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Grand débat : FO revendique

Le grand débat national a été mis en place par le Président de la République et son gouvernement suite à la crise des Gilets Jaunes. Le Président pense ainsi donner la parole au peuple français.

Aux quatre grands thèmes de ce débat (transition écologique, fiscalité et services publics, démocratie et citoyenneté, organisation de l’Etat et des services publics), FO répond REVENDICATIONS ! En effet, le grand débat est une réponse aux Gilets Jaunes et non aux syndicats. Le 10 décembre 2018, date à laquelle le Premier Ministre a reçu les syndicats et organisations d’employeurs afin de connaître leur position sur le sujet, FO a affirmé ne pas être un « corps intermédiaire » de ce débat.

Si le gouvernement avait pris en considération les revendications des syndicats qui se battent depuis plusieurs années pour les citoyens, nous aurions pu éviter ce conflit qui fragilise la démocratie.

 C’est pourquoi FO continue de revendiquer en s’appuyant sur les demandes des travailleurs militants ou qui attentent des réponses, en matière de salaire et de pensions en particulier, tant dans le public que dans le privé. Pour FO, le pouvoir d’achat (augmentation générale des salaires et des minima sociaux), les retraites (augmentation générale des pensions et des retraites), la fiscalité (rétablissement d’une réelle progressivité de l’impôt sur le revenu) ou les servies publics (déblocage des moyens matériels et humains) sont au cœur de nos revendications.

Au moment où La Poste ferme de plus en plus de bureaux dans les campagnes, mais également dans les villes, et d’autres sites Courrier Colis, il est temps de prendre en compte la revendication principale de FO qui est la préservation et l’amélioration de tous les services publics.

Colissimo : une nouvelle génération

Alors que le colis est le métier dont l’activité progresse le plus à La Poste, cette dernière a décidé d’investir dans de nouvelles plateformes Colissimo.

Ce sera le cas à Cadaujac (33) où une nouvelle plateforme verra le jour en 2021, en remplacement de la plateforme de Bègles trop dépassée. Les travaux pris en charge par Poste Immo devraient débuter fin 2019 pour un investissement de 30 millions d’euros.

Cette plateforme « nouvelle génération » sera équipée d’une nouvelle machine capable de trier 13.000 colis par heure, soit une moyenne de 312.000 colis traités par jour (220.000 actuellement en période de pic d’activité). Le personnel sera amené à soulager les sites postaux alentours en les aidant dans la distribution.

La Poste affirme que les 136 agents (hors intérimaires) du site de Bègles auront un poste sur le nouveau site ou dans les autres métiers de l’entreprise. Pour autant, il faut que La Poste reçoive les organisations syndicales afin de poser cet accompagnement sur papier.

FO demande à l’entreprise d’accompagner le personnel de la plateforme de Bègles dans cette mutation à venir au plus proche des demandes des agents.

FO revendique une prime pour tous les agents dont le trajet domicile-travail sera impacté (10 kilomètres séparent les deux sites).

Pour FO, ces décisions doivent être prises en amont de cette nouvelle organisation lors de l’ouverture des négociations.

Compte personnel de formation : une potion amère

cpfDepuis le 1er janvier 2019, le CPF (Compte Personnel de Formation) est monétisé pour les salariés. Il n’est plus composé d’heures de droit à la formation, mais est converti en euros. L’heure est comptabilisée à 15 euros, avec un plafond maximum de 5000 euros.

Pour FO, cette monétisation du CPF est inadmissible. Une formation qualifiante revient en moyenne à 35 euros de l’heure. Aucun agent ne pourra décemment suivre une formation sans être obligé de compléter financièrement le coût de celle-ci  à titre personnel.

Attention aussi aux heures acquises avant 2015 au titre du DIF (Droit Individuel de Formation) qui devront être utilisées avant le 31 décembre 2020, à défaut, elles seront  perdues.

Pour FO, il est primordial de maintenir un accompagnement personnalisé de chaque agent et de proposer des formations dignes de ce nom sans prendre en compte leur coût. La Poste doit participer financièrement à l’évolution personnelle et professionnelle de ses agents.

Soutien aux grévistes de Chelles

chellesDepuis le 21 janvier 2019, 90% des factrices et facteurs de Chelles (77) sont en grève, soutenu localement par FO et la CGT. Cette grève fait suite à l’annonce d’un nouveau projet de réorganisation imposant une coupure méridienne de 45 minutes pour tous les postiers. La coupure méridienne permet ainsi à La Poste de retirer la pause de 20 minutes à laquelle les facteurs peuvent prétendre en vacation complète.

Cette nouvelle organisation va immanquablement détériorer les conditions de travail des agents mais, aussi, nuire à leur santé. Elle va également impacter l’organisation de la vie personnelle, notamment la prolongation des heures de garde des enfants en bas âge, et donc induire un impact financier sur chacun.

La Poste reste sourde aux alertes faites par les syndicats sur les risques d’accidents du fait du temps passé à la conduite ou sur un vélo ; sur la détérioration de la santé de nos collègues… C’est pourquoi les agents de Chelles sont en grève et demande le maintien des horaires actuels et le recrutement d’au moins 3 CDI

La fédération FO Com apporte son soutien aux factrices et facteurs de Chelles, ainsi qu’aux représentants FO locaux. FO exige de La Poste de répondre positivement aux revendications des agents.

Négociations Annuelles Obligatoires: un dialogue inexistant

Le 19 décembre 2018, la plénière d’ouverture des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) pour 2019 s’est tenue. Une fois de plus, La Poste n’a adressé aucun document préalablement à cette première réunion aux organisations syndicales. Ces dernières ont toutes dénoncé cette méthode qui ne permet pas de préparer sérieusement les dossiers en amont. FO dénonce la méthode employée, qui va à l’encontre du dialogue social loyal et respectueux qui s’impose.

Les NAO 2019 s’ouvrent dans un contexte politique et économique particulier. Trop souvent La Poste a opposé à nos revendications salariales un coût de la vie stable. Aujourd’hui, la remontée sensible des prix à la consommation que subissent les postiers comme tous les citoyens, nous apporte la démonstration de la prise en compte insuffisante de cette donnée qui impacte tous les ménages. La hausse des prix du logement, de l’alimentation et de l’énergie, entre autres, ont contribué à la perte de pouvoir d’achat qui frappe encore plus durement les bas salaires et les familles monoparentales.

C’est pourquoi FO revendique l’attribution d’un 13ème mois, l’augmentation du salaire brut, ainsi que l’augmentation significative du Complément de Rémunération.

Le pouvoir d’achat est en berne : et si on augmentait sérieusement les salaires ?

Pour FO, les NAO ne sont pas des négociations au rabais !