La présence postale est de plus en plus déplacée dans les agences postales et les relais poste commerçants. Actuellement, sur les 17 558 points de contact de La Poste sur tout le territoire, il n’y a plus que 8 161 bureaux de poste, le reste se partageant entre les 6 434 agences postales et les 2 963 relais poste commerçants. D’ici la fin de l’année, La Poste devrait avoir renégocié sa présence territoriale avec l’État et les maires. Et la tendance est à une accélération de la fermeture des bureaux de poste ! Depuis le début de l’année, 170 bureaux de poste ont fermé, et si le rythme se maintient, cela représentera 400 bureaux cette année ! À l’horizon 2023, seulement 5 300 bureaux de poste resteraient ouverts (600 fermetures par an). Les services proposés par les autres formes de présence postale ne permettent pas le retrait 24H/24H à un distributeur de billets, ni de rencontrer un conseiller financier. La non-accessibilité à ces services va donc encore augmenter les inégalités sur le territoire. Le rapport de la Cour des Comptes sur « l’accès aux services publics dans les territoires ruraux » publié au mois de mars est très sévère avec la fréquentation et les services rendus par les 494 Maisons de Service au Public (MSAP) portées par La Poste. Elle reproche à La Poste d’implanter des MSAP sans ni tenir compte des besoins des usagers, ni tenir compte de l’avis des élus. Elle prétend que les MSAP Poste sont celles qui rendent le moins de service et qu’elles restent très ancrées dans le développement commercial de l’entreprise. Encore une fois, la Cour des Comptes, motivée par une logique libérale, pointe du doigt les choix d’implantation de La Poste sans préciser son mode de fonctionnement. Rappelons que les MSAP sont financées à 50 % par La Poste et à 50 % par le fond de Péréquation. Ce que ne dit pas la Cour des Comptes, c’est que le financement par l’État des services postaux est insuffisant et ne permet pas à l’entreprise d’offrir un Service public digne de ce nom. FO …
Lire la suite »Accord handicap FO signé
Le 10 mai 2019, FO a signé le 7e accord en faveur des personnes en situation de handicap à La Poste pour une durée de quatre ans. Celui-ci a également été signé par la CGT, CFDT, CFTC/CGC et l’UNSA. été signé par la CGT, CFDT, CFTC/CGC et l’UNSA. Notre combat a permis de confirmer l’axe prioritaire du maintien en emploi des personnes en situation de handicap, avec au moins 50 % du budget prévisionnel réservé aux financements des actions de maintien. Elles concernent une meilleure prise en charge du handicap psychique et des maladies chroniques dans le collectif de travail, un renforcement de la formation des managers, une réinternalisation de certaines activités qui permet de nouvelles possibilités de réorientation professionnelle, un soutien aux postiers/postières renforcé avec 4 ASA dont 1 pour les personnes souffrant de maladie chronique. Une prise en charge de déplacement domicile/travail est facilitée par une proposition de solutions alternatives (rapprochement du lieu de travail, télétravail, covoiturage…). C’est aussi un meilleur accompagnement de la reprise au travail des personnes en situation de handicap revenant en temps partiel thérapeutique (avec, notamment, une formation de remise à niveau) et une amélioration de l’information des postiers dont la situation est examinée en Commission de retour et de maintien dans l’emploi. Grâce à cet accord, il y a également des mesures comme la réattribution de l’aide versée par l’Agefiph à l’établissement accueillant la personne bénéficiant de la Reconnaissance de la Lourdeur du Handicap (RLH), le principe du TPAS « handicap » reconduit jusqu’à la fin de l’accord, la mise en place d’une aide financière sous conditions de ressources pour les familles monoparentales en situation de handicap (à venir côté COGAS), une aide pour financer le reste à charge d’un aménagement du domicile en cas de déménagement lié à un changement d’organisation des activités de La Poste (à venir côté COGAS) et l’accentuation de la formation des acteurs concernés, notamment des managers lors de l’insertion des personnes souffrant d’un handicap psychique. Ensuite, le recrutement des personnes en situation de handicap est fixé à 650 personnes au minimum dont 40 % en CDI. Les achats auprès du secteur adapté …
Lire la suite »La tension monte dans les centres financiers
Réorganisations successives, dégradations de la qualité de service, remise à plat des organisations du temps de travail, optimisation des activités et des process… engendrent une dégradation sans précédent des conditions de travail des personnels de ces entités. À cela, s’ajoute la baisse des effectifs par le non-remplacement des collègues partant en retraite qui va accentuer le mal-être au travail. L’automatisation et la volonté de La Banque Postale de faire baisser les charges pour «faire des économies» vont accentuer la dégradation des services du Back et de gestion! Malgré ce contexte, les postières et postiers des centres financiers gardent le sens des responsabilités et continuent d’œuvrer dans l’intérêt des clients et de l’entreprise. En dépit des garanties obtenues grâce à l’accord « Avenir des Métiers Bancaires» (AMB 3), l’impact humain est fort, voire trop fort. FO et les équipes militantes locales, de par leur engagement syndical et leur proximité de terrain, ont veillé à l’application concrète des garanties de l’accord AMB3, en défendant les intérêts de chacun dans les négociations OTT (Organisation du Temps de Travail) et le suivi des réorientations. Fortes des résultats obtenus, en progression lors des dernières élections représentatives, les équipes militantes ne lâchent et ne lâcheront rien. Les 27 et 28 mars, tous les camarades des centres financiers et centres financiers nationaux se réunissent pour définir les axes de revendications afin de faire face à ces enjeux. Notre fil rouge de campagne reste d’actualité: « un seul objectif: défendre un avenir et une carrière pour toutes et tous ! Avec FOCom, un avenir après 2020 ! ». Pour cela, il est important aussi qu’avant la date d’échéance de l’accord AMB3 (fin 2020) certaines des revendications aboutissent, comme la création de nouvelles activités ; ce serait un gage non seulement de la pérennité de tous les sites mais également de reconnaissance de l’expertise et du professionnalisme des personnels. Ce qui reste primordial face aux enjeux stratégiques de l’après 2020.
Lire la suite »Des chiffres et des effectifs à la baisse
Lors du dernier Conseil d’Administration (CA), présidé par Philippe Wahl, les comptes consolidés du Groupe La Poste ont été arrêtés pour l’exercice 2018. La baisse des volumes du courrier, le maintien des taux d’intérêt à un niveau historiquement bas, la chute des marchés expliquent, entre autres, la baisse du Résultat d’Exploitation (REX) de 11,8 %, impactant la prime d’intéressement pour l’année 2018. La Poste met en avant les nouveaux métiers créés, comme notamment le permis de conduire, qui permettent de compenser la baisse des chiffres (-1,4% pour le service Courrier Colis sans cet effet périmètre), mais ce n’est pas le cas de la majorité de ces nouveaux métiers. Dans le cadre du nouveau schéma directeur courrier, La Poste mise aussi sur l’investissement de nouveaux sites comme les nouvelles plateformes Courrier et Colis qui impactent notamment les sites existants, avec fermeture et reclassement de personnel. FO ne s’oppose pas aux nouvelles activités proposées par l’entreprise, à condition que celles-ci restent en adéquation avec le métier de facteur. Pour FO, La Poste doit assurer des formations dignes de ce nom et permettre aux agents d’évoluer dans des conditions de travail exemplaires. Face à la baisse du Produit Net Bancaire (PNB) de la Banque Postale de 2,1%, La Poste projette de développer la digitalisation, notamment avec My French Bank, et de moderniser la banque par le numérique. Numérique qui fait progresser le chiffre d’affaires du Groupe grâce aux filiales Docaposte, Media-post Communication et Digiposte +. Le rapprochement avec La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) permet à la Banque Postale de devenir actionnaire de la CNP Assurances et d’assurer un avenir au Groupe. Quant au Réseau, La Poste se félicite d’avoir ouvert 503 Maisons de Service Au Public (MSPA) au détriment de nombreux bureaux de poste. Les 8000 conseillers bancaires et 22 000 chargés de clientèle permettent d’allier relation humaine et numérique pour le Groupe. Il est plus que nécessaire que l’État finance les missions de service public ! Pour FOCom, les agents ne doivent pas subir les modifications permanentes du Groupe. La direction a tout de même annoncé que l’entreprise devrait faire …
Lire la suite »L’OIT fête ses 100 ans !
Depuis la création de l’Organisation Internationale du Travail, le nombre de ses membres ne cesse de croître. Les normes qu’elle produit sont universellement connues, référencées et appliquées. L’OIT contribue à sensibiliser l’opinion à la dimension sociale de l’organisation de l’économie, des échanges et des politiques, ainsi qu’aux dimensions environnementales et climatiques. L’objectif de la justice sociale demeure un objectif à atteindre. Malgré les avertissements répétés de l’OIT, les États ont choisi de poursuivre les mêmes politiques d’austérité menant à des inégalités sans précédent et à une financiarisation de l’économie au détriment de l’humain. Or, ce qui devient capital à l’aube du centenaire de l’OIT, c’est de renverser le cours pris par la mondialisation afin que la dimension sociale ait la primauté. De nombreux défis se posent encore aujourd’hui et beaucoup d’entre eux restent à relever, que ce soit en matière de limitation du temps de travail, d’interdiction du travail forcé et du travail des enfants, d’un dialogue social fondé sur la liberté syndicale et la négociation collective ainsi que l’universalité du concept de travail décent! Remettre le social au cœur des politiques pose, en premier lieu, la question de la cohérence entre les politiques économiques, budgétaires, monétaires et commerciales, tant au niveau national qu’international. Les États doivent faire en sorte que l’OIT soit reconnue comme chef de file de la cohérence sociale. En 2009, à la veille du 90e anniversaire de l’OIT, la France appelait cette dernière à réguler la mondialisation, affirmant que l’OIT avait son mot à dire au niveau de l’OMC, du FMI et de la Banque Mondiale… FO considère que l’OIT doit être reconnue et considérée comme leader incontesté et incontestable afin d’évaluer et suivre la responsabilité des entreprises de respecter le droit du travail. D’autant plus qu’il devient urgent de redonner sa pleine place à l’économie réelle, assurant le droit au plein-emploi, dirigée vers les besoins des populations et intégrant les dimensions environnementales et sociales et prenant en compte l’impact de la numérisation de l’économie et de nouvelles formes de relations de travail. « OIT 100 » L’OIT est créée au sortir de la Première Guerre …
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