JOURNAL

Royaume-Uni : les syndicats font un retour en force

Inquiets pour leur sécurité et leur santé au travail avec l’épidémie de Covid - 19, les Britanniques se tournent en nombre vers les organisations syndicales. Elles se retrouvent désormais dans une position d’influence jamais vue depuis des décennies. Les syndicats ont ainsi été invités à participer à l’élaboration du Job Retention Scheme (Programme de sauvegarde de l’emploi), qui assure la prise en charge par l’État de 80 % du salaire des employés touchés par le ralentissement de l’activité. Les organisations peuvent compter sur le soutien grandissant des Britanniques pour défendre leurs revendications, comme la hausse du salaire minimum et l’abolition des « contrats zéro heure », qui ne garantissent aucun temps de travail minimum au salarié. Ces dernières semaines, cette sympathie s’est traduite par une forte hausse des adhésions. Les syndicats comptent profiter de leur nouvelle visibilité pour marquer les esprits et avancer leurs pions. Les quatre plus importants du pays ont ainsi appelé leurs adhérents à ne pas retourner au travail tant que la sécurité des travailleurs n’est pas pleinement assurée. Et ce, en dépit des consignes du gouvernement qui appelait à un retour au travail le 13 mai dernier. Dans le même temps, le mouvement garde un œil sur l’après-pandémie réclamant à la création d’un Conseil national pour la reconstruction et la relance, afin de faire entendre sa voix encore un peu plus fort.

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LES RÉSEAUX BANCAIRES : Vers l’abandon d’un modèle ?

Depuis 5 ans, les banques nous l’annoncent : elles vont fermer des agences bancaires. Posséder un ré-seau d’accueil physique n’est plus la seule solution pour avoir des contacts avec ses clients. Et surtout, c’est un coût qui peut paraître trop élevé pour des banques devant faire face à plusieurs paramètres contraignants : les nouvelles habitudes de consommation de leurs clients qui désertent les agences physiques, les taux bas qui rognent leur rentabilité et les amènent à faire des plans d’économies sur leurs charges fixes, la mise en place d’une organisation différente et de plans d’innovation pour perdurer vis-à-vis de la concurrence des banques en ligne. États des lieux : des annonces de plus en plus fréquentes au détriment de l’emploi C’est la Société Générale qui avait annoncé fin 2015 vouloir fermer 20 % de son réseau d’ici 2020, soit 400 agences en 5 ans. Puis le 9 avril 2019, elle ajoutait la suppression de 750 postes en France dans la banque de financement et au total 1 600 postes dans le monde (source – Le Figaro). Par la suite, les plans stratégiques se succèdent, et les montants des réductions des coûts augmentent dans le temps. BNP Paribas a décidé de fer-mer 50 agences bancaires par an sur 4 ans d’ici 2020 soit environ 10 % de ses agences, avec des mobilités internes et du turn-over naturel (source – Le Monde Économique). Pour LCL, l’annonce s’est effectuée en 2016, avec à la clé 250 agences sur 1 900 qui doivent fermer, et BPCE (Banque Populaire/Caisse d’Épargne) c’est 400 sur 8 000 (source – Le Monde). HSBC, le géant britannique a indiqué quelques 4 700 suppressions de postes en août 2019, puis 10 000 en septembre sur un total de 238 000 personnes à travers le monde (source – Le Financial Times). Personne n’y échappe ! Nous retrouvons dans cette tendance toutes les grandes banques européennes. Les belges avec Fortis (2 500 suppressions de postes, source – l’Agefi), les allemandes avec la Deutsch Bank (18 000, source – Les Échos) et aussi la Commerzbank (4 300, source – La Tribune). La plupart …

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Retraites : la mobilisation s’impose !

Au moment où nous écrivons ces lignes, nous venons d’apprendre que le gouvernement entendait recourir au 49.3 pour terminer les débats à l’Assemblée Nationale sur le projet de loi sur les retraites. Cette attitude est incompréhensible et inacceptable...

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