Le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, a promis une « réaction » pour que le géant de la logistique et du courrier Deutsche Post cesse de pénaliser les salariés qui tombent malades trop souvent ou jugés trop lents. M. Scholz réagissait à la publication d’un article de l’hebdomadaire « Bild am Sonntag » (BamS) révélant que Deutsche Post privait de contrat à durée indéterminée les employés en contrat déterminé ayant été malades plus de six fois en deux ans ou qui ont accumulé plus 20 jours d’arrêts maladie. En outre, les facteurs en CDD n’obtenaient pas de CDI s’ils effectuaient trop lentement leur tournée. Le groupe avait confirmé les informations du BamS et justifié ses pratiques d’emploi selon lui « transparentes » et « non arbitraires ». Mais cela jette surtout une lumière crue sur le recours systématique aux CDD dans une branche en pleine expansion. Trois milliards de paquets doivent être livrés cette année en Allemagne. Il y en aura quatre milliards en 2021. La « Post » a créé une filiale low-cost, Delivery, et continue d’enrôler des intérimaires, de 4 % à 14 % selon le syndicat Ver.di. La Deutsche Post refuse de préciser son nombre de CDD et rappelle qu’elle a embauché 9 000 personnes l’an dernier.
Lire la suite »Bureaux de poste : vers quel service public se dirige-t-on ?
Maisons de Service au Public (MSAP), facteurs-guichetiers, bureaux « sensibles », agences postales communales… la présence postale ne cesse de se modifier et de se réduire. Le mot d’ordre est rentabilité, ce qui laisse peu de place à la notion de service public partout et pour tous. En France comme ailleurs en Europe, l’idéologie libérale ambiante modifie la notion même de service public. L’État français se désengage partout et par tous les moyens. Que ce soit pour les impôts, les missions données aux préfectures, les hôpitaux, le rail… c’est le modèle social français, garant des missions de service public qui est attaqué ; même certaines missions régaliennes sont confiées à des « partenaires » privés. Quid de La Poste et de son réseau de bureaux ? Certains parlementaires estiment qu’une voire deux missions de service public postal sont obsolètes. Quel que soit le point de vue de chacun, ces missions sont inscrites dans un contrat d’entreprise 2018-2022 signé avec l’État. Dans le cadre de ce contrat, La Poste est dans l’obligation de maintenir son maillage territorial de 17 000 « points de contact ». Pour atteindre cet objectif elle privilégie aujourd’hui, pour des raisons de rentabilité, les partenariats : agences postales communales ou intercommunales, relais-poste chez des commerçants, des buralistes ou encore des acteurs de l’économie sociale et solidaire. À côté de ces partenariats, le contrat sert à financer d’autres alternatives aux bureaux classiques : des bureaux de postes mutualisés, tels que les Maisons de Service Au Public accueillies dans un bureau de poste, des bureaux de facteurs-guichetiers, (cf. notre article en page 14), des bureaux ouverts moins de 18 heures par semaine, des points de contact situés dans les nouveaux quartiers de la politique de la ville ainsi que l’ensemble des points de contact situés en outre-mer. Le service public en bureau La désertification rurale, les métropoles grandissantes, une population vieillissante… autant de facteurs à prendre en compte pour aménager la présence postale. Quelles en sont les règles ? Pas plus de 10 % de la population d’un département ne peuvent se trouver éloignés de plus de 5 km …
Lire la suite »Continuité entre l’État et La Poste…
En début d’année, Philippe Wahl, président de La Poste, et Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie et des finances, ont signé le contrat d’entreprise qui liera La Poste et l’État pour la période 2018-2022. Il fait suite au contrat 2013-2017, signé en juillet 2013. Ce contrat d’entreprise doit permettre de soutenir les quatre missions de service public que sont la garantie d’un service postal de qualité, le maintien d’un réseau de 17 000 points de contact sur le territoire, le déploiement d’une offre bancaire destinée à une clientèle précaire et la diffusion d’une presse écrite indépendante et de qualité en France. Renforcer le suivi de la satisfaction des usagers et généraliser l’option de suivi de courrier, y compris à l’international pour les entreprises, sont les deux principales innovations en matière d’obligation d’un service universel postal. Dès le 1er mars 2018, La Poste intégrera dans le catalogue du Service Universel l’option de suivi sur l’offre Paquet international entreprise. Concernant la distribution de la presse, La Poste continuera l’assurer via des tarifs postaux privilégiés accordés aux éditeurs de presse. Enfin, pour le volet bancaire, La Poste recevra une compensation au titre de sa mission d’intérêt général d’accessibilité bancaire. Pour 2018, celle-ci est fixée à 320 millions d’euros, pour 2019 à 300 millions d’euros, puis en 2020 à hauteur de 280 millions d’euros. Pour les années suivantes, les montants seront fixés dans le cadre de la renégociation de la convention conclue entre l’État et La Banque Postale. Un point d’étape entre La Poste et l’État aura lieu en 2020 afin de faire un premier bilan et de décider des futures orientations du contrat. Pour FO, cela n’est pas suffisant ! L’État doit encore plus compenser les missions de service public exercées par la Poste. FO reste attachée à un Service public de qualité et sera particulièrement vigilante à la présence postale sur le tout le territoire
Lire la suite »Projet d’accord sur l’accompagnement des bureaux à priorité sociétale
Aujourd’hui, 1 700 bureaux de poste sont considérés comme « sensibles ». Ce sont des bureaux dits Banque Sociale, des bureaux situés en Quartier Prioritaire de la Ville ainsi que des bureaux ex-Zone Urbaine Sensible. La Poste a décidé la mise en place d’un projet national sur ces bureaux dits « à priorité sociétale », projet d’accompagnement notamment en termes de sécurité et de reconnaissance. Et là, nous ne pouvons qu’être favorables à un tel projet ! Les postiers de ces bureaux n’effectuent pas tout à fait le même travail, il est normal qu’une valorisation et une reconnaissance particulière soient données. Des phases d’écoute ont été initiées réunissant le management, les chargés de clientèle, les conseillers bancaires mais aussi les organisations syndicales, des associations et des clients afin d’établir concrètement la situation et formaliser un éventuel accord. Cinq axes sont priorisés : la protection des postiers, leur reconnaissance et leur valorisation, l’organisation de l’espace de travail, le parcours client et l’atteinte d’un développement commercial responsable et durable. La prise en compte des incivilités dans les bureaux de Poste étant une priorité quel que soit le bureau, pour FO, il n’est donc pas question de traiter les incivilités dans cette discussion. Depuis le mois de septembre 2017, début des premières négociations, où en sommes-nous ? Nous ne pouvons pas dire que le chantier avance à grands pas et même si nous obtenons petit à petit des mesures concrètes comme, par exemple, un abondement de jours dans le CET ou encore un avancement de carrière plus rapide pour les collègues qui sont ou intégreraient ces bureaux, bien d’autres mesures manquent à l’appel. L’EMPLOI reste un incontournable. Il faut d’avantage de chargés de clientèle, plus de moyens internes de remplacement, la mise en place de vigiles, plus d’encadrants, une organisation du temps de travail adaptée… Et il nous paraît indispensable de verser une prime d’installation pour les postiers dans ces bureaux particuliers et une prime de « fonctionnement » pour la reconnaissance du travail spécifique dans ces zones. La Poste doit mettre les moyens et investir en conséquence. La balle est dans son camp !
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Courrier – chantier normes et cadences
Point d’étape
Concernant le chantier normes et cadences, les discussions entre les syndicats signataires de l’accord courrier et la Direction continuent ; des points d’étape sont prévus au cours de l’année 2018. Pour Force Ouvrière, il doit y avoir à la distribution un vrai calcul de la charge de travail et la prise en compte du travail réel plutôt que du travail prescrit. En effet, toutes les particularités liées à la topologie du terrain, aux divers moyens de locomotion, aux localisations des tournées etc. sont régulièrement occultées. Exemples… à vélo avec assistance électrique (VAE) Pour les factrices et les facteurs qui font leur tournée à vélo avec assistance électrique, la vitesse devrait être adaptée en fonction des différentes topologies des terrains parcourus. Ainsi, les tournées avec de fortes pentes doivent être considérées avec attention par la Direction. FO a interpellé la Direction concernant les batteries ! Car, à trop vouloir rallonger les tournées des factrices et les facteurs, se pose le problème de leur autonomie. En voiture électrique Pour les facteurs qui effectuent leur tournée en voiture électrique, on constate également le même phénomène. Certains facteurs qui font leur travail avec ce type de véhicule se voient ainsi contraints de terminer leur tournée sans chauffage. Ce qui pose de graves problèmes lors des périodes de froid ou de grand froid. à pied Concernant les facteurs piétons, le problème de la topologie des tournées existe aussi. Les tournées avec de fortes pentes par exemple… Les structures sociales des quartiers ont aussi un impact sur la tournée des facteurs piétons. En Zone Urbaine Sensible (ZUS) par exemple, il y a beaucoup plus de recommandés à cause des différents problèmes sociaux rencontrés dans ces quartiers. Cela alourdit la charge de travail mais ce n’est pas pris en compte par la Direction ! Dans les grandes villes, durant les périodes de vacances scolaires, la fréquence des transports en commun est souvent divisée par deux ou pire, cela a un fort impact pour les facteurs piétons qui les utilisent et cela dégrade leurs conditions de travail. avec plusieurs moyens de locomotion (MOLOC) Lorsqu’un facteur utilise plusieurs moyens …
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