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Non à la disparition du CHSCT

Suite à la signature des ordonnances en conseil des ministres, la réforme du Code du travail prévoit en effet la fin du CHSCT.
Pourtant, que ce soit dans l’affaire de l’amiante respirée par les salariés, celle de la vague de suicides chez France Télécom, celle de l’AVC d’une employée de La Poste sur son lieu de travail, toutes fortement médiatisées, la première alarme est toujours donnée par le CHSCT (le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail).
Depuis sa création, le CHSCT a en effet pour mission d’alerter sur les dysfonctionnements dans les conditions de travail ainsi que sur les risques pesant sur la santé des salariés.


Réclamée par le patronat, la fusion des instances représentatives du personnel est donc confirmée. Si cela se met en œuvre, ce sera la fin du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT), qui devra « se marier » avec le Comité d’Entreprise (CE) et les Délégués du Personnel (DP) dans un « comité social et économique » (CSE).

Jusqu’à présent, cette possibilité éxistait déjà pour les plus grandes entreprises, dans le seul cadre d’un accord. Avec les ordonnances, la fusion CE, CHSCT et DP va devenir obligatoire pour toutes les entreprises de plus de 50 salariés. Une commission consacrée aux questions d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail devra être mise en place au sein du CSE dans les entreprises d’au moins 300 salariés et dans les entreprises à risque (nucléaire ou classées Seveso). Ce ne sera donc pas une instance distincte du CSE et elle n’aura pas les prérogatives des actuels CHSCT.

La nouvelle instance (CSE) pourra toujours déclencher des actions en justice et solliciter des expertises. Actuellement, l’entreprise est tenue d’en financer la plupart à 100 %. Avec les ordonnances, les expertises devront être financées à hauteur de 20 % par les représentants du personnel, y compris celles concernant la santé et la sécurité. Seules celles commandées en cas de plan social ou de risque imminent seront du ressort unique de l’employeur. Il s’agit d’un renversement total des règles existantes aujourd’hui. Le risque est, en fait, clair : moins d’expertises, moins de possibilités pour les représentants des salariés d’aller fouiller dans les méandres de leur entreprise pour éclairer leurs décisions.

Si la majorité des syndicats l’acceptent, les délégués syndicaux, qui négocient les accords, pourront être absorbés par l’instance unique. Ils perdront ainsi une place indépendante irremplaçable. L’instance unique, quant à elle, ne bénéficiera pas d’un membre élu de plus pour prendre en charge les missions du délégué syndical disparu. La fusion des instances aura d’abord pour conséquence une diminution radicale du nombre de délégués syndicaux. De plus, ils seront noyés sous une tonne de sujets généraux. Elle les enfermera encore plus dans un face-à-face institutionnel et inégal avec l’employeur tout en les maintenant à distance des personnels. Car la fusion se fera au périmètre du CE, le plus vaste, ce qui revient à supprimer les instances de proximité (DP et CHSCT).

Comment, dans ces conditions, représenter réellement le personnel ? Comment assurer la prévention des risques professionnels et évaluer la pertinence des organisations ?
La fusion des instances va éloigner les élus du travail et asphyxier la démocratie sociale, déjà très abîmée par les précédentes réformes (dont aucune évaluation n’a été faite). En outre, elle va dissoudre la question du travail dans les questions tant économiques que salariales, sans omettre celle de la gestion des œuvres sociales, à rebours de ce qu’il conviendrait de mettre en œuvre pour améliorer les conditions de travail et favoriser l’emploi !

Même si, aujourd’hui, rien n’est dit sur le nombre de personnes siégeant dans cette instance unique et sur le nombre d’heures de travail qui y seront dévolues, il est facile de percevoir qu’avec la fusion des instances représentatives du personnel, les ordonnances marginalisent les moyens de défense des salariés.

Pour toutes ces raisons, FO s’oppose à la disparition du CHSCT qui mettrait en danger la santé et la sécurité des salariés. Nous mettrons tout en œuvre pour contrecarrer ce projet destructeur.

Troisième commission des managers du Réseau

manager reseauNotre 3ème commission des managers s’est tenue le 14 septembre dernier. DS, RCPART, REC et RE nous ont rejoint pour partager et échanger sur des sujets clés tels que l’autonomie, l’esprit d’équipe ou encore le « manager autrement ».  La Poste a également répondu présente à notre invitation. Anne Laure Bourn, directrice opérationnelle du Réseau et des Services Financiers, accompagnée de Didier Moate, DRH de La Banque Postale, des Services Financiers et du Réseau et de Patricia Derouet , DRH du réseau La Poste, sont revenus sur les grandes lignes des projets en cours et surtout ont répondu aux interrogations du terrain. Jean-Claude Delgenes, directeur de Technologia , a clôturé les débats avec une conclusion : il est compliqué aujourd’hui de diriger…

Compte rendu Commission des managers

Complémentaire santé et prévoyance : du changement pour les postiers

hippocrateTous les agents et les cadres ont reçu un dépliant de la Mutuelle Générale (MG) avec leur bulletin de salaire de septembre les informant de modifications statutaires, tarifaires et de niveau de garanties.
A compter du 1er janvier 2018 et en l’absence de choix exprimé avant le 15 novembre par courrier ou internet  :

  • les salariés se verront affiliés d’office au régime de base SANS option,
  • les fonctionnaires verront leur niveau actuel maintenu.

La MG va adresser un courrier à chaque postier courant octobre.
[Télécharger le tract]

5ème conférence européenne de UNI Post et Logistique

20171003_172536Cette conférence vient de s’ouvrir en présence de près de 130 délégués syndicaux. En ouverture, le syndicat postal letton a rappelé la situation que vit la grande majorité des postes européennes : la libéralisation du marché, l’avenir du service universel, la numérisation croissante, la précarité des emplois, l’explosion du e-colis et la gestion du colis transfrontalier. La commission européenne via le commissaire Goulet a confirmé l’arrivée de la quatrième directive, la nécessité de transparence sur les volumes,  les tarifs et l’emploi des entreprises exploitant les colis transfrontaliers et a tenté de rassurer les congressistes…

FO COM au travers de l’UNI a rappelé la nécessité d’une campagne active pour maintenir les missions de service publics, promouvoir des emplois de qualité, mettre en place un système de réglementation parmi les entreprises du colis transfrontaliers afin de préserver les conditions de travail et de salaires des salariés et réglementer la dérèglementation !

Dialogue social complexe à la Direction Technique du Courrier!

La Direction Technique du Courrier (DTC) affiche sa volonté de décentraliser le dialogue social. Et pourtant…

Cette volonté se traduit notamment par des réunions déconcentrées à l’échelle des cinq pôles (Performance, Projet immo, Opérations, Projet d’Évolution et des Compétences, Ressources et Soutien). Ces cinq pôles constituent l’organigramme de la DTC.

Le pôle Opérations (POPS) qui représente les trois quart de l’effectif, est lui-même subdivisé en cinq zones géographiques. Les réunions dédiées au dialogue social se tiennent  aux quatre coins de la France, ce qui crée des difficultés pour participer. A cela s’ajoute la complexité, pour les représentants syndicaux œuvrant sur d’autres métiers, de bien appréhender les thèmes abordés. Enfin, personne n’est dupe… Ce qui relève de l’effectif et de l’aspect financier est négocié au plan national. Le dialogue social devient inexistant au plan local…

FO ne peut qu’émettre les plus vives réserves sur ces pratiques.