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NAO 2024 – Loin d’être parfait…

NAO 2024… Mais quelques améliorations.

Les Négociations Annuelles Obligatoires ont démarré en janvier 2024 avec des propositions qui étaient bien en deçà de l’inflation et des revendications de FO Com. Sous le prétexte de difficultés financières, l’austérité mise en avant par la poste ne doit pas être une constante ni une fatalité.

Après trois plénières et de nombreuses audiences demandées par FO, nous avons très largement contribué à faire évoluer les propositions de La Poste.

Pour en savoir plus, [Lire le tract]

Négociations annuelles obligatoires ne doivent pas rimer avec augmentations dérisoires

Comme chaque début d’année, se tiennent les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires). Ces négociations démarrent dans un contexte particulier avec une inflation encore très élevée, ajoutée aux annonces anxiogènes concernant La Banque Postale ainsi que La Poste Mobile. Les agents ont besoin d’être rassurés notamment en termes de salaire.

Les premières propositions de La Poste ne sont absolument pas à la hauteur.

Pour les Classes I et II : La Poste propose une augmentation générale de 0.6% et pour les classes III et Groupe A et B uniquement des augmentations individuelles dont chacun sait qu’elles sont distribuées dans la plus grande opacité.

Nous exigeons des NAO à la hauteur de l’investissement des postiers et rappelons à La Poste :

  • Que les agents doivent s’adapter en permanence
  • Que les déplacements sont de plus en plus nombreux et ont un impact direct sur le pouvoir d’achat
  • Que les objectifs et les responsabilités sont de plus en plus importants

Les personnels ne doivent pas être les victimes des choix stratégiques de La Poste qui deviennent dangereux socialement et économiquement. FO Com exige des augmentations générales substantielles pour toutes les classes et continuera à revendiquer pour obtenir le 13ème mois.

Des NAO et des postiers

Un peu d’histoire…

Les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) existent depuis 1982 avant d’être inscrites dans le code du travail quelque temps plus tard afin d’encadrer au mieux les modalités de négociations. C’est devenu un temps fort du dialogue social entre l’entreprise et les syndicats mais si la loi oblige à négocier, elle n’oblige pas à conclure un accord. Les thèmes abordés peuvent être divers et propres à chaque entreprise. Toutefois, le législateur a listé des sujets obligatoires tels que la rémunération bien-sûr mais aussi l’insertion professionnelle, la mobilité, la formation…

Qu’en est-il à La Poste ?

Au cours de chaque campagne de négociations, FO Com a toujours exigé une hausse substantielle des salaires et non-pas l’instauration de primes qui, souvent d’ailleurs, sont soumises à un présentéisme que nous condamnons ; de plus, celles-ci n’entrent pas dans le calcul des pensions de retraite. Les conjonctures économiques de plus en plus difficiles rendent ces négociations très compliquées voire déloyales car, chacun l’aura compris, c’est bien l’entreprise qui détient les cordons de la bourse. FO Com a le sentiment qu’au terme d’échanges parfois rugueux, La Poste raisonne sur les données qu’elle choisit plutôt que d’avoir une lecture plus factuelle de la situation du moment.

La clause dite de « revoyure »

C’est à l’initiative de FO Com, qu’en 2022, La Poste inscrivit dans l’accord la possibilité d’une clause de « revoyure » dans le cas où des évolutions majeures de la situation économique générale se feraient sentir. Elle convoqua donc cette année-là cette commission de suivi spécifique et une augmentation supplémentaire vint s’ajouter aux grilles de salaires des postières et des postiers. Certes, bien maigre, mais l’instauration de cette nouvelle phase d’échanges eu le mérite d’exister et de permettre de négocier encore. Au total, cette année-là, ce fut donc une augmentation générale des salaires plus importante.

Les dernières NAO

En 2023, au grand dam de notre organisation syndicale, La Poste décida d’axer les négociations sur des mesures annexes. Elle proposa une augmentation de 3 à 4 % se répartissant entre les salaires, les indemnités de transports et le complément de rémunération. FO Com a dénoncé, dans diverses publications, l’arithmétique quelque peu alambiquée de La Poste sur le sujet mais surtout la médiocrité des propositions. Bien-sûr, le pouvoir d’achat des postières et des postiers les plus modestes notamment, allait augmenter mais restait bien insuffisant au regard d’une inflation plus qu’inquiétante.
Toujours en cohérence avec ses valeurs, FO Com demandait que les salaires bénéficient d’une revalorisation bien plus importante au vu de la hausse des prix pour les produits de première nécessité et de l’énergie.
Il faut savoir que sans accord, ces augmentations, n’auraient pas lieu et la fameuse clause de « revoyure » n’existerait pas. Pour exemple, 4 % pour un salarié de classe I ou II, c’est entre 60 et 90 € bruts de plus par mois selon l’ancienneté.
À notre initiative, une commission spécifique s’est tenue en septembre. Malheureusement, La Poste n’a pas répondu à nos revendications mais nous proposa une autre date. À l’issue de la seconde commission, nous faisons encore chou blanc. La frustration prenant la place à la déception, FO Com, ne lâche pas et exigera encore et jusqu’à obtention pour que « Négociations Annuelles Obligatoires » ne rime plus avec « dérisoire ».

NAO – Une réponse qui se fait attendre

FO Com est intervenue le 13 septembre auprès de la DRH Groupe pour exiger une nouvelle augmentation générale des salaires. La situation économique reste très compliquée et l’inflation encore très élevée notamment en ce qui concerne les produits alimentaires et l’énergie.

Nous avons également demandé le versement de la prime PEPA (Prime Exceptionnelle de Pouvoir d’Achat). Notre demande est bien le versement pour tous, fonctionnaires comme salariés. 

La Poste nous a fixé une nouvelle rencontre le 26 octobre pour nous apporter des réponses à nos propositions. Cette réponse tient en 3 lettres : NON

[Lire le tract]

NAO : une réponse qui se fait attendre

NAOFO Com est intervenue le 13 septembre auprès de la DRH Groupe pour exiger une nouvelle augmentation générale des salaires. La situation économique reste très compliquée et l’inflation encore très élevée notamment en ce qui concerne les produits alimentaires et l’énergie.

Nous avons également demandé le versement de la prime PEPA (Prime Exceptionnelle de Pouvoir d’Achat). Notre demande est bien le versement pour tous, fonctionnaires comme salariés.

La Poste nous a fixé une nouvelle rencontre le 26 octobre pour nous apporter des réponses à nos propositions. Cette réponse tient en 3 lettres : NON.

Pour FO Com c’est inacceptable. 60% des salaires des postiers sont en dessous du salaire médian français. Pour résumer, les postiers sont mal payés. Nous avions d’ailleurs déjà alerté La Poste quant aux difficultés d’emploi : rupture conventionnelle, démission, absentéisme, difficultés d’embauche, etc. Malgré tous ces échanges nous ne sommes ni écoutés ni entendus !

Trop c’est trop. Nous sommes mécontents de cette décision et continuons d’intervenir auprès de la DRH pour faire entendre nos revendications qui sont montées jusqu’au Président du Groupe en espérant une réponse satisfaisante pour les postiers.