JOURNAL

Égalité professionnelle – Chaque voix doit être entendue

En cette journée internationale des droits des femmes, FO Com rappelle que l’égalité salariale, le temps partiel, la santé au travail, l’articulation entre vie professionnelle et vie privée, la parentalité, les stéréotypes sont des sujets plus que jamais d’actualité. Pour faire de ce 8 mars, la journée du respect de l’autre, FO Com a appelé chacune et chacun à faire partie de conférences, débats et activités autour du thème de l’égalité femme-homme, organisés partout en France et dans le monde. Plus qu’un symbole, l’égalité constitue une nécessité. Sans le principe d’égalité, il ne saurait y avoir de justice sociale. Du nouveau pour atteindre l’égalité Le 7 juin 2023, une directive européenne s’appliquant au secteur privé comme au public a vu le jour. Les États membres ont 3 ans pour la transposer en droit interne. Il s’agit d’une étape déterminante pour parvenir à nos revendications en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Cette directive condamne l’écart persistant de rémunération, apporte des droits individuels et collectifs nouveaux. Pour rappel, la France connaît des écarts bien plus importants que la moyenne européenne. La cause est un manque général de transparence sur les rémunérations, la non-application du principe « à travail égal, salaire égal » et une difficulté d’accès à la justice pour faire valoir ses droits. La directive remet en question l’index égalité, inopérant après 5 ans d’application, avec la mise en place d’une évaluation paritaire permettant de recenser les différences de rémunération injustifiées. Sans pondération, il s’agit de comparer toute la rémunération et tous les salaires à travail égal ou de valeur égale. Pour tout écart de rémunération injustifié d’au moins 5 % et dont les corrections n’interviendraient pas au bout de six mois, une évaluation plus fine devra être menée afin de le corriger définitivement. Garantir la dignité et la liberté des travailleurs quel que soit leur sexe est un combat partagé et clamé par FO depuis toujours. Nos objectifs n’ont pas changé : nos employeurs doivent être face à une obligation de résultat plutôt qu’une obligation de moyen. Notre engagement est quotidien pour agir sur des mesures correctives à même de gommer les effets …

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L’action syndicale à l’épreuve du monde

Parce que la compréhension du monde du travail, ses enjeux, ses défis à relever et ses solutions potentielles, dépend d’une vision structurelle de la société́ et d’une réflexion commune, notre syndicalisme libre et indépendant permet de renforcer et de fédérer les luttes sociales face à l’asymétrie du rapport de force entre salariés et détenteurs du capital, face à l’obstination des gouvernements. Parallèlement à des négociations collectives efficaces, les salariés doivent prendre conscience de la nécessité de changer l’équilibre du pouvoir par l’adhésion syndicale ou par les mobilisations contre la remise en question de leurs droits. Les syndicats doivent être à la table des discussions et surtout des négociations. Les négociations collectives améliorent les normes en faisant progresser la justice sociale et économique, en réduisant les inégalités C’est le message donné lors du dernier congrès mondial d’UNI Global Union ces derniers jours d’août. Malgré le recul des négociations observées ces dernières années, un changement s’opère, faible chez certains, fort chez d’autres. D’un côté le taux de syndicalisation a diminué de moitié pour être à 16 % en 2020 mais aujourd’hui, les effectifs syndicaux totaux augmentent. Le taux de syndicalisation est plus élevé chez les femmes. Le nombre de travailleurs couverts par une convention collective a baissé de 37 % en 2000 à 32 % en 2020. Dans les pays où la négociation sur le lieu de travail ou dans l’entreprise est la norme, la couverture moyenne est de 16 % contre 72 % lors de négociations avec plusieurs employeurs ! Pour autant, en Ouganda, Jane KATUSABE a réussi le pari de faire adopter une convention collective chez Carrefour couvrant 7 magasins, plus de 500 travailleurs dont près de 300 syndiqués ! La baisse des effectifs syndicaux n’est pas le reflet d’une perte d’intérêt pour le syndicat mais une volonté délibérée de diluer la négociation sectorielle, à réduire les droits du travail, à démanteler les syndicats. Le e-commerce dans sa course au moins-disant dans la chaîne d’approvisionnement ou les lois de représentativité française en sont des exemples. Aujourd’hui encore, à l’heure où les ventes en ligne connaissent un surcroît d’activité, que l’économie mondiale rencontre …

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Des temps forts pour nos syndicats domiens et corse

FO Com s’organise et crée des temps forts dans les DOM et en Corse Martinique : des militants engagés et déterminés À travers un maillage territorial important, Sandra VADO, Secrétaire Départementale de la Martinique, et les nombreux militants du syndicat Martinique Poste, s’engagent au quotidien pour la défense individuelle et collective de leurs nombreux adhérents et de tous les postiers en général, en matière de santé, sécurité et pour leurs conditions de travail. Le rapport d’activité présenté lors du congrès du syndicat a notamment insisté sur toutes les visites de sites effectuées : pour exemple en 2022, elles se chiffraient à plus de 200 ! Fichier à jour, relais locaux, communication à travers différents canaux font la force de ce syndicat. La persévérance de leurs actions a permis de convaincre de nombreux agents à rejoindre FO Com. Ensemble, ils sont chaque jour plus forts pour plus de justice sociale. Guyane : « La relève est assurée » Le Congrès Poste de la Guyane s’est tenu en présence de camarades issus des métiers du CREC, de la BGPN, du Courrier ainsi que des retraités. Notre camarade Marcel REGIS, ayant décidé de passer la main, Lorette FERNAND a été élue nouvelle Secrétaire Départementale. Rentrée à La Poste en 2011, avec un parcours professionnel au Courrier, puis au CREC, Lorette a bien compris les enjeux qui l’attendaient. Avec son équipe, son objectif premier sera le développement à travers une proximité auprès de l’ensemble des agents quel que soit le métier. Lorette va poursuivre le travail de Marcel qui assurait le dialogue social pour porter toutes les revendications des adhérents, tout en travaillant sur le maillage territorial de militants notamment au Courrier. Un seul mot d’ordre pour demain, la réussite des élections CSE et la présence de FO Com pour la défense des agents en matière de santé, sécurité et conditions de travail. Guadeloupe : pour la défense du pouvoir d’achat Le 5 octobre dernier, de nombreux adhérents étaient réunis autour des camarades militants de la section FO Com Guadeloupe. Jocelyn CLODINE-FLORENT, nouveau Secrétaire Départemental depuis 2022 nous a présenté son rapport d’activité en développant l’ensemble des visites de terrain et l’action …

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De la CNE au CREC… 1ère partie

Quelle histoire ! L’histoire commence en 1881 avec la naissance de la Caisse Nationale d’Épargne (CNE), puis évolue ensuite en 1918 quand l’État institue le service des chèques postaux (CCP). Car après la guerre, le pays manque de tout notamment de métaux pour frapper la monnaie. L’État doit donc introduire d’autres moyens de paiement. Pour cela, il va s’appuyer sur La Poste, seule capable de faire adopter aux françaises et français la monnaie scripturale. Avec ses fonctionnaires, elle dispose en effet du plus grand et plus puissant réseau  : celui des bureaux de poste, reconnus et implantés jusque dans les zones les plus rurales. C’est l’apogée du service public pour tous et le début des dépôts et retraits « à vue », des règlements par chèque, virements, sur support papier. Les centres de chèques et de la CNE traitent manuellement toutes les opérations chèques-épargne des usagers des bureaux de poste et de leurs guichets. Ils sont polyvalents et implantés en majorité dans les chefs-lieux de région, employant des milliers de femmes dans des organisations de travail tayloriennes, pensées et contrôlées par des hommes. Ces femmes sont en effectif majoritaire en Centres Financiers dans lesquels historiquement, le management ne laisse aucune initiative dans le travail et la manière de le réaliser. Avec les débuts de la mécanisation, les revendications majeures portent sur les horaires, les cadences, les salaires, jusqu’à la garde dans les années 1970, de leurs jeunes enfants. En route vers le progrès… Le combat syndical, l’évolution des technologies et des mœurs, auront raison des pratiques ancestrales pratiquées en Centres Financiers. Mais ce ne fut pas une partie de plaisir. La métamorphose de la société au cours des décennies suivantes a vu l’avènement du téléphone-minitel, de l’informatique, d’internet et des réseaux sociaux, bousculant les entreprises, les usages des citoyens. En conséquence, La Poste a dû impérativement cadencer son évolution pour rester dans le match. C’est pourquoi en 2006, elle annonça la naissance de La Banque Postale et l’accélération de ses changements internes sera synonyme de profondes transformations. Si elle reçoit de l’État des missions de service public comme la bancarisation de base …

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Des NAO et des postiers

Un peu d’histoire… Les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) existent depuis 1982 avant d’être inscrites dans le code du travail quelque temps plus tard afin d’encadrer au mieux les modalités de négociations. C’est devenu un temps fort du dialogue social entre l’entreprise et les syndicats mais si la loi oblige à négocier, elle n’oblige pas à conclure un accord. Les thèmes abordés peuvent être divers et propres à chaque entreprise. Toutefois, le législateur a listé des sujets obligatoires tels que la rémunération bien-sûr mais aussi l’insertion professionnelle, la mobilité, la formation… Qu’en est-il à La Poste ? Au cours de chaque campagne de négociations, FO Com a toujours exigé une hausse substantielle des salaires et non-pas l’instauration de primes qui, souvent d’ailleurs, sont soumises à un présentéisme que nous condamnons ; de plus, celles-ci n’entrent pas dans le calcul des pensions de retraite. Les conjonctures économiques de plus en plus difficiles rendent ces négociations très compliquées voire déloyales car, chacun l’aura compris, c’est bien l’entreprise qui détient les cordons de la bourse. FO Com a le sentiment qu’au terme d’échanges parfois rugueux, La Poste raisonne sur les données qu’elle choisit plutôt que d’avoir une lecture plus factuelle de la situation du moment. La clause dite de « revoyure » C’est à l’initiative de FO Com, qu’en 2022, La Poste inscrivit dans l’accord la possibilité d’une clause de « revoyure » dans le cas où des évolutions majeures de la situation économique générale se feraient sentir. Elle convoqua donc cette année-là cette commission de suivi spécifique et une augmentation supplémentaire vint s’ajouter aux grilles de salaires des postières et des postiers. Certes, bien maigre, mais l’instauration de cette nouvelle phase d’échanges eu le mérite d’exister et de permettre de négocier encore. Au total, cette année-là, ce fut donc une augmentation générale des salaires plus importante. Les dernières NAO En 2023, au grand dam de notre organisation syndicale, La Poste décida d’axer les négociations sur des mesures annexes. Elle proposa une augmentation de 3 à 4 % se répartissant entre les salaires, les indemnités de transports et le complément de rémunération. FO Com a dénoncé, dans diverses publications, …

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