Dans le cadre de cette manifestation reliant Montparnasse à Matignon, assortie d’un grand rassemblement sur l’esplanade des Invalides, plus de 8 000 agents publics, fonctionnaires ou contractuels, dont des agents de La Poste et des télécommunications, ont répondu présent au seul appel de Force Ouvrière, cela afin de dire au Gouvernement : « stop », « ça suffit ». CETTE JOURNÉE D’ACTION FORTEMENT SUIVIE est venue parfaire le périple symbolique et en partie réalisé à pied du Havre (ville du Premier ministre) à Matignon par des militants FO. Ce périple a été l’occasion de faire des haltes dans des localités où les services de proximité sont menacés de fermeture voire déjà fermés. Cette action visait aussi à faire entendre les revendications des agents concernant les salaires et les conditions de travail. Les 5,5 millions de fonctionnaires et agents publics font face à un mépris sans précédent de la part du gouvernement Philippe. Ils sont les oubliés de toutes les mesures de revalorisation des salaires, avec une 8e année de gel du point d’indice depuis dix ans. Ils sont mis en difficulté par les suppressions de postes et les restructurations permanentes. Ils sont également inquiets pour l’avenir du Statut général des fonctionnaires et ses valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité, garantissant l’égalité de traitement des usagers ainsi que pour l’avenir des régimes de retraites existants. FO Com s’est donc mobilisée car, à La Poste comme chez Orange, les agents contractuels comme les fonctionnaires ont un besoin urgent d’une augmentation de salaires.
Lire la suite »Séminaire FO des filiales du Groupe La Poste
3 questions à… Marie-Line est la responsable FO COM des filiales du Groupe La Poste1 depuis décembre 2015. Fonctionnaire à la DSRH et très proche des salariés, elle a suivi une formation RH du privé et a travaillé dans une société du bâtiment. Peux-tu nous faire un panoroma des filiales du Groupe La Poste et des actions de FOCom ? Il y a 350 filiales qui appartiennent au Groupe La Poste, dont environ 80 en France. Cela représente 25000 personnes en France et à peu près autant à l’étranger. Concernant les métiers des filiales, il y a tout d’abord ceux, historiques, comme le transport et la logistique (Chronopost), La Banque Postale (en 2006). Puis viennent les nouveaux métiers : les services à la personne (AXEO), la santé (Asten, Diadom), le numérique (Docapost), la publicité (Médiapost Communication) et l’Intelligence Artificielle (Probayes). Mon rôle est de soutenir les syndicats d’entreprise concernant ces filiales. De créer des synergies avec le Groupe La Poste car les postiers des filiales siègent au CDSG (Comité de Dialogue Social et Stratégique du Groupe La Poste) depuis l’année dernière et le DRH Groupe est ègalment celui de la maison mère et des filiales. D’ailleurs, à ce titre, Laurent Duciel (NEOLOG), titulaire au CDSG, a suivi avec succès le parcours en culture économique et relation sociales à Science Po. De plus, nous négocions les accords au niveau des comités de Groupe (Geopost, Docapost, Viapost), de la commission santé et prévoyance (Viapost) et de l’accord mondial (GeoPost). Cette interview nous donne l’occasion de rendre hommage au travail formidable que réalisent tous les jours les Délégués Syndicaux, Responsables Syndicaux et Délégués Syndicaux Centraux des syndicats d’entreprises des filiales du Groupe La Poste. Encore bravo à vous toutes et tous qui oeuvrez pas à pas dans l’intérêt moral et financier des salariés. Et, pour finir, l’équipe FOCom des filiales négocie tous les PAP (Protocole d’Accord Préélectoral) pour le CSE. Soit nous ne sommes pas implantés et nous recherchons la personne la mieux placée pour aller négocier le protocole, trouver un ou des candidats puis faire campagne, soit nous sommes déjà implantés et …
Lire la suite »L’avenir de La Poste passe par l’avenir des postiers !
Depuis plusieurs années maintenant, La Poste doit s’adapter aux transformations économiques et sociétales engendrées par le développement des technologies et de l’internet qui ont modifié totalement les métiers et l’organisation. Les postiers, qu’ils soient facteurs, conseillers clientèles, agents des PIC ou du colis, des services financiers, du back-office et des services supports, mais aussi commerciaux du Courrier comme du Réseau, managers et cadres… sont de plus en plus sollicités. Mais que veut dire « s’adapter pour La Poste » ? Demander toujours plus avec moins de moyens ! Cela se traduit par des réorganisations incessantes et des fermetures de site, des effectifs en baisse, la précarisation de l’emploi et une dégradation générale de l’environnement de travail. Pour FO, s’adapter, c’est travailler avec les outils modernes, c’est s’assurer de nouvelles activités pour remplacer celles qui disparaissent. Mais aussi assurer de meilleures conditions de travail pour tous les postiers et postières qui s’investissent toujours plus et qui sont les principaux acteurs de cette transformation. Leurs efforts méritent d’être reconnus de façon plus juste et plus gratifiante. Cela passe, entre autres, par l’augmentation significative de leur pouvoir d’achat, une charge de travail plus équilibrée et donc des embauches, un épanouissement au travail et une meilleure conciliation entre vie privée et vie professionnelle… L’avenir de La Poste se joue aujourd’hui Comme constaté depuis des années, la baisse du Courrier se poursuit : plus de 7 % par an. En 2020, le courrier ne devrait représenter que 20 % du chiffre d’affaires de l’entreprise. Parallèlement, grâce à l’essor du e-commerce, l’activité Colis/Express s’amplifie notablement avec près de 9 % d’augmentation en France et plus de 10 % en Europe. Depuis plusieurs années, la « bancarisation » est un axe de développement du Groupe La Poste et devrait s’accentuer avec la création d’un pôle financier public. Groupes multimétiers La Poste a su résister aux aléas de l’économie, grâce à ses caractéristiques, son histoire ainsi que les hommes et les femmes qui la composent. Mais elle confrontée à une transformation rapide et doit, pour perdurer, répondre aux nouvelles attentes et besoins des citoyens. « Veiller sur mes …
Lire la suite »3 questions à… Delphine Galbois, secrétaire départementale adjointe FOCom Vienne et responsable courrier
Quelles sont les spécificités de la Plateforme Industrielle Courrier (PIC) de Poitiers ? La PIC, c’est la nouvelle dénomination des centres de tri de La Poste. Il y en a trente-trois en France. À Poitiers, nous avons une activité de concentration et de préparation du courrier (PPDC) qui est effectué par une Machine de Tri Préparatoire (MTP). Le courrier provient des collectes faites dans les entreprises, les bureaux de postes, les boîtes jaunes et le courrier des facteurs. Ce premier tri sépare l’écopli, la lettre verte, la lettre prioritaire, l’intra et extra-département, l’export… Il est ensuite envoyé sur les Machines de Tri Industriel Petit Format (MTI-PF) et le grand format est traité sur les machines de Tri Objet Plat (TOP) pour y être séparé par département et envoyé sur les autres PIC. Le courrier est ensuite repris à la PIC plusieurs fois sur les différentes machines et trié par Plateforme de Distribution du Courrier (PDC), puis par tournée à destination des facteurs et même déjà classé dans l’ordre de la tournée grâce notamment aux machines appelées « TTF » (Tri Tournée Facteur). À Poitiers, nous avons : six MTI-PF, deux TOP, deux MTP et douze TTF. Nous traitons les départements de la Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, et Vienne. Nous sommes actuellement en train d’intégrer le traitement de la Haute-Vienne suite à l’annonce de la fermeture du Centre de Tri de Limoges. Depuis un an et demi, nous traitons en nuit les Colis Chronopost du Poitou-Charentes ce qui nous fait de l’activité supplémentaire. Nous sommes « site pilote » pour le traitement automatisé des réexpéditions (petit format uniquement) que les facteurs n’auront plus à faire. Tous ces changements entraînent une diminution des mètres carrés disponibles dans la halle de production, des adaptations permanentes de chantiers et une suppression de salle de repos… ce qui n’améliore pas nos conditions de travail. Quelle est la situation sociale au sein de la PIC de Poitiers ? Il y a beaucoup d’intérimaires qui travaillent à la PIC de Poitiers, des Contrats Pro, des étudiants, des CDD et dernièrement des CDI intérimaires. Nous avons un manque permanent …
Lire la suite »Santé au travail, transformation de l’entreprise : est-ce compatible ?
La transformation de La Poste prend une dimension surréaliste ! Chaque jour ou presque, les médias annoncent de nouvelles expérimentations plus ou moins pérennes afin de créer du chiffre d’affaires et de trouver de nouvelles activités aux postières et aux postiers. Ce sont les factrices et les facteurs qui sont principalement impactés par ces changements d’activités ou d’organisations, compte tenu de la baisse continue et inéluc-table de la volumétrie des courriers envoyés dans l’hexagone. La Poste veut devenir la première entreprise de «proximité humaine» et elle utilise la croissance externe pour être une entreprise d’aide à la personne. Première étape, le « produit» veiller sur mes parents: selon l’offre choisie, le facteur visite une, deux, quatre ou six jours par semaine, une personne âgée contre une somme d’argent. Il y a donc une réelle transformation du travail des postiers et de La Poste en elle-même. Et cela va continuer: il y a de moins en moins de «facteurs-lettre»: ces derniers étant obligés de s’adapter et devenant multi-casquettes. Ce qui induit des capacités d’adaptation fortes avec, à la clef, une recrudescence des risques psychosociaux. Par ailleurs, soumis à une pression comptable et financière, les postiers sont de plus en plus chronométrés. Là encore, quelle que soit l’activité, le risque de voir apparaître des troubles musculo-squelettiques (TMS) prend de l’ampleur. Sachant que l’apparition des TMS est multi-conjoncturelle et que la pression par les chiffres n’est qu’une composante. RPS, TMS, pénibilités physiques et psy-chiques… Tous ces problèmes de santé au travail peuvent se percevoir entre autres par un indicateur fiable : le taux d’absentéisme qui dépasse les 6 % et qui est donc large-ment supérieur à la moyenne des taux d’absentéisme dans les entreprises françaises. Comment concilier une bonne santé au travail et la transformation de l’entreprise ? Cette question est d’autant plus pertinente à l’heure de la révolution numérique que nous traversons. Parce que la santé ne doit pas venir après le travail, alors que la mission «Lecocq»1 vient de rendre ses conclusions, FO exige plus qu’une énième déclaration d’intentions. Les travaux en cours peuvent être l’occasion de repenser la santé au …
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