Objectif 8 mars: en route vers l’égalité professionnelle

En 1791, Olympe de GOUGES écrit la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ». Il fallait oser ! Depuis, les siècles ont été ponctués de combats féministes pour les droits des femmes et l’égalité entre les sexes : création obligatoire d’écoles des filles dans les communes de plus de 800 habitants (loi Falloux) en 1850, suppression de la notion de salaire féminin en 1946 ou encore, loi pour l’égalité réelle entre les hommes et les femmes en 2014. En évoquant cette dernière date, on ne peut que constater qu’il y a encore du chemin à faire. Parmi les nombreux combats, deux reviennent régulièrement sur le devant de la scène : les violences et l’égalité professionnelle.

Combattre les violences faites aux femmes !

Ce sont les femmes qui sont particulièrement victimes de violences, de sexisme, de harcèlement y compris sur le lieu de travail. Selon le bilan provisoire de la délinquance réalisé par le service statistique du ministère de l’intérieur, les signalements de violences sexuelles enregis­trés par les services de police et gendarmerie ont augmenté de 33 % en 2021. Le dépôt de plainte reste encore minoritaire dans ces types de faits. On dénombre hélas 113 féminicides en 2021.

Ces violences inacceptables sont aussi des obstacles à l’égalité. La confédération FO se mobilise sans relâche pour lutter contre toutes ces formes de violences et leurs impacts dans le monde du travail.

Où en est l’égalité professionnelle ?

Selon le collectif féministe « Les Glorieuses », l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes qui avait légèrement diminué de 2018 à 2020 a rebondi pour atteindre 16,5 % en 2021, en partie en raison de la crise sanitaire. Ce constat est identique à l’échelle européenne.

A La Poste, depuis de nombreuses années les postiers sont aussi des postières. Les effectifs globaux du Groupe en 1978 étaient féminins à 37% seulement, rappelons que l’ouverture des concours aux femmes ne s’est faite qu’en 1972 ! Depuis, la parité a lentement progressé vers l’équilibre et l’a même dépassé en 2020 où les postières représentent désormais 52 % des effectifs de La Poste.

Concernant l’écart de rémunérations, La Poste mobilise chaque année un budget négocié pour réduire les inégalités salariales. En 2019, 370 femmes ont pu bénéficier d’une enveloppe de 300 K€ et les années suivantes, 400 K€ sont consacrés chaque année à cette mesure de rééquilibrage salarial.

Le combat syndical ?

Nous devons chaque jour et à chaque niveau de l’organisation syndicale lutter contre les inégalités de rémunération et les inégalités de promotions. Nous devons lutter ensemble contre les stéréotypes et les discriminations, contre les violences sexistes et sexuelles au travail.

Nous devons être vigilants sur le terrain de la bonne application des accords et des process qui garantissent la protection de tous en matière d’égalité, en particulier sur celui signé par FO Com en 2019, le 4ème accord relatif à l’égalité entre les hommes et les femmes. Négocier, militer pour l’égalité professionnelle est inhérent à notre combat syndical qu’il soit local, national, européen ou mondial.

Le 8 mars n’est pas un « marronnier », une date qui revient telle l’hirondelle au printemps, mais bien un moyen de rappeler que l’égalité entre les hommes et les femmes est un combat de chaque jour. Faisons de chaque jour un 8 mars !

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