Depuis l’instauration de nouveaux régimes de travail à La Poste (mixte avec pause méridienne de 45 minutes, par exemple), un bon nombre de postiers ne bénéficie d’aucune aide à la restauration. FOCom n’a jamais cessé d’exiger de La Poste le déclenchement systématique d’une aide à la restauration lorsqu’une pause repas est incluse dans les régimes de travail. Lors du COGAS1 du 19 octobre 2017, la Présidente a pris la décision de développer un des critères d’attribution du titre-restaurant. Désormais, les postiers éloignés de plus de 8 minutes ou plus de 600 mètres d’une solution de restauration collective pourront obtenir cette prestation. Les agents affectés à un établissement (Branche) rattaché prioritairement à un point de restauration de La Poste, mais dont la distance — de porte à porte — entre le lieu de travail/entité RH et/ou entité d’utilisation et ce point de restauration est supérieure à 600 mètres ou à plus de 8 minutes, peuvent faire une demande personnelle d’attribution du titre-restaurant. Le calcul le plus favorable à l’agent sera retenu (distance ou durée, à pied/vélo/voiture). Pour FOCom, ce coup de pouce supplémentaire est significatif pour les 8 000 nouveaux bénéficiaires potentiels annoncé. Cette nouvelle mesure représente un budget supplémentaire avoisinant les cinq millions d’euros. 1 COGAS : Conseil d’Orientation de Gestion des Activités Sociales à La Poste.
Lire la suite »Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé1
La loi du 11 février 2005 a pour thème l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Les principales avancées de cette loi portent sur l’accueil des personnes handicapées, le droit à compensation, les ressources, la scolarité, l’emploi, l’accessibilité et la participation à la vie sociale. Cette loi a permis la mise en place de mesures appropriées pour accéder, exercer ou conserver l’emploi du salarié en situation de handicap. Dans le cadre du maintien dans l’emploi, pour apporter des aides et des solutions adaptées correspondant à un handicap, un salarié peut obtenir une Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH). C’est une décision administrative. C’est avant tout une démarche personnelle et volontaire. La demande de RQTH est déposée auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) du lieu de résidence du demandeur. Cela se fait à l’aide du formulaire Cerfa n° 13788*01, et s’accompagne de toutes les pièces justificatives utiles en remplissant le formulaire de demande unique. Ce questionnaire est accompagné d’un certificat médical (Cerfa n° 13878*01) qui peut être établi par le médecin traitant ou mieux par un hôpital si c’est possible. L’ensemble de ces documents est à transmettre par courrier, de préférence par lettre recommandée avec accusé de réception, ou sur place à la MDPH. Il faut s’assurer que la MDPH adresse bien un accusé réception. Puis, il y aura une notification de sa décision dans les six mois. Une fois obtenue la reconnaissance de travailleur handicapé, ce dernier peut se faire connaître auprès de son employeur afin de bénéficier des aides spécifiques mais ce n’est, en aucun cas, une obligation. Et ce, quel que soit le handicap: surdité, troubles de la vision, troubles moteurs, maladies chroniques invalidantes… La durée de la RQTH va de un à cinq ans et n’est pas automatiquement renouvelable. Attention, afin d’éviter toute rupture de droits, il est conseillé de déposer la demande de renouvellement au moins six mois avant la date d’échéance. Outre la reconnaissance de travailleur handicapé, la MDPH peut aussi être sollicitée pour obtenir une carte d’invalidité ou d’accès prioritaire au transport voire …
Lire la suite »INTERVIEW Sylvain Graff, DP, DSC et membre du CE de Chronopost
Comment es-tu devenu délégué du personnel FO chez Chronopost ? J’ai choisi Force Ouvrière car il y règne une vraie convivialité et ses revendications sont toujours pertinentes. De plus, ce syndicat correspond naturellement à ma sensibilité. Après le départ sur un autre site du précédent délégué, j’ai décidé de m’impliquer et de prendre la suite. Pour être délégué du personnel, il faut être à l’écoute et avoir un bon relationnel : il faut parler à tous les salariés pour faire remonter les problèmes et questions auprès de la Direction, une fois par mois. Et la Direction doit y répondre par écrit et publier ses réponses ; cela permet de prendre date, notamment en cas de questions récurrentes. Par exemple, chez Chronopost, le montant des primes trimestrielles et les critères qui le déterminent sont un problème connu. D’autant plus que cela varie en fonction des différents métiers. Tous les trois mois, je demande le taux d’atteinte de la prime pour vérifier si elle est atteignable et adaptée aux métiers. Pour les mandats nationaux (DSC et CE), d’un point de vue familial, cet investissement m’a demandé une certaine disponibilité, car Chronopost a des sites dans toute la France. Toute la presse en parle : qu’an est-il de la livraison le dimanche chez Chronopost ? En premier lieu, je tiens à rappeler que Chronopost est une entreprise privée spécialisée dans le transport express de colis. Elle est donc affiliée à la convention collective des transports. Cette convention permet le travail le dimanche, qui est déjà effectif depuis une vingtaine d’années et tous les dimanches, pour le tri. Au lieu de faire l’autruche, chez Chronopost, FO a pris ses responsabilités et a demandé l’ouverture de négociations pour encadrer le dispositif, les rémunérations, et aussi s’assurer du strict volontariat pour ce qui concerne le travail le dimanche. De plus, ces livraisons dominicales doivent rester exceptionnelles. Il est vrai que ce strict volontariat sera plus difficile à gérer pour les cadres et les agents de maîtrise qui sont soumis à des pressions invisibles comme des sous-entendus de la part de la hiérarchie. FO sera d’autant plus …
Lire la suite »3 questions à… Martine Buty, responsable FO de l’activité services Courrier – Colis de La Poste
« Postière depuis 1985, secrétaire départementale du Lot-et-Garonne puis coordonnatrice courrier, elle a participé aux négociations sur l’accord Courrier, signé par FO en février 2017.» Peux-tu nous parler de cet accord ? Les conséquences de l’accord Courrier se font sentir. Aussi bien en termes de recrutement (La Poste a même dépassé ce qui était prévu par l’accord) qu’en termes de promotions. La prime de rouleur a été revalorisée : elle est passée de 2€ par jour pendant 18 mois à 7€ par jour sans limite de durée. De même, le cadrage de la sécabilité a permis d’améliorer les conditions de travail des facteurs, et ce très rapidement. Ainsi, plus de 75% des sites hébergeant des facteurs ont passé l’été plus sereinement. Ceci étant, des moyens supplémentaires devront être mis en place pour la période la plus chargée allant de la fin de l’année aux soldes de janvier. Cet accord Courrier ne modifie pas le schéma industriel de La Poste. Des détails sur ce schéma industriel ? Son objectif est d’optimiser les coûts et les surfaces mais aussi de réduire les intermédiaires entre l’expéditeur et le destinataire. Le facteur doit passer quotidiennement chez le client. Il existe quand même des nuances. Avec l’augmentation du e-commerce et de la livraison de colis, le nombre de plateformes Colis augmente. En revanche, avec la baisse du volume Courrier, les Plateformes Industrielles du Courrier (PIC) ou les Plateformes de Distribution du Courrier (PDC) disparaissent ou se transforment. Pour le PDG du groupe La Poste, « […] si nos facteurs ne changent pas de métier, ils n’en auront plus ». Pour FO, la réalité est tout autre. Tout d’abord, le métier de facteur se transforme, les nouveaux services se développent et quand cela maintient, voire développe l’emploi, FO est pour ! Mais sous certaines conditions, pas n’importe comment. S’il s’agit de maintenir ou développer le lien social, FO est favorable à ce type d’expérimentations. Cependant, pour FO, le facteur n’est pas un «VRP »… Et le chantier « NORMES ET CADENCES » ? C’est un chantier de discussion entre La Poste et les organisations syndicales signataires …
Lire la suite »Non à la disparition du CHSCT
Suite à la signature des ordonnances en conseil des ministres, la réforme du Code du travail prévoit en effet la fin du CHSCT. Pourtant, que ce soit dans l’affaire de l’amiante respirée par les salariés, celle de la vague de suicides chez France Télécom, celle de l’AVC d’une employée de La Poste sur son lieu de travail, toutes fortement médiatisées, la première alarme est toujours donnée par le CHSCT (le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail). Depuis sa création, le CHSCT a en effet pour mission d’alerter sur les dysfonctionnements dans les conditions de travail ainsi que sur les risques pesant sur la santé des salariés. Réclamée par le patronat, la fusion des instances représentatives du personnel est donc confirmée. Si cela se met en œuvre, ce sera la fin du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT), qui devra « se marier » avec le Comité d’Entreprise (CE) et les Délégués du Personnel (DP) dans un « comité social et économique » (CSE). Jusqu’à présent, cette possibilité éxistait déjà pour les plus grandes entreprises, dans le seul cadre d’un accord. Avec les ordonnances, la fusion CE, CHSCT et DP va devenir obligatoire pour toutes les entreprises de plus de 50 salariés. Une commission consacrée aux questions d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail devra être mise en place au sein du CSE dans les entreprises d’au moins 300 salariés et dans les entreprises à risque (nucléaire ou classées Seveso). Ce ne sera donc pas une instance distincte du CSE et elle n’aura pas les prérogatives des actuels CHSCT. La nouvelle instance (CSE) pourra toujours déclencher des actions en justice et solliciter des expertises. Actuellement, l’entreprise est tenue d’en financer la plupart à 100 %. Avec les ordonnances, les expertises devront être financées à hauteur de 20 % par les représentants du personnel, y compris celles concernant la santé et la sécurité. Seules celles commandées en cas de plan social ou de risque imminent seront du ressort unique de l’employeur. Il s’agit d’un renversement total des règles existantes aujourd’hui. Le risque est, en …
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