Préventeur et militant FO COM, Stéphane nous expose sa vision de L’entreprise et les actions que Force Ouvrière va mener pour que La santé à la Poste devienne une Priorité. J’ai côtoyé des personnes très engagées sur le plan professionnel quel que soit leur métier. Quel est ton parcours ? Technicien à France Télécom, sur le site d’Aubervilliers, j’ai adhéré à Force Ouvrière en 1986, à l’âge de 22 ans. L’indépendance de ce syndicat et le respect des valeurs républicaines qui y règnent m’ont donné envie de militer. D’autant plus que FO menait des actions dynamiques auprès des jeunes de ma section (commission jeunes, actions de communication, etc.). En 1990, alors responsable local, j’ai été muté au centre de tri des colis de Bordeaux-Armagnac. En 1994, c’est la période des reclassifications à La Poste et aussi l’ouverture de la première plateforme Colis à Bègles. C’est dans ce contexte que je me suis impliqué au sein de la section locale (membre du CHSCT, élu aux CAP, négociateur d’accords locaux lors du passage aux 35 heures). À 42 ans, après un conflit avec ma hiérarchie, je me suis remis en question et j’ai décidé de réorienter ma carrière en devenant préventeur à la Direction Opérationnelle Territoriale du Courrier Aquitaine Nord. En 2014, alors préventeur au Colis, j’ai rencontré François Lefebvre qui m’a associé aux négociations et aux bilatérales dédiées à la refonte de la filière Prévention de la Branche Courrier-Colis. Quelle vision de La Poste as-tu en tant que préventeur et syndicaliste ? Tout d’abord, je tiens à préciser que c’est une entreprise très riche humainement. J’ai côtoyé des personnes très engagées sur le plan professionnel quel que soit leur métier. Avec le recul de plusieurs années, je suis persuadé qu’il existe un gâchis humain et financier provoqué par l’absentéisme à La Poste. En comparant La Poste avec d’autres entreprises de main d’œuvre, ce phénomène est bien plus important. Pour moi, La Poste doit mener des actions concrètes pour endiguer cet absentéisme dont les causes sont multiples : forte accidentologie, TMS, inaptitude, dégradation des conditions de travail… Si les constats sont partagés, il …
Lire la suite »FO demande plus de moyens humains dans les bureaux de poste
Entre décembre 2015 et décembre 2016, ce sont 3 000 postiers comptabilisés en moins au Réseau, dont 1 500 chargés de clientèle (soit un par secteur). Les bureaux continuent de fonctionner tant bien que mal avec le soutien de l’encadrement au guichet et de l’intérim. FO considère que cette situation est non seulement préjudiciable pour l’entreprise mais avant tout et surtout pour les postiers qui sont, de fait, soumis à plus d’incivilités, des emplois du temps fluctuants, des jours de congés difficiles à prendre, etc. La Poste doit réagir, et vite ! Intérimaires ou CDD au guichet n’ont pas les mêmes connaissances, habilitations bancaires et formations pour répondre aux besoins des clients, et leur intervention n’est pas autorisée en bureau « agent seul ». Alors, entre fermeture soudaine de bureaux, dégradation des conditions de travail et augmentation du nombre d’incivilités, les recrutements sont loin d’être suffisants (moins de 1 300 sur l’ensemble des métiers). Les managers viennent en appui au guichet et, de fait, ne parviennent pas à exercer correctement leur métier. Les chargés de clientèle voient leur fonction évoluer (plus de connaissances, plus de polyvalence…). Les conseillers bancaires sont remplacés au pied levé par les responsables de clientèle particuliers, avec une volonté de La Poste de supprimer les conseillers bancaires remplaçants. Et l’alternance alors ? La Poste compte 1 310 alternants pour l’année 2016 dont 116 ont été embauchés en CDI (104 sur la fonction de conseiller financier). Pour 2017, il est prévu que 75 % des recrutements externes autorisés soient issus de l’alternance. 1 300 alternants travailleront dans les bureaux de poste. Par ailleurs, La Poste va tendre vers le développement du BAC + 3 pour l’alternance « conseiller bancaire » et anticiper les besoins de recrutement Réseau-Services Financiers grâce à la création de viviers d’alternants. La préparation du Brevet Professionnel Banque (150 personnes) et de l’Institut Technique de Banque (60) va se poursuivre ainsi que la constitution de viviers (systématiquement pour 2017 pour tous les postes de la chaîne bancaire)… Les engagements de La Poste sont-ils suffisants pour palier le manque d’effectif et la dégradation des conditions de travail qui …
Lire la suite »Aidants familiaux Enfin des prestations sociales adaptées aux besoins des postiers
Force Ouvrière a beaucoup insisté auprès de La Poste afin qu’une véritable politique à destination des aidants familiaux soit mise en place. Bien souvent, ces personnels oeuvrent dans l’ombre pour un proche en situation de handicap ou de dépendance. Si les aidants familiaux se voient davantage pris en compte par les autorités, le chemin reste encore long jusqu’à une réelle reconnaissance officielle, notamment dans le milieu professionnel. Bon nombre de postiers sont dans cette situation et nous pouvons tous un jour y être confrontés. Notre objectif est de répondre à leurs besoins afin de leur simplifier la vie, avec des solutions concrètes au travers des activités sociales du COGAS1. Qu’est ce qu’un aidant familial ? Il s’agit d’une personne non professionnelle qui vient en aide à titre principal, pour partie ou totalement, à une personne dépendante de son entourage (perte d’autonomie, situation de handicap), pour les activités de la vie quotidienne. Cette aide régulière peut être prodiguée de façon permanente ou non et peut prendre plusieurs formes (soins, démarches administratives, activités domestiques…). Le Guichet Aidant Familial a été créé le 17 mai 2017 dans le but d’écouter, de conseiller et d’orienter les postiers par rapport à leur situation. Ce point unique d’entrée permet aussi d’obtenir le Certificat d’Aidant Familial, nécessaire pour bénéficier des prestations sociales du COGAS liées à ce statut. Guichet Aidant Familial 01 78 16 14 27 accessible du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 18 h 30 (heures locales de métropole) le certificat d’aidant familial Ce certificat est octroyé à deux conditions cumulatives : le niveau de dépendance de l’aidé, déterminé après évaluation, le lien de parenté existant entre l’aidé et l’aidant (ascendant, descendant, conjoint ou équivalent, collatéral), Sont également pris en compte les situations suivantes (avec ou sans lien de parenté entre l’aidant et l’aidé) : l’aidé dépendant est fiscalement à charge de l’aidant, l’aidant est désigné comme responsable de l’aidé par décision de justice (dans le cadre d’une mise sous tutelle ou curatelle ou dans un mandat de protection future). Ce certificat permettra de bénéficier des offres réservées aux aidants familiaux et d’obtenir une bonification …
Lire la suite »CAYENNE Une action efficace du CHSCT au centre financier ! Et demain?
La Direction du centre a tenté de mettre les syndicats devant le fait accompli en bâclant l’étude d’impact et en passant outre les directives de l’accord AMB3. Pour défendre les collègues, les syndicats ont été jusqu’au bout, c’est-à-dire devant le juge! Demain, il y a de fortes probabilités que cela ne soit plus possible… Explications. Avec le projet Excello DOM, les activités en centre financier devaient être mutualisées entre les trois départements d’Outre- mer. Le service de réclamations, le service de régulations bancaires et le service gestion des entreprises (SGE) étaient dirigés vers le centre financier de Cayenne. Comme prévu avec l’accord sur l’avenir des métiers bancaires (AMB 3) négocié et signé par FO, ce projet devait être mené avec une méthode de conduite du changement précise. Dans les DOM, la méthode HOT (Humain, Organisation, Technique) devait également s’appliquer. Enfin, La Poste s’était engagée : les méthodes appliquées dans les DOM seraient identiques à celles menées en métropole. Or la Direction du centre financier de Cayenne n’a pas appliqué les deux méthodes : il n’y a pas eu de consultation des organisations syndicales et le projet est passé directement devant le CHSCT ! Vigilante, la secrétaire FO du CHSCT du centre de Cayenne s’est aperçu que l’étude d’impact n’avait pas été menée dans les règles, sans la présence du préventeur, du médecin du travail, et des organisations professionnelles; il n’y avait pas eu de phase d’écoute pour contrer les risques psychosociaux. La restitution aux organisations syndicales n’avait pas été effectuée. Sans l’étude d’impact, il n’y avait pas de plan d’action permettant d’éviter les risques psychosociaux. Pour FO, tous les acteurs de l’étude devaient être associés afin qu’un plan de prévention puisse être mis en oeuvre. Immédiatement, FO a envoyé une alerte localement et au niveau de la Direction Exécutive de l’Outre-mer (DEXOM), sans suite… En clair, il y avait un gros problème de dialogue social : la méthode de conduite du changement n’a pas été appliquée, l’étude d’impact bâclée. Et même s’il y a eu un retour relativement positif de la part de la DEXOM, la situation était compromise. Finalement, …
Lire la suite »FOCom à l’international
Réunis à Helsinki du 25 au 26 septembre, les membres d’UNI Europa Youth ont élu leur nouveau groupe directeur. Ce dernier est composé d’un représentant par zone (groupe de pays), de trois vice-présidents, et d’une présidente. FOCom se félicite de l’élection de Pauline Couteau en tant que vice-présidente. Avec le groupe directeur, elle aura la charge de mener à bien le plan d’action prévu pour les deux prochaines années. L’objectif de cette mandature est d’oeuvrer activement afin que les jeunes puissent se réapproprier leur avenir. L’enjeu est vaste, les pistes de réflexion sont multiples. Il s’agit de combattre la précarisation de l’emploi des jeunes, de développer leur adhésion militante, ainsi que d’amplifier leur représentation dans les structures syndicales.
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