JOURNAL

Une PIC de plus bradée sur l’autel de la productivité !

Après Avignon, Mulhouse, Saint-Étienne, Arras, Créteil et Besançon, entre autres, la Plateforme Industrielle Courrier (PIC) d’Amiens a cessé toutes activités le 19 septembre dernier. Elle est la dernière des PIC à fermer dans le cadre des fermetures décidées en 2013 au nom de l’adaptabilité économique. Sur les 200 agents, il n’en restait qu’une quarantaine à la fermeture. Cette première vague de casse du réseau industriel et des emplois a entériné le début de démantèlement du plan CQC (Cap Qualité Courrier) surdimensionné et initié en 2007. Depuis, Le Mans, Angers, Nice et maintenant Bourges sont menacées de fermeture… Pardon ! De « transformation », selon le jargon postal. À un moment où La Poste annonce un nouveau schéma industriel Courrier Colis pour 2020, sans trop de précisions, où des rumeurs de fusion d’activité et la création d’un NOD spécifique circulent… FOCom refuse la politique de l’autruche de La Poste, n’accepte pas le manque de transparence, le « je-sais-tout-mais-je-dirai-rien » ! La Branche Courrier Colis a-t-elle vraiment un projet viable et fiable pour maintenir les activités et préserver les emplois des postiers et des postières ?

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Commerciaux courrier : inconfort à tous les étages

Dans un contexte de diminution drastique des volumes du courrier, les 1 200 acteurs de la direction du développement commercial entreprise (DDCE) occupent une place stratégique dans le développement et l’avenir de la branche. Tout en assurant la réussite du chiffre d’affaires, ils voient dans le même temps les effectifs diminuer. Cette situation difficile n’est pas sans leur poser problème… Dans les transports en commun ou à bord de leurs véhicules, les commerciaux courrier arpentent les routes de l’hexagone en quête de chiffre d’affaires. Du marketing direct (publicité ciblée en boîtes aux lettres) aux diagnostics colis, des produits et services nouvelles technologies aux nouveaux services… toutes les équipes de la filière commerciale sont à pied d’œuvre pour apporter quotidiennement de l’eau au moulin de la direction de la production dont l’appétit grandit proportionnellement à la baisse des volumes courrier. Des équations complexes Même si certaines prestations commercialisées, parfois farfelues, laissent dubitatives (ex : le facteur promène votre chien ou taille votre haie…), force est de constater que la recherche de nouvelles activités en volumes et sur la durée, est un incontournable pour La Poste afin de pérenniser l’emploi et le devenir des postières et postiers… mais pas n’importe comment. La question qui se pose réside plus dans la façon dont ces nouveaux services sont mis en œuvre et doivent être quantifiés dans la charge de travail de chacun. Et sur ce point, FOCom poursuit son combat afin que la direction ne minimise pas cette charge, comme elle le fait sans complexe pour calculer le temps de travail des facteurs. Vendre dans le brouillard… Face aux suppressions d’emplois que subissent leurs collègues gestionnaires (dont les postes sont supprimés par dizaines), les commerciaux sont priés de laisser leurs états d’âme « au vestiaire » et de se démener à décupler leurs ventes afin de satisfaire « le ventre » de l’ogre postal. Les commerciaux sont conscients des enjeux économiques et sociaux qui bouleversent toutes les strates de la Branche Courrier Colis. Mais entre le flou d’injonctions contradictoires d’une direction commerciale devant pallier constamment une situation de crise (et qui peine à recruter …

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Permis de conduire
Passer le code avec La Poste, ce sera bientôt possible

Un amendement de la loi Macron « Croissance de l’activité et l’égalité des chances économiques » de février 2015 (décrets du 27/28/04/2016) prévoit le changement des conditions de passage et d’organisation de l’Épreuve Théorique Générale (ETG) du Code de la route. Cette épreuve théorique sera dispensée par des postières et des postiers, dans des établissements de La Poste. Mais La Poste n’a pas le monopole de cette activité. Toute entreprise réunissant les conditions requises peut devenir opérateur pour le compte du Ministère de l’Intérieur et sous le contrôle des préfectures. 9 sites « test » seront ouverts avant le 1er juin (sous réserve de l’obtention d’un agrément). La liste doit nous parvenir prochainement. Des appels à candidatures sont lancés et principalement vers les classes I et II. Actuellement, il n’est pas prévu de fiche de poste spécifique. Les postiers qui assureront la surveillance des épreuves restent sur leur fonction. Il s’agit donc, pour La Poste, d’une fonctionnalité supplémentaire et non d’un poste de travail. 115 sites devraient entrer en lice à compter du 15 juin avec un objectif de 300 pour la fin de l’année. Les principaux points à retenir La Poste ne prend en charge que la mise en œuvre logistique de l’ETG : inscriptions des candidats, mise en ligne des sessions, mise à disposition du matériel et des locaux, accueil des candidats, supervision des épreuves, remontée des réponses vers le ministère via des outils informatiques dédiés, acheminement des résultats aux candidats… Le contenu et la correction des épreuves restent à la charge de l’État. Deux modalités de déroulement des épreuves sont prévues : Soit en « site individuel » : un candidat passe l’épreuve dans un espace réservé du bureau de Poste, Soit en « site collectif » : Un maximum de 18 candidats passent l’épreuve simultanément dans une salle. Pour les sites individuels et collectifs, mise en place de formations dédiées incluant notamment la gestion des incivilités. Un support téléphonique client pour accompagner le déploiement de ce service. Dans quelles conditions et avec quels moyens ? Pour FO, si pour l’instant tout semble simple « sur le …

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actualité, perspectives… réseau : le point

On aurait pu penser que l’agressivité surréaliste de leur charge contre la distribution postale les aurait, au moins pour un temps, purgés de leurs instincts ultralibéraux. Erreur ! Dans une forme décidément olympique, les « sages » – bien dissipés quand même – de la Cour des Comptes ressortaient récemment la sulfateuse. Dans le viseur, le réseau des bureaux de Poste, cette pétaudière surpeuplée de feignants chroniques. Réaction immédiate de FOCom bien sûr, rappelée en détails dans les pages qui suivent. L’occasion pour Force Com de revenir plus en profondeur sur le sujet, avec l’appui de la responsable fédérale du réseau dont vous lirez une interview dans ces colonnes. la cour des compte rêve-e-elle de diriger La Poste ? C’est la question qu’on peut légitimement se poser après la deuxième salve de critiques visant le service public postal, tirée depuis février par les « Sages » de la rue Cambon. Quitte, selon une fâcheuse habitude, à outrepasser leur rôle de contrôleurs comptables pour s’ériger en juges de l’opportunité et, plus grave, à prescrire au Gouvernement et aux dirigeants des entreprises publiques les orientations et décisions qui relèvent de leur seule prérogative. Sans oublier l’abus de pouvoir consistant à s’immiscer dans le champ du dialogue social en cherchant à remettre en cause des accords ayant force juridique. Après le rapport « consistant » paru en début d’année prônant la remise en cause du Service Universel du Courrier et du statut des facteurs, la Cour des Comptes s’attaque maintenant au réseau des bureaux de poste et aux guichetiers. La procédure choisie, celle du référé, ne manque pas de surprendre, de par son esprit comminatoire et le climat « d’état d’urgence » qu’elle instille. La Poste serait-elle au bord du gouffre ? En sept pages, le destin des 57 000 guichetières et guichetiers ainsi que celui des millions d’usagers quotidiens des bureaux de poste est réglé… Encore une fois, les juges financiers, cloîtrés dans leur laboratoire économétrique, méconnaissent les réalités humaines et les spécificités d’un réseau de service public. De plus, même si le développement des mutualisations publiques semble recueillir l’assentiment de la Cour (maisons de service public, facteurs-guichetiers), …

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L’accord « guichetiers » est enfin signé !

Après trois ans d’âpres négociations, l’accord « guichetiers » est signé par FO, validant un certain nombre d’avancées pour les personnels. Premier point, le changement de dénomination : désormais il ne faudra plus appeler les personnels des bureaux des guichetiers mais des chargés de clientèle. Si cette modification peut paraître anecdotique, il faut s’en méfier. C’est, avec le nom, tout le contenu de la fonction qui est désormais définitivement changé. Adieu, l’appellation guichetier qui laissait à supposer qu’un guichet séparait l’agent de « l’usager ». Les masques sont tombés et voilà, l’estocade a été portée. C’est aussi la dénomination des postiers du front-office en Centre Financier (CF). Hasard ? Certainement pas ! La Poste veut à tout prix instaurer de la fluidité entre le Réseau et les CF. Deuxième point, le commissionnement, qui est maintenant fixe et versé tous les six mois. C’est un premier pas et, comme pour les personnels de la ligne conseil bancaire, il nous faudra en faire grimper les montants. À l’heure où les arrêts-maladies explosent, ce verrouillage de la rémunération variable, trop faible pour l’heure, sécurise un peu les « chargés de clientèle ». Troisième point, la zone de déplacement avec le lieu habituel de travail. La note Espadon précise que sera déterminé tous les six mois le lieu habituel de travail. Dont acte. Il faudra veiller à ce que des Directeurs de Secteur (DS) fourbes ou avares n’aillent pas situer le lieu habituel d’activité à l’extrémité opposée au domicile de l’agent, sinon il n’y aura jamais paiement des indemnités kilométriques. Les doutes s’installent et il ne faudrait pas que de nouveau les accords soient détournés de leur contenu. Pour autant, les déplacements seront indemnisés dès lors qu’il y aura accroissement du trajet domicile-travail, ou modification des lieux d’activité. Les textes sont clairs et les chargés de clientèle pourront faire valoir leur droit à indemnités kilométriques sans difficulté. L’essentiel est d’avoir réussi à faire valider la notion de lieu habituel de travail, pour ne pas voir les chargés de clientèle se déplacer pour La Poste gratuitement sur tout leur secteur. Autre point important de l’accord, les …

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