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Contagion à Millau

Dans le prolongement du mouvement social qui a duré près de 50 jours chez les facteurs de Millau, les agents de la Branche Grand Public et Numérique (bureaux de poste du secteur de Millau) déposent à partir du 30 novembre 2023 un préavis de grève illimitée.

L’obstination de La Poste lors de ce conflit a eu pour conséquence de dégrader fortement le quotidien déjà difficile de l’ensemble du personnel du bureau de poste : chargés de clientèle et managers. Souvent en sous effectif, recourant fréquemment à l’intérim, la surcharge de travail n’a pu être absorbée dans des conditions correctes.

Dans ce contexte, les postiers accompagnés de l’intersyndicale (FO, CGT, SUD) portent les revendications suivantes :

  • Mise en place d’un renfort supplémentaire jusqu’au retour à la normale.
  • Le respect des procédures de distribution et de mise en instance par la BSCC pour éviter la surcharge de travail et les incivilités compréhensibles des usagers mécontents.
  • Une prime exceptionnelle de 500€ pour tous (agents, chargés de clientèle, managers) pour la surcharge supplémentaire de travail et les incivilités subies depuis le 17 octobre.

Après sa présence auprès des postiers de la Branche Courrier Colis, FO continue à soutenir la lutte dans le département de l’Aveyron pour essayer de maintenir des conditions de travail (a minima) normales.

Santé – sécurité : quand vient l’hiver

La Poste est, comme toute entreprise, soumise à la réglementation générale en matière de santé et de sécurité au travail, tant pour la canicule que pour la période hivernale.

En ce qui concerne les températures il n’y a pas de loi précisant les minimales. En revanche, l’INRS (Institut National de Recherche et de sécurité) donne une valeur à titre indicatif : en dessous 5°C, il peut y avoir un risque d’accident.

La Poste dans son obligation de sécurité doit veiller à maintenir des conditions de travail adéquates pour ses postiers et ce, en lien avec les activités exercées mais aussi en fonction des conditions climatiques. Les représentants du personnel au CHSCT et le médecin du travail de La Poste peuvent soumettre à l’entreprise des indications plus spécifiques suivant l’environnement de travail et les risques.

Pour les postiers exposés au froid à l’extérieur comme en cas de conditions météorologiques extrêmement froides, La Poste doit leur fournir des équipements de protection individuelle adaptés, tels que des vêtements chauds et imperméables. Des pauses régulières dans un local chauffé doivent également être prévues pour permettre aux agents de se réchauffer.

Pour FO Com la santé et la sécurité au travail demeurent une nécessité immuable. Il est capital de prendre en compte les risques liés au froid avant l’arrivée de températures trop faibles et d’assurer la prévention.

Médiapostiers, des postiers comme les autres

La grande distribution a décidé, sous couvert de transition écologique et sur fond de contexte économique, d’arrêter la promotion de son activité et de ses produits via la diffusion d’imprimés publicitaires « papier » entrainant une chute importante des volumes. Que faire des Médiapostiers qui étaient jusqu’alors chargés de distribuer les fameuses « pubs ».

À la suite d’une réunion en novembre, La Poste a annoncé l’intégration de 5 646 salariés de la filiale Médiapost au sein de sa Branche Service Courrier Colis dont 4 255 distributeurs, 760 assembleurs et logisticiens, 486 managers, agents de production et supports opérationnels et 145 fonctions supports. 

[Lire le tract]

La garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA)

GIPA22500 postiers fonctionnaires concernés

La garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA) est un complément de rémunération dépendant des mesures de la Fonction Publique. Son montant résulte d’une comparaison entre l’évolution du traitement indiciaire brut (TIB) détenu par le fonctionnaire sur une période de référence de quatre ans et celle de l’indice des prix à la consommation (IPC hors tabac en moyenne annuelle) sur la même période de 4 ans.

Si le traitement indiciaire effectivement perçu par l’agent au terme de la période a évolué moins vite que l’inflation, un montant indemnitaire brut équivalent à la perte de pouvoir d’achat ainsi constatée est versé en fin d’année à chaque personne.

Soyons concret : la période référence est fixée du 31 décembre 2018 au 31 décembre 2022, le taux de l’inflation est de +8,19%, la valeur moyenne du point en 2018 s’évaluait à 56,2323 euros et celle de 2022 à 57,2164 euros.

Il ne faut pas confondre cette prime avec la PEPA (Prime Exceptionnel de Pouvoir d’Achat) que FO Com a demandé, en vain, lors des commissions de suivi spécifique en septembre et en octobre.