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La Poste : une réorganisation prévue à partir du 20 décembre, qui ne tient pas compte de la surcharge de travail !

montdidierCette fois, les facteurs tirent la sonnette d’alarme. Une lettre pour leur directeur, à Péronne, est prête à partir. Signée par les neuf facteurs de Montdidier. Ce que dit cette lettre ? Que la réorganisation du courrier ne peut pas décemment avoir lieu le 20 décembre.

Mais ce n’est pas le premier courrier que les postiers signent. Il y en a eu un autre, il y a une semaine. Intitulé « Le mal-être des facteurs de Montdidier », il évoque « le ras-le-bol de notre service. Nous ne sommes pas au courant des détails de la réorganisation. Nous savons qu’elle aura lieu, que notre poste de travail sera à Rosières-en-Santerre, mais on ne sait pas qui fera quelle tournée », résume Marie-Françoise Bizet, représentant syndicale FO des facteurs de la Cité de Parmentier.

Certes, il faut quitter l’agence de Montdidier, ses escaliers à grimper avec le courrier, à redescendre pour démarrer sa tournée, ces monte-charge vieillissants… Mais la date du 20 décembre, il n’y a rien à faire, les représentants FO n’en veulent pas.

Un petit morceau de terrain a pourtant été gagné par les postiers en faisant reculer la date de cette réorganisation, initialement prévue au 22 novembre. « C’est finalement pire ! » tance-t-elle. « Le 20 décembre, ce sera le début des vacances de fin d’année. Des facteurs seront en congés, la charge de travail est plus importante cette semaine-là », précisent Chantal Leclercq, secrétaire départementale FO pour la Somme et Francis Dignoire, secrétaire régional FO COM.
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Négociations sur les conditions de travail Branche Courrier-Colis : Enfin le gel des réorganisations !

Depuis plusieurs années et récemment encore, FO revendique l’arrêt des réorganisations et l’ouverture de négociations sur l’organisation du travail. Suite aux événements dramatiques de ces derniers mois et leur médiatisation, La Poste a annoncé, entre autre, l’ouverture d’une négociation sur les conditions de travail.
Lors de la première réunion qui s’est tenue ce jour, nous avons réitéré cette demande. La Poste a enfin pris en compte cette revendication en gelant immédiatement toutes les réorganisations en cours, et ce, jusqu’à la fin des négociations.
FO déplore qu’il ait fallu une succession de drames humains pour qu’enfin La Poste réagisse ! Il appartient désormais à la direction de tout mettre en œuvre afin que l’être humain retrouve toute sa place et sa dignité dans des organisations de travail plus soucieuses de la santé des postières et postiers que des résultats économiques.
Pour Force Ouvrière, les questions relatives aux enjeux du métier, le sens du travail, la pénibilité, les normes et cadences, les moyens nécessaires pour accomplir les activités devront trouver des réponses satisfaisantes.

Paris, le 26 octobre 2016
Le Secrétaire Général
Philippe CHARRY

A Nantes, les salariés du centre financier ont alerté sur la baisse des effectifs et sur la politique de La Banque Postale vis-à-vis des plus démunis

Le personnel du centre financier de La Poste de Nantes s’est rassemblé mardi 18 octobre sur la place de Bretagne. Installés sur les marches de la poste centrale, des salariés du centre financier de La Banque Postale ont distribué des tracts pour alerter « les clients » et dénoncer des dysfonctionnements.

Dans un communiqué unitaire rédigé par FO et d’autres syndicats, les agents de La Banque Postale dénoncent la baisse des services pour les clients.

Alors que La Poste a empoché plus de 150 millions d’euros au titre du CICE, au lieu de créer des emplois, elle a supprimé l’équivalent de 18 emplois par jour entre 2013 et 2015. Sur la même période, ce sont 2 412 emplois qui ont été supprimés dans les centres financiers de La Banque Postale, soit 13% des effectifs. Ici à Nantes, il y a quelques années, il y avait 1 200 collègues. Aujourd’hui l’effectif est réduit à 850.

Les agents dénoncent ce manque crucial de personnel qui engendre une aggravation des conditions de travail ainsi qu’une dégradation de la qualité de service rendue aux usagers.

Pour palier le manque d’effectif, la direction a segmenté la clientèle en fonction des revenus et du fonctionnement du compte. Les demandes des clients sont priorisées selon cette segmentation et les plus démunis peuvent parfois en faire les frais.

FO restera vigilante afin que les changements d’organisation interne n’amputent pas le service dus à tous ses clients.

Le gros ras-le-bol des facteurs

congres-2014-029Face à la dégradation des conditions de travail des agents de La Poste, Force Ouvrière monte au créneau et réclame « une gestion plus humaine du travail ».
« Le problème majeur que nous voulons combattre est la sous-estimation du temps nécessaire à chaque tâche. Aujourd’hui, c’est un logiciel informatique qui calcule ce chiffre pour chaque opération. Or, celui-ci ne tient pas compte de la réalité du terrain !  »
Jocelyne Théret, secrétaire départementale de la section Poste de Force Ouvrière (FO) et Jean-Philippe Lacout, représentant national de la branche courrier-colis, tirent la sonnette d’alarme. Selon eux, la politique actuelle menée par La Poste détériore la santé de ses agents, et plus particulièrement des facteurs. « Nous avons synthétisé les rapports des différents médecins du travail à l’échelle nationale. Les résultats sont accablants. Le taux de maladies de nos agents est par exemple quatre fois supérieur à la moyenne » détaille Jean-Philippe Lacout.
Principal problème, les cadences de travail imposées aux facteurs. « Les tournées sont de plus en plus longues, mais les heures supplémentaires ne sont pas payées. Pire, on fait même comprendre aux facteurs qu’ils ne travaillent pas assez, en se basant sur des modèles informatiques ! » poursuit Jean-Philippe Lacout.
Une « déshumanisation du travail » qui se répercute sur le comportement et le mal-être des agents postaux du Cantal, selon Jocelyne Théret. « De plus en plus d’employés basculent sur des mi-temps pour se reposer, car ils sont à bout du rouleau. C’est une double peine, car ils voient à la fois leurs salaires et leurs cotisations retraites baisser » explique à son tour Jocelyne Théret.
Pas question toutefois de lancer un appel à la grève. Pour Force Ouvrière, le progrès passera obligatoirement par un réveil des consciences. « Notre objectif est de dénoncer publiquement la dégradation de nos conditions de travail. Les gens ignorent souvent les souffrances au travail subies par les facteurs et les encadrants. Pour une tâche nécessitant dix employés, la direction n’hésite pas à en assigner huit. Ce que nous réclamons, c’est avant tout une gestion du travail plus humaine ! » concluent les deux syndicalistes.