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PIC : La Poste instaure le sous effectif chronique !

sous effectifTel Machiavel, La Poste saisit l’opportunité de la pandémie liée au covid pour faire du sous effectif dans les PIC un mode de gestion quotidien. Sans aucun complexe, elle entend faire payer aux postières et postiers les effets économiques de la crise sanitaire sur le chiffre d’affaires de l’entreprise.

Quel bel acte de management…Est-ce cela le prix de la reconnaissance de leur engagement collectif ?

La Poste avait déjà institué la mise en place d’une gestion « au fil de l’eau » avec CDD et intérimaires pour faire passer le trafic dans les périodes les plus tendues. Désormais, les périodes les plus tendues c’est tous les jours et sans l’appoint des emplois précaires ! Nous avions combattu en son temps cette gestion déjà peu respectueuse des salariés.

Avec les conséquences de la pandémie, La Poste a trouvé pire.

Les prises de congés et autres absences ne sont que très peu remplacées et ce sont les conditions de travail des agents qui en pâtissent : la poly-activité devient la règle, les positions de travail sont laissées à découvert, on court d’un chantier à un autre. La priorité consiste à garantir « l’alimentation machine », alors on n’hésite pas à déplacer les agents du tri manuel ou de l’ensachement au pilotage d’une TTF (Trieuse Tous Formats) ou d’une MTI (Machine de Tri Industriel) qu’il faut aussi décaser, sans oublier l’alimentation de la TPF (Trieuse Petit Format) et de la TOP (Trieuse d’Objets Plats).

Constamment, on déshabille Pierre pour habiller Paul…

Force Ouvrière exige le retour de toutes les positions de travail nécessaires.

 

Comptes de La Poste : le service public postal mérite mieux !

compte-posteAlors que la crise sanitaire n’épargne pas les comptes de La Poste, l’intégration de la CNP dans le Groupe (opération « Mandarine ») permet toutefois d’afficher un résultat positif au 1er  semestre 2020, soit un bénéfice net de 2,315 milliards d’euros. Sans cette opération, le Groupe afficherait un résultat net de -1,225 milliard soit un résultat d’exploitation de -241 millions. Par ailleurs, Le PNB de la Banque Postale est stable avec une évolution positive vers les entreprises et les territoires, sur BPE (Banque Privée Européenne) et Ma French Bank.

Mais pour La Poste, cet affichage comptable ne reflète ni la réalité économique de l’entreprise ni ses difficultés, en l’occurrence au sein de la branche Courrier dont les volumes ont chuté de 26% sur 1 an, soit une baisse du chiffre d’affaire de plus d’un milliard. Les semaines de crise sanitaire ont donc vu une accélération de cette baisse structurelle, atteignant la cible prévue pour…. 2024. Et malheureusement, l’explosion des volumes du colis, + 20% de croissance sur GeoPost et Colissimo, ne compense que partiellement cette  baisse.

Les dirigeants ont été, on ne peut plus clairs : La Poste ne pourra plus assurer seule le service universel (distribution du courrier). Ainsi, une réflexion sur la question vient de s’ouvrir au travers du comité de service public du Conseil d’Administration qui transmettra ensuite son dossier entre autres, à l’État et l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications électroniques et des Postes).

Pour FO Com, il faut avant tout rappeler que si le métier du Courrier est dans une telle situation, la crise sanitaire n’est pas seule responsable ; la chute de l’activité se conjugue avec un désengagement chronique de l’État depuis des années, en particulier quant au financement des missions de service public en général et du courrier spécifiquement. Nul besoin d’un comité public dès lors que l’Etat prend ses responsabilités en finançant et soutenant ce que l’on considère comme un service indispensable à la Nation ! La crise nous l’a démontré.

Depuis des années, les postiers font les frais de cette politique au travers de réorganisations incessantes dégradant leurs conditions de travail et fragilisant leurs emplois. Il ne faudrait pas qu’en plus, ce soit eux qui, une fois de plus, payent l’addition ! En parallèle au débat sur l’avenir du Service public, son financement  et ses emplois, la question des rémunérations des postières et postiers doit être posée. En effet, l’annonce par le Président d’un plan d’économie (sans en dévoiler la teneur) pour compenser le milliard perdu, s’accompagne d’ores et déjà d’un premier coup de canif dans leur pouvoir d’achat avec un possible intéressement à zéro pour 2021.

C’est pourquoi, FO Com appelle tous les postiers à se faire entendre en revendiquant la reconnaissance de leurs engagements. La crise ne doit pas se payer en piochant dans leurs poches ! L’urgence est de se battre pour le maintien des emplois, l’augmentation des salaires et pour la garantie de conditions de travail décentes.

FO Com agit en ce sens aux côtés de tous les personnels !

Le covid et les comptes de La Poste…Un événement peut en cacher un autre !

comptesIl n’est pas besoin d’être expert pour comprendre l’incidence négative de la crise sanitaire sur les résultats de La Poste et pour donc affirmer qu’ils ne seront pas ceux prévus initialement.

Ainsi comme bon nombre d’entreprises, La Poste a dû faire face à la crise sanitaire qui s’est principalement traduite par une accélération de la chute des volumes du courrier, permettant à ses dirigeants d’annoncer une  situation très mauvaise. Et pourtant, cette situation supposée réelle, ne va pas empêcher l’entreprise d’afficher un résultat d’exploitation positif estimé aujourd’hui à 1.8 milliards d’euros. Ce paradoxe s’explique par le changement de périmètre dû à l’intégration de la CNP dans le Groupe. Difficile donc d’évaluer les impacts de la pandémie. Évaluation d’autant plus compliquée que La Poste se montre sélective dans l’information dispensée. En guise d’exemple, si elle dévoile volontiers le coût de la crise (estimé entre 150 et 200 millions d’euros), il en est tout autrement des gains engendrés par la baisse de certaines charges telles que le transport, l’arrêt des recrutements CDD et intérim… De ce point de vue, la transparence n’est pas totale!

Lors de sa dernière rencontre avec le Président, FO Com a rappelé qu’il allait être difficile de demander des efforts supplémentaires à des postiers déjà malmenés dans leur travail. De réorganisations en réorganisations, nous dénonçons la dégradation des conditions de travail, les objectifs de plus en plus ambitieux et les salaires en berne.

Pas question pour FO Com que les dirigeants de La Poste se servent opportunément de la crise sanitaire pour noircir le tableau !

Le discours alarmiste voire anxiogène de La Poste ne nous fera pas minimiser une situation sociale qui, elle devient catastrophique : des conditions de travail dégradées, l’entretien de sous-effectifs chroniques et la recherche d’une productivité toujours plus importante sont source de tensions. Cette situation entretient une atmosphère en tension permanente d’autant que l’activité, notamment Colis, est en constante progression (encore une donnée passée sous silence dans l’analyse des résultats). Un climat social dont les conséquences risquent, dans un avenir proche, d’être plus dangereuses que la situation économique présentée par le Président de la Poste.

Externalisation de l’informatique postale : La Poste fait mine de ne pas comprendre…

externalisationFO a écrit le 22 mai 2020 au PDG de La Poste [Lire le courrier] pour dénoncer l’ externalisation des activités informatiques auprès de prestataires étrangers et notamment hors d’Europe comme au Maroc ou en Inde. Il s’agissait pour FO de réagir  à ce dumping social visant la mise en concurrence des conditions de travail et de rémunération des postiers avec des pratiques salariales et sociales de pays peu préoccupés des conditions d’existence de leurs travailleurs. Et pourtant La Poste se devrait de prendre quelque soin de sa politique affichée de responsabilité sociale et environnementale en mettant un peu de cohérence avec ses choix économiques !

La réponse du 9 juillet 2020 du Président Wahl  par l’intermédiaire de Madame Decaux DRH du Groupe est décevante, elle ne répond pas au contenu de notre demande ! Oubliés les beaux discours sur la solidarité nationale dès lors qu’il y a quelques intérêts (financiers) à les transgresser.  La DRH ne répond en rien à nos préoccupations pourtant clairement énoncées  et ne remet donc nullement en cause la politique de sourcing offshore de La Poste. [Lire la réponse de la DRH Groupe]

Bien que la Caisse des Dépôts et Consignations et l’État soient les deux seuls actionnaires de La Poste, la direction de l’entreprise publique n’entend pas faire sienne la politique gouvernementale de relocalisation d’activités sur le territoire national…Quel jeu de dupes !
Bref, le monde d’après ne s’annonce pas différent du monde d’avant, la preuve : à peine sortie du confinement La Poste n’a pas hésité à signer un autre contrat de prestations  pour envoyer de l’activité en Pologne !

Bénéficiaires de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) : la retraite automatique dès 62 ans

AAHDepuis le 1er juillet 2020 et dans le cadre la loi de financement de la Sécurité Sociale, la pension de retraite des bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) n’exerçant pas d’activité professionnelle est automatiquement attribuée dès qu’ils atteignent l’âge légal de départ à la retraite (décret n° 2020-809 du 29 juin 2020). Cette mesure simplifie les démarches administratives et vise à éviter que les personnes concernées se retrouvent en fin de droits et donc sans ressources.

Désormais, l’assuré est informé par écrit par la caisse chargée de la liquidation de l’attribution automatique de sa pension de retraite six mois avant l’âge prévu ainsi que de son droit à s’y opposer. En cas d’opposition, le bénéficiaire de l’allocation doit envoyer une lettre avec accusé de réception au plus tard quatre mois avant d’atteindre l’âge prévu.

FO salue cette simplification administrative qui permet d’éviter toute rupture de droits des bénéficiaires de l’AAH.