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Mayotte : situation extrême dans le département le plus pauvre de la République

mayotteLe déconfinement serait retardé à Mayotte à cause d’un développement accru du virus. Encore une fois, la faute est rejetée sur une population qui ne respecterait pas les mesures de confinement!

Après deux cas avérés, trois nouveaux cas de Covid-19 viennent d’être déclarés à La Poste de Mayotte. La section départementale FO Com exige la mise en quatorzaine des collègues et insiste sur le fait de tester l’ensemble des personnels qui ont été en présence des agents infectés.

En réponse à l’interrogation des membres de CHSCT qui portent les mêmes revendications que Force Ouvrière, le Président rappelle les mesures applicables qui doivent demeurer partout où des signalisations de cas de COVID-19 sont avérés. Par ailleurs, il a informé de la réalisation de tests uniquement sur des personnes qui présentent des symptômes.

Pour FO Com, à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Dans ce contexte de crise, Mayotte vie une exposition au danger sans pareil. La Poste doit prendre les mesures nécessaires pour tester l’ensemble des agents ayant été en contact avec des personnes infectées, sans attendre l’arrivée des symptômes. Cela va permettre d’isoler les personnes malades et éviter que les agents contaminent leurs familles.

Chacun peut se rendre compte de la situation à Mayotte. Les « Favelas » sont le lot des habitants et chacun pourra comprendre pourquoi le confinement n’est pas possible au vue de structures hospitalières réduites à la portion congrue. Nous savons que si l’épidémie se poursuit, la seule structure hospitalière existante ne suffira pas pour accueillir la population qui n’aura plus qu’un droit… celui de mourir.

La République, c’est l’égalité de traitement. Alors quid de l’emploi ? Quid de la construction de logements décents ? Et de la possibilité d’être accueilli à l’hôpital ?

Stop à l’externalisation de l’informatique postale: lettre ouverte à M. Wahl

externalisationDepuis de trop nombreuses années, La Poste externalise de plus en plus ses activités informatiques auprès de prestataires spécialisés dans ce domaine. À l’origine, la motivation de l’entreprise est de se centrer sur l’absorption de pics de charges sur des domaines d’activités qui ont pour vocation à subir de grandes variations.

D’abord, La Poste a confié à des entreprises françaises les prestations, mais surfe de plus en plus sur les gains que représente le dumping social, et ainsi accélère ces externalisations dans des pays étrangers où le travail coûte moins cher : Espagne, Pologne, Maroc …

FO Com combat et dénonce régulièrement ces pratiques depuis de plusieurs mois :

  • Lettre ouverte au DSI de La Poste en 2019  => [à lire ici]
  • L’externalisation de la production informatique de La Banque Postale en Pologne => [Lire ici]

Cette fois-ci, c’est donc l’Inde qui est convoitée par La Poste pour y établir une partie de ses activités informatiques. La main-d’œuvre bon marché et son code du travail dépouillé (quand il existe encore) font de ce pays une aubaine pour les prescripteurs informatiques. En effet, l’Inde possède un TJM (un taux journalier moyen, c’est-à-dire la facture moyenne par journée) le moins cher du monde.

A l’heure de la crise sanitaire que nous vivons, s’accompagnant très probablement d’une crise économique virulente, nous considérons comme honteuse la recherche sans cesse de la baisse des coûts de notre employeur qui va, de plus, défavoriser le travail en France et son économie : quel beau contre-exemple de ce que nos propres autorités de tutelle prônent !

FO Com dénonce également le manque de cohérence entre les discours et les actes. À savoir d’un côté et tant prônée par La Poste et LBP : la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE),  dont un des piliers est la cohésion sociale et territoriale – le développement de solutions de proximité, l’attractivité locale – et à l’opposé en validant une politique de sourcing sur 8 ans, en Inde. Pays qui sape le droit du travail en modifiant par ordonnances toutes les lois relatives au règlement des conflits du travail, à la sécurité, à la santé et aux conditions de travail, à la reconnaissance des syndicats et aux conditions des travailleurs migrants, etc.

Dans ce contexte, FO Com a décidé d’écrire directement à notre PDG pour avoir son explication de texte. Nous entendons aussi le faire savoir en publiant ici la lettre [ici] que nous lui avons adressée.

Pas vraiment la fête ce déconfinement postal !

déconfinementDès le 11 mai, La Poste a mis en musique une nouvelle organisation pour les postières et postiers du courrier. Une nouvelle organisation qui n’a donné lieu à aucun échange, aucune écoute avec les organisations syndicales ! Il s’agit la d’une décision unilatérale, une manière en quelque sorte de signifier le précieux attachement des dirigeants de La Poste au dialogue social…

FO Com ne cautionne pas les décisions prises, n’en déplaisent à quelques « managers-dirigeants » scandant en rythme et à qui veut l’entendre la validation de leurs décisions par les organisations syndicales nationales.

Et abracadabra : La Poste transforme la journée de 7 heures en 6 heures et 40 minutes moins 20 minutes de pause ce qui équivaut au final à une journée de travail de 6 heures et 20 minutes et bien entendu en conservant la charge de travail. Pour ce petit tour pas très honnête, il lui a fallu appâter avec un cycle sur 4 semaines avec seulement un samedi travaillé.

Aucun respect des instances représentatives du personnel… Aux oubliettes la santé et la sécurité des postières et postiers… La distanciation de plus en plus impossible compte-tenu de l’augmentation des volumes au colis, et dans les ilots et unités de distribution cela va vite devenir très compliqué !

Cerise sur le gâteau, dès le 12 mai, l’organisation nationale se décline, par endroits, en de multiples organisations territoriales… Pas facile de comprendre la logique postale !

Le respect des postières et postiers passe par le respect de leurs instances de représentation.

En pleine pandémie, le Groupe La Poste délocalise…

Alors que 12 millions de salariés sont au chômage partiel en France, Docapost BPO et Docapost CNTP transfèrent activités et emplois au Maroc !

Le Groupe La Poste joue ainsi la facilité et évite la mise en place d’un Plan de Continuité d’Activité en délocalisant l’encodage des chèques de LBP (La Banque Postale) confié jusqu’ici à Docapost BPO et Docapost CNTP.

Bien que cette opération soit effective depuis fin mars, FO Com et l’ensemble des organisations syndicales sont informés depuis peu et mis devant le fait accompli. Les directions de ces deux filiales n’ont en effet communiqué aucun élément d’information aux instances de dialogue social, notamment aux Comités Sociaux et Économiques de ces deux entreprises. Elles ont déloyalement opéré et  laissent aujourd’hui leurs salariés dans le doute sur le devenir de leurs emplois.

FO Com exige la ré-internalisation en France de toutes les activités délocalisées depuis le début de la pandémie.

FO Com exige l’arrêt de tous les projets de délocalisation des activités et le maintien des emplois dans le Groupe Docaposte et dans toutes les filiales du Groupe La Poste.

Préservation de la rémunération des postiers : FO Com négocie jusqu’au bout

rémunérationFO Com vient de signer ce 6 mai 2020, un accord qui préserve l’intégralité de la rémunération des salariés de La Poste SA placés en activité partielle. Notre persévérance a permis d’obtenir dans la dernière ligne droite, quelques améliorations supplémentaires. Afficher une signature à l’avance c’était prendre le risque d’obérer le résultat final.

Cet accord c’est d’abord le résultat d’une revendication portée par nos militants dans l’ensemble des métiers (facteurs, guichetiers, vendeurs, agents des fonctions support, encadrants, managers…)

Si La Poste n’avait pas d’autre choix que de recourir à l’activité partielle dans le cadre de la préservation de la santé de ses salariés, il était inenvisageable pour FO Com qu’ils puissent être pénalisés financièrement. La crise sanitaire ne doit pas se doubler d’une crise sociale. La période est suffisamment éprouvante.

L’accord prévoit également le maintien des droits à couverture santé et prévoyance et une indemnité de compensation des 60 premières heures non cotisées à l’AGIRC/ARCO. Il n’y aura pas d’impact négatif sur la détermination des droits des salariés sur le calcul de leur ancienneté et sur l’acquisition des congés.

Ne pas baisser la garde : cet accord est prévu jusqu’à fin juin mais cette situation d’urgence sanitaire pourrait durer, il était donc nécessaire d’obtenir la possibilité de le reconduire, Une réunion se tiendra donc à la mi-juin pour examiner l’évolution de la situation, FO Com s’y fera entendre !