte, La Poste a proposé de poursuivre l’aventure mais uniquement à travers quelques paragraphes et seulement trois petites pages dans l’accord QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail), et avec une fin de négociation à fin mars.

 FO Com a revendiqué et obtenu que l’accord télétravail fasse l’objet d’un accord à part entière et que soit donné le temps nécessaire pour le négocier. 

Pour en savoir plus, Lire le tract

Légère inflexion de La Poste : le travail déporté pour le LCB

le travail déportéSituation exceptionnelle oblige, pendant la période des Jeux Olympiques, La Poste revoit sa copie en ce qui concerne l’accès des conseillers bancaires au télétravail.

Alors que FO Com revendique depuis 2020 la possibilité de réaliser certaines tâches en télétravail, la Branche Grand Public et Numérique reste campée sur ses positions : pas de télétravail pour les conseillers des bureaux de poste. Elle invoque des problèmes de sécurité alors que ces risques  ne semblent pas exister pour les agents des CREC ou les RCPRO. Selon elle, il faut que les conseillers soient là où se trouvent les clients mais ferme des bureaux notamment dans des villes, justement là où se rendent les clients…

Alors que, depuis plusieurs mois, nous tentons d’avoir des informations sur les mesures prises dans les régions où des épreuves des JO se dérouleront, La Poste accepte enfin que des formations soient réalisées par la LCB dans un site proche du domicile. Seuls les agents de la région lilloise et d’Ile de France auront cette possibilité.

Nous n’avons pas encore les détails de cette décision et informerons vos correspondants locaux dès que nous en aurons connaissance.

Même si nous sommes loin de nos revendications, pour FO Com, c’est la démonstration que certaines activités peuvent être réalisées à distance. Nous saurons le rappeler à l’entreprise.

Rupture des négociations européennes sur le télétravail et le droit à la déconnexion

Face au blocage du patronat, une directive de l’UE s’impose maintenant !

Le 27 novembre dernier, les partenaires sociaux européens, dont la Confédération Européenne des Syndicats (CES), ont acté la fin des négociations sur le télétravail et le droit à la déconnexion dans le cadre du dialogue social européen, après plusieurs mois de négociations acharnées. Le négociateur FO Com, au sein de la délégation de la CES, avait rappelé dès le début et à plusieurs reprises la nécessité d’une règlementation sur le télétravail démontrant que les salariés en télétravail travaillaient plus que sur leur site de production voire au-delà de la durée hebdomadaire de travail et au détriment de leur temps personnel. Il avait également démontré l’opportunité d’intégrer un véritable droit à la déconnexion.
La délégation syndicale a multiplié les tentatives de compromis toujours conforme à son mandat tel que voté par ses affiliés et pour autant, la délégation patronale a préféré quitter la table des négociations.
FO Com et l’ensemble des affiliés français de la CES déplorent la rupture des négociations et condamnent le dogmatisme du patronat européen, y compris du patronat français qui a joué un rôle déterminant dans l’échec des négociations. Dès le départ, le patronat européen s’était engagé pour renouer avec un accord-cadre européen transposable en directive de l’Union Européenne afin de redonner un souffle au dialogue social européen, mais il a trahi son engagement une fois confronté à cette réalité. Le blocage du patronat est un aveu de faiblesse et une preuve d’irresponsabilité à quelques semaines du sommet de « Val Duchesse II », censé réaffirmer l’appui des institutions et partenaires sociaux européens pour le dialogue social européen.
Face au blocage du patronat, l’ensemble des affiliés français de la CES appelle la Commission européenne à présenter au plus vite une proposition de directive de l’Union Européenne sur le télétravail et le droit à la déconnexion reprenant la position initiale exprimée par la CES au début des négociations. Cette directive devra être construite sur la base solide de l’accord-cadre autonome européen de 2002 sur le télétravail et respecter l’autonomie des partenaires sociaux au niveau national. Le refus du patronat de négocier et de s’investir en tant que partenaire social conformément aux traités européens ne doit pas rester sans réponse. L’ensemble des affiliés français de la CES appelle donc les institutions européennes à faire avancer cette initiative avant la fermeture de la fenêtre législative afin que le télétravail soit effectivement encadré et qu’un droit à la déconnexion soit reconnu pour tous les travailleurs en Europe.