
Sommaire
- Edito
- Côté PIC
- UAP: quel bilan ?
- Quel devenir pour les PIC ?
- La colère gronde à la PIC de Nantes
- J+1 supprimé en 2023 ?
- Côté RH
- Côté Social
- Une prime exceptionnelle pour reconnaître l’engagement des postières et des postiers

Le 26 novembre 2020, plusieurs organisations patronales et syndicales, dont FO, ont finalisé un accord national interprofessionnel (ANI) « pour une mise en œuvre réussie du télétravail ». Cet accord va-t-il rester lettre morte à La Poste ?
Un an après le premier confinement, il est devenu impossible de ne pas tenir compte des préconisations de ce texte et de continuer à décourager celles et ceux qui souhaitent bénéficier de l’accord d’entreprise en vigueur depuis 2018.
Le télétravail à 2 vitesses, ça ne peut plus durer ! Isolement, sous-équipement, non-droit à la déconnexion sont la règle dans plusieurs endroits du territoire et dans plusieurs métiers. Avec tous les risques pour la santé des postières et des postiers que cela comporte. Quant aux managers, ils attendent encore souvent des consignes claires et un accompagnement à la hauteur des objectifs qu’on leur impose.
Les contingents de travailleurs à distance grossissent mois après mois et des agents n’ont pas rencontré physiquement leur manager depuis 1 an : pour FO, moteur sur le sujet depuis le début, le no man’s land a assez duré.
Le fil des négociations, rompu fin 2020, doit être repris rapidement : FO demande la réouverture rapide de négociations pour adapter l’accord actuel au contexte d’aujourd’hui et aux enjeux de demain !
Le 16 mars dernier, le premier ministre a annoncé la possibilité, pour les entreprises, de verser une nouvelle prime COVID défiscalisée et exonérée de cotisations sociales, prime pouvant aller jusqu’à 1 000 €. Pour FO, un tel versement serait l’occasion pour La Poste de reconnaître l’implication des postiers qui, depuis un an maintenant, assurent les missions postales essentielles à la Nation dans des conditions exceptionnelles et difficiles.
Une prime de 1 000 euros pour tous les postiers ne serait que justice!
Lors de la CDSP du 18 mars, La Poste a présenté un nouveau logiciel compatible avec Facteo répondant au doux nom de « Compagnon de tournée ». La Poste présente cet outil comme étant une simple aide à la tournée. Ce n’est pas si simple ! Compagnon de tournée est amené en effet à remplacer le cahier de tournée papier actuel et sera alimenté au quotidien par le titulaire du quartier.
La Poste le présente comme une aide au titulaire de quartier et au(x) remplaçant(s) pour se repérer, grâce à la géolocalisation, sur une carte de la tournée et des points de distribution. Compagnon de tournée permet aussi de visualiser sur l’écran du Facteo, les points d’attention et de danger qui auront été renseignés. Aujourd’hui ce sont 14 sites pilotes dans toute la France qui testent cette application.
Pour FO Com, l’outil Compagnon de tournée est à lui seul un PAT (point d’attention).
Compagnon de tournée ne remplacera jamais une véritable formation avec des doublures assurées par les titulaires de quartiers.
FO Com exige actuellement des compensations pour tenir à jour les cahiers de tournée : il en sera de même si cette expérimentation devait être généralisée.
Nous serons vigilants sur la géolocalisation du facteur qui ne doit pas être visible pour l’encadrant. Nous nous interrogeons aussi sur les solutions techniques et palliatives en cas de panne de l’appareil ou de panne réseau 4G. Nous exigeons une réelle étude d’impact sur cette appli car des risques évidents liés à son utilisation sont susceptibles de survenir :
Pour FO Com, l’humain doit rester au cœur de l’organisation du travail car aucun outil ne peut ni ne doit remplacer les milliers d’agents de la BSCC qui, eux seuls, ont les connaissances et les expertises nécessaires à une bonne qualité de service.
Nous défendons et défendrons la notion de titulaire de quartier qui est et doit rester le lien indispensable de la transmission des savoirs, de la connaissance des clients de la tournée et de ses particularités.
La CDSP relative à l’évolution des activités de conseil et d’accompagnement au sein de la filière RH avait initialement exclu bon nombre des acteurs de la filière de tout accompagnement financier à leur propre mobilité.
Un comble pour ces acteurs du changement trop souvent écartés dans le passé de ces dispositifs qu’ils devaient paradoxalement promouvoir et mettre en œuvre…
Grâce à FO et à vos remontées, cette injustice sera bien corrigée dans la CDSP d’étape du 31 mars prochain. À l’issue d’un dialogue social constructif, et grâce à la pugnacité de FO, nos revendications ont été entendues.