JOURNAL

BELGIQUE : franc succès de la grève générale

Cette grève générale du 13 février contre notamment, la modération salariale, a été fortement suivie, aussi bien en Flandre qu’en Wallonie, dans le secteur public comme dans le privé. Dans le textile, la métallurgie, la chimie, le commerce, le bâtiment… Les salariés d’au moins six cents entreprises ont massivement débrayé, comme à Gand où seulement une trentaine des 6 000 travailleurs de Volvo Car ont embauché. L’appel, lancé par les trois confédérations syndicales belges, la FGTB (socialiste), la CSC (chrétienne) et la CGSLB (libérale), faisait suite à l’échec des négociations salariales pour 2019 et 2020, le patronat refusant d’aller au-delà de 0,8 % d’augmentation. Ils réclament une hausse des salaires, une hausse des allocations et pensions, ainsi que de meilleures conditions de fin de carrière. Depuis la loi de 1996 relative à la promotion de l’emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité, les augmentations de salaires du secteur privé (et des entreprises économiques publiques depuis 2015) ne peuvent dépasser une limite fixée tous les deux ans. De plus, depuis 2017 il n’est plus tenu compte des diminutions des cotisations sociales des employeurs pour calculer la marge d’augmentation considérée comme possible. Les organisations syndicales ont annoncé de nouvelles actions d’ici les élections des 150 députés de la Chambre des représentants, fin mai.

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PORTUGAL, la colère monte…

Le 15 février, 80% en moyenne des fonctionnaires portugais étaient en grève pour une augmentation de leur salaire, à l’appel des deux principales organisations syndicales du pays, la CGTP et l’UGTP. Cette grève s’est inscrite dans un contexte social général déjà très agité, marqué notamment par une grève entamée le 31 janvier à l’appel de deux syndicats d’infirmiers, revendiquant eux aussi des augmentations, mais aussi par une multiplication des grèves dans le secteur privé. Pourtant, le gouvernement socialiste élu en 2015 a progressivement relevé le salaire minimum du secteur privé de 530€à son arrivée au pouvoir à 600€ brut (sur 14 mois) à compter du 1er janvier 2019. Mais le loyer mensuel moyen pour un logement d’une pièce à Lisbonne ou à Porto avoisine les 850€. Le 1er janvier également, le salaire minimum de la fonction publique a été augmenté en une seule fois, de 580€ à 635€. Mais cette hausse concerne à peine 10 % des 665000 fonctionnaires du pays. Le gouvernement d’Antonio Costa a également rétabli les 35 heures dans la fonction publique (au lieu des 40 heures imposées par la Troïka en 2011) et embauché 20000 fonctionnaires dans l’éducation, la santé et la justice. Mais 110000 postes avaient été supprimés par le précédent gouvernement… De plus, le gouvernement actuel, non content de n’être pas revenu sur la loi Travail de son prédécesseur (qui a facilité les licenciements), a pour projet de déréglementer plus encore le droit du travail avec une nouvelle réforme qui autoriserait les entreprises à payer un quota d’heures supplémentaires au tarif des heures normales. Et si le taux de chômage officiel est descendu à 6,7% en 2018, contre 18% de 2011 à 2014, en réalité environ 30% des salariés sont sous contrats précaires. Le taux grimpe à plus de 41% parmi les moins de 35 ans et à 66% pour les moins de 25 ans.

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« Gangsters du numérique » : Facebook en accusation

Une commission parlementaire britannique a publié un rapport accablant pour le réseau social traité de « gangster du numérique ». Tout part du scandale Cambridge Analytica au Royaume Uni, cette entreprise liée à l’extrême droite américaine et à Steve Bannon, un temps collaborateur de Donald Trump, qui a utilisé des dizaines de millions de données personnelles de Facebook pour envoyer des publicités politiques ciblées. L’enquête porte également sur des soupçons de désinformation russe profitant du laxisme de Facebook dans la protection des données personnelles. Et le rapport estime que Facebook a agi « en toute connaissance de cause et intentionnellement ». Ce qui constitue un problème majeur concernant le plus grand réseau social mondial, utilisé par plus de deux milliards d’individus, pour nombre desquels il constitue l’accès principal à l’information. Les faits montrent que l’autorégulation est illusoire. Le rapport préconise, pour le Royaume-Uni, la création d’une autorité indépendante de régulation des réseaux sociaux, habilitée à faire retirer des contenus litigieux, imposer la transparence, sous peine de fortes amendes… Toutes mesures qu’il y aurait lieu de généraliser au niveau européen afin d’infléchir le rapport de force en faveur des citoyens.

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Égalité Femmes/Hommes : pourquoi doit-on encore en parler ?

en dépit des lois multiples sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, nous nous rendons compte que les femmes sont, encore et toujours, moins bien payées. En France, 83% des 33,8 millions de femmes, âgées de 25 à 49 ans travaillent. Même si le principe de l’égalité salariale figure dans le Code du travail depuis 1972, les femmes gagnent toujours 25% de moins que les hommes pour un poste égal, tous secteurs d’activité confondus, et 37% de moins à la retraite. Le quotidien des femmes est toujours marqué par les inégalités salariales, la précarité et les violences sexistes et sexuelles. l’égalité professionnelle est le thème fort de la Journée Internationale pour les Droits des Femmes qui s’est déroulée le 8 mars 2019. Depuis 1911, les femmes du monde entier ont une journée commune annuelle afin de faire entendre leurs voix. Le 8 mars est reconnu, en 1977, comme une des 87 journées internationales par l’ONU. De tout temps, les femmes se battent pour plus de droits et d’égalité. Cette journée est la journée de leur lutte. ce combat, fo le partage et revendique depuis toujours l’égalité de rémunération, ainsi que la garantie de la dignité et de la liberté des travailleurs quel que soit leur sexe. C’est pourquoi FO réclame depuis des années une obligation de résultat de l’employeur plutôt qu’une obligation de moyens. La loi de septembre 2018 sur l’avenir professionnel entérine cette demande. Les entreprises devront établir annuellement leur note en utilisant le barème de l’Index Égalité. Les entreprises bénéficieront de trois ans afin de corriger les écarts constatés entre les femmes et les hommes, sous peine de pénalité financière. FO est satisfaite de cette avancée malgré un manquement au niveau des pénalités qui devraient être systématiques. focom a toujours défendu l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes au sein de La Poste et d’Orange. À La Poste, le troisième accord « Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes», signé par FO le 3 juillet 2015, a été prorogé d’une année. FOCom a obtenu de nouvelles mesures dans cet accord, notamment sur la parentalité, …

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Entretien avec Michaël Amsilli

Quel est ton parcours ? Entré à La Poste en 2002 comme ingénieur en informatique à la Direction Informatique des Services Financiers, à Paris. Très vite j’ai été sensible aux questions entourant les conditions de travail et les mobilisations syndicales de l’époque concernant la retraite. J’ai adhéré à FO en 2012, grâce à la rencontre avec un camarade de Bordeaux. Sur les sites parisiens de ma direction, FO était très peu représentée. J’ai été progressivement impliqué dans l’activité syndicale. D’abord avec la campagne de 2014 où j’ai réellement commencé à militer, ce qui nous a permis d’obtenir 24 %. Ensuite par la rencontre, en décembre 2014, d’Isabelle Fleurence, qui m’a donné des moyens pour poursuivre et amplifier mon activité. Cela a été payant, car j’ai réussi à faire adhérer plus de 60 collègues en 4 ans, certains sont eux-mêmes devenus militants. Ainsi, Ana Maria, Sylvie, Nathalie, Olivier, Adèle, Vincent, Frédéric et Rémi m’aident désormais, et collectivement nous avons atteint 69 % sur le site à la dernière élection ! Comment es-tu devenu coordonnateur des DCN à la fédération ? D’abord, en septembre 2017, la Fédération m’a confié la responsabilité de coordonner toutes les directions informatiques et techniques de La Poste, soit 5 DCN (Direction à Compétences Nationales) : DSEM, DT, DISFE, DORIC et CSMSI, plus de 4000 agents sur de très nombreux sites. J’ai principalement oeuvré pour travailler avec les responsables locaux FO et les aider dans leurs activités syndicales, avec pour point d’orgue les élections de 2018. Résultats : des scores entre 16 et 54 % sur ces NOD, et de très nombreux élus… En décembre 2018, du fait du départ en retraite du coordonnateur national des DCN Jean Bernard Gouaud, j’ai été élu par les membres de la commission professionnelle pour le remplacer. Peux-tu nous en dire plus au sujet des DCN ? Il existe plus d’une vingtaine de DCN, avec plus de 16 000 agents, qui oeuvrent sur des domaines aussi variés que la comptabilité, les ressources humaines, l’informatique, la technique, la vente, la formation, la logistique, le transport, la sûreté, l’immobilier… C’est un secteur en plein …

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