Du 11 au 14 juin, à Marseille, s’est tenu le 23e congrès de la Fédération syndicaliste de la Communication. Plus de 600 militants y ont participé. Après la présentation des rapports du secrétaire général et celui du trésorier général puis les réponses aux questions des congressistes, le rapport d’activité a été voté. Petit retour sur cet événement, en attendant le numéro spécial qui y sera consacré au mois de septembre Puis, de nombreuses commissions se sont déroulées : La Poste et ses métiers, les activités postales, Orange, Branche Télécom, Formation, Jeunes, Égalité, Retraités, Activités sociales, International, DOM et Trésorerie, afin de construire les revendications de demain. Ces commissions ont donné lieu à des résolutions que vous pouvez retrouver sur le site internet de la fédération FO Com : www.fo-communication.fr. Les délégués du 23e Congrès Fédéral national FO Com ont également travaillé sur la résolution générale adoptée à 92,14 % qui orientera les quatre prochaines années : arrêt des politiques d’austérité et une réforme plus juste de la fiscalité, pour l’augmentation générale des salaires et des pensions, pour la défense de la protection sociale, pour la défense du Service public postal et celui des télécommunications… avec, pour mot d’ordre général : résister, revendiquer, reconquérir ! Au terme de ce congrès riche en débats, Christine Besseyre a été élue Secrétaire Générale avec un score de 65 %. Fait notable, c’est la première fois qu’une femme est élue au poste de Secrétaire général de FO Com. De plus, presque la moitié des membres du bureau fédéral sont des femmes. Ce haut taux de féminisation chez les cadres du syndicat montre que l’égalité entre les femmes et les hommes, est au cœur des préoccupations de notre Fédération. Pour clôturer le congrès, Yves Veyrier, Secrétaire confédéral de Force Ouvrière, est intervenu pour parler des contre-réformes portées par le gouvernement et principalement celle des retraites, ainsi que de la nécessité de tous se mobiliser contre ces projets destructeurs.
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Après le Lean Management (la théorie),
voici le temps du Lean Manufacturing (la pratique) !
De nombreuses PIC (Plateformes Industrielles Courrier) sont implantées en France. Les agents de ces sites y traitent de façon industrielle les petits et grands formats, les encombrants, les chronos… Le travail peut y être très répétitif et ressembler au travail à la chaîne. Dernière nouveauté de La Poste, faire appel à 7 sites pilotes (Bois d’Arcy, Clermont-Ferrand, Marseille, Nantes, Rennes, Strasbourg et Toulouse), après une phase expérimentale de plus de 8 ans à la PIC de Bordeaux, pour mettre en place les UAP (Unités Autonomes de Production). Mais que sont exactement ces UAP ? Que cache ce concept ? Les UAP sont de petites équipes qui résolvent leurs problèmes, directement sur le site de production, au plus près de leur outil de travail, lors de réunions dirigées par un animateur d’UAP. Le but est, bien entendu, d’augmenter les cadences, d’optimiser l’utilisation du parc des machines, en réorganisant les espaces de travail et les équipes, en faisant toujours plus et toujours mieux avec… moins de moyens. Pour la Direction du Réseau Industriel Courrier (DRIC), les UAP sont l’émanation d’un vaste projet structurel visant à rationaliser et optimiser l’outil industriel. Il y est question de culture de l’excellence, d’amélioration continue, le tout enveloppé de mesures SST (Santé et Sécurité au Travail). Dans un premier temps, la DRIC envoie ses cadres en formation UAP, mais aussi à la FAB’EX (Fabrique de l’Excellence). De retour à la PIC, ceux-ci recrutent entre six et dix équipiers, tous « volontaires », à qui on explique que l’UAP sera chargée de régler tous les problèmes rencontrés sur un territoire – les fameux irritants – afin d’améliorer les conditions de travail de tous, la qualité et enfin la performance. Un animateur est alors désigné, puis des relais (SST, communication, qualité) qui, dans des délais très courts, ont pour mission d’obtenir tout ce dont ils ont besoin pour la mise en œuvre de leurs projets. Un tableau très loin d’être idyllique… Les membres de l’UAP doivent travailler sur le même territoire (un plan de tri par exemple) pendant 30 % de leur temps, tous les jours, ce qui pose …
Lire la suite »FO porte ses revendications au congrès de la CES
Le 14e Congrès de la Confédération Européenne des Syndicats s’est tenu à Vienne du 21 au 24 mai en présence de plus de 1 300 participants, dont 699 délégués représentant 70 confédérations en provenance de 39 pays. La modification statutaire adoptée lors du précédent congrès de la CES, à Paris en 2015, pour garantir la parité, a porté ses fruits, puisque les femmes représentaient cette fois 48,5 % des déléguées (contre 42 % il y a quatre ans). Sept délégations ont vu leur droit de vote réduit pour non-respect de la parité. Outre l’élection d’une nouvelle direction, l’enjeu de ce congrès fut l’adoption d’un programme d’action pour la période 2019-2023 et d’un manifeste ; « Lutter pour des hausses de salaires, une négociation collective plus forte et des droits applicables pour tous », « relancer le modèle social européen et façonner l’avenir du travail à travers un socle des droits sociaux effectif » sont deux des six thèmes qui nourrissent les textes que le congrès a finalisé. La démocratie, la transition écologique, la digitalisation du travail, la politique industrielle, l’égalité des genres et les migrations figuraient aussi à l’ordre du jour. Durant les travaux préparatoires au congrès, la confédération FO, avec 179 amendements proposés aux projets de textes a d’ores et déjà été l’un des principaux contributeurs. Elle a ainsi obtenu que soient rajoutées plusieurs de ses revendications, comme le respect de la hiérarchie des normes et du principe de faveur, l’exclusion des dépenses publiques dans le calcul du déficit public dans le cadre du semestre européen, la demande d’une directive européenne sur le devoir de vigilance, ou encore le respect de l’équilibre entre l’économique et le social. Pour Marjorie Alexandre, secrétaire confédérale du secteur International, « l’enjeu pour FO est de faire avancer l’Europe des travailleurs, a contrario de l’Europe des marchés ».
Lire la suite »Europe : le prix de la concurrence
La Commission Européenne a décidé, à partir du 15 mai, que les appels téléphoniques d’un pays de l’UE à un autre soient plafonnés à 19 centimes la minute et l’envoi d’un SMS à 6 centimes. Une décision qui va encore amputer les marges des opérateurs européens alors que leurs tarifs sont déjà très inférieurs à ceux pratiqués, par exemple, Outre-Atlantique. Cette politique tarifaire est la conséquence du dogme ultralibéral qui, au nom de l’intérêt des consommateurs, pousse à une concurrence exacerbée et aux privatisations. Le comble du paradoxe c’est qu’au nom de la même obsession européenne pour la concurrence censée faire baisser les prix, la Commission de régulation de l’énergie impose une hausse de 5,9 % du prix de l’électricité « au plus tard le 1er juin 2019 ». Envolée qui pénalise gravement le pouvoir d’achat des ménages. En fait, pour assurer l’existence de fournisseurs privés concurrents d’EDF, les pouvoirs publics imposent une augmentation du tarif régulé supérieure à celle de ses coûts de production. De quoi torpiller l’actuel tarif bleu et pousser les consommateurs attachés au service public dans les bras du privé. Comme la concurrence « libre et non faussée » ne produit pas les résultats escomptés, le législateur entreprend de la fausser à l’avantage du secteur privé… Une situation déjà familière à France Télécom quand il fallait permettre aux concurrents d’entrer sur le marché.
Lire la suite »Lourde réforme de la Poste en Italie
L’Italie a opté pour des mesures radicales à la Poste ! Les facteurs sont-ils voués à disparaître des paysages ruraux ? En tout cas, dans certaines communes d’Italie ils se font de plus en plus rares. La Poste italienne expérimente une nouvelle façon de distribuer le courrier, adaptée selon elle aux changements d’habitudes de ses 34 millions clients. Le facteur ne passe donc plus tous les jours ! Désormais, la Poste mise sur le e-commerce et les colis. En 2017, 113 millions de paquets ont été envoyés à travers le pays. C’est 17 % de plus qu’en 2016. Un service « business » y est dédié ainsi qu’aux entreprises. Mais pour les habitants des communes de moins de 5 000 habitants, ce service d’envoi de colis est devenu payant. Derrière cette stratégie, un objectif clair : produire 500 millions de chiffre d’affaires supplémentaire pour la Poste italienne. Cependant, le service s’est engagé à ne pas fermer de bureaux de poste…
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