Un amendement de la loi Macron « Croissance de l’activité et l’égalité des chances économiques » de février 2015 (décrets du 27/28/04/2016) prévoit le changement des conditions de passage et d’organisation de l’Épreuve Théorique Générale (ETG) du Code de la route. Cette épreuve théorique sera dispensée par des postières et des postiers, dans des établissements de La Poste. Mais La Poste n’a pas le monopole de cette activité. Toute entreprise réunissant les conditions requises peut devenir opérateur pour le compte du Ministère de l’Intérieur et sous le contrôle des préfectures. 9 sites « test » seront ouverts avant le 1er juin (sous réserve de l’obtention d’un agrément). La liste doit nous parvenir prochainement. Des appels à candidatures sont lancés et principalement vers les classes I et II. Actuellement, il n’est pas prévu de fiche de poste spécifique. Les postiers qui assureront la surveillance des épreuves restent sur leur fonction. Il s’agit donc, pour La Poste, d’une fonctionnalité supplémentaire et non d’un poste de travail. 115 sites devraient entrer en lice à compter du 15 juin avec un objectif de 300 pour la fin de l’année. Les principaux points à retenir La Poste ne prend en charge que la mise en œuvre logistique de l’ETG : inscriptions des candidats, mise en ligne des sessions, mise à disposition du matériel et des locaux, accueil des candidats, supervision des épreuves, remontée des réponses vers le ministère via des outils informatiques dédiés, acheminement des résultats aux candidats… Le contenu et la correction des épreuves restent à la charge de l’État. Deux modalités de déroulement des épreuves sont prévues : Soit en « site individuel » : un candidat passe l’épreuve dans un espace réservé du bureau de Poste, Soit en « site collectif » : Un maximum de 18 candidats passent l’épreuve simultanément dans une salle. Pour les sites individuels et collectifs, mise en place de formations dédiées incluant notamment la gestion des incivilités. Un support téléphonique client pour accompagner le déploiement de ce service. Dans quelles conditions et avec quels moyens ? Pour FO, si pour l’instant tout semble simple « sur le …
Lire la suite »Permis de conduire
actualité, perspectives… réseau : le point
On aurait pu penser que l’agressivité surréaliste de leur charge contre la distribution postale les aurait, au moins pour un temps, purgés de leurs instincts ultralibéraux. Erreur ! Dans une forme décidément olympique, les « sages » – bien dissipés quand même – de la Cour des Comptes ressortaient récemment la sulfateuse. Dans le viseur, le réseau des bureaux de Poste, cette pétaudière surpeuplée de feignants chroniques. Réaction immédiate de FOCom bien sûr, rappelée en détails dans les pages qui suivent. L’occasion pour Force Com de revenir plus en profondeur sur le sujet, avec l’appui de la responsable fédérale du réseau dont vous lirez une interview dans ces colonnes. la cour des compte rêve-e-elle de diriger La Poste ? C’est la question qu’on peut légitimement se poser après la deuxième salve de critiques visant le service public postal, tirée depuis février par les « Sages » de la rue Cambon. Quitte, selon une fâcheuse habitude, à outrepasser leur rôle de contrôleurs comptables pour s’ériger en juges de l’opportunité et, plus grave, à prescrire au Gouvernement et aux dirigeants des entreprises publiques les orientations et décisions qui relèvent de leur seule prérogative. Sans oublier l’abus de pouvoir consistant à s’immiscer dans le champ du dialogue social en cherchant à remettre en cause des accords ayant force juridique. Après le rapport « consistant » paru en début d’année prônant la remise en cause du Service Universel du Courrier et du statut des facteurs, la Cour des Comptes s’attaque maintenant au réseau des bureaux de poste et aux guichetiers. La procédure choisie, celle du référé, ne manque pas de surprendre, de par son esprit comminatoire et le climat « d’état d’urgence » qu’elle instille. La Poste serait-elle au bord du gouffre ? En sept pages, le destin des 57 000 guichetières et guichetiers ainsi que celui des millions d’usagers quotidiens des bureaux de poste est réglé… Encore une fois, les juges financiers, cloîtrés dans leur laboratoire économétrique, méconnaissent les réalités humaines et les spécificités d’un réseau de service public. De plus, même si le développement des mutualisations publiques semble recueillir l’assentiment de la Cour (maisons de service public, facteurs-guichetiers), …
Lire la suite »L’accord « guichetiers » est enfin signé !
Après trois ans d’âpres négociations, l’accord « guichetiers » est signé par FO, validant un certain nombre d’avancées pour les personnels. Premier point, le changement de dénomination : désormais il ne faudra plus appeler les personnels des bureaux des guichetiers mais des chargés de clientèle. Si cette modification peut paraître anecdotique, il faut s’en méfier. C’est, avec le nom, tout le contenu de la fonction qui est désormais définitivement changé. Adieu, l’appellation guichetier qui laissait à supposer qu’un guichet séparait l’agent de « l’usager ». Les masques sont tombés et voilà, l’estocade a été portée. C’est aussi la dénomination des postiers du front-office en Centre Financier (CF). Hasard ? Certainement pas ! La Poste veut à tout prix instaurer de la fluidité entre le Réseau et les CF. Deuxième point, le commissionnement, qui est maintenant fixe et versé tous les six mois. C’est un premier pas et, comme pour les personnels de la ligne conseil bancaire, il nous faudra en faire grimper les montants. À l’heure où les arrêts-maladies explosent, ce verrouillage de la rémunération variable, trop faible pour l’heure, sécurise un peu les « chargés de clientèle ». Troisième point, la zone de déplacement avec le lieu habituel de travail. La note Espadon précise que sera déterminé tous les six mois le lieu habituel de travail. Dont acte. Il faudra veiller à ce que des Directeurs de Secteur (DS) fourbes ou avares n’aillent pas situer le lieu habituel d’activité à l’extrémité opposée au domicile de l’agent, sinon il n’y aura jamais paiement des indemnités kilométriques. Les doutes s’installent et il ne faudrait pas que de nouveau les accords soient détournés de leur contenu. Pour autant, les déplacements seront indemnisés dès lors qu’il y aura accroissement du trajet domicile-travail, ou modification des lieux d’activité. Les textes sont clairs et les chargés de clientèle pourront faire valoir leur droit à indemnités kilométriques sans difficulté. L’essentiel est d’avoir réussi à faire valider la notion de lieu habituel de travail, pour ne pas voir les chargés de clientèle se déplacer pour La Poste gratuitement sur tout leur secteur. Autre point important de l’accord, les …
Lire la suite »INTERVIEW Patricia Nadaud, Responsable nationale FOCOM du Réseau
Peux-tu nous parler de ton parcours ? J’ai commencé en 1993 à faire des remplacements de receveurs ruraux. C’était une activité alimentaire pour remédier au fait que je ne trouvais pas de travail dans mon domaine, j’ai une licence en biotechnologies. Mais le transitoire durant, j’ai été « sédentarisée » sur un bureau où j’effectuais des tâches de service arrière. J’ai alors tenté ma chance sur les premières promotions de guichetier confirmé. Après un écrit puis un oral, c’est le CDI ! Nouvelle organisation du bureau, un poste de gestionnaire de bureau/ agent seul se libère et je suis nommée. Mais je m’ennuie dans un bureau où le flux est minime aussi je choisis de me positionner sur un poste de Gestionnaire de clientèle courrier. Je réussis sur un territoire très rural avec des bons résultats commerciaux et La Poste me propose une évolution vers la ligne commerciale bancaire. Au fil des ans, j’ai eu de plus en plus de mal à m’épanouir sur une fonction qui limitait de plus en plus mon esprit d’initiative et mon besoin d’autonomie… J’ai trouvé satisfaction en approfondissant mon engagement syndical auprès de la Fédération. J’ai été élevée aux idées de FO dès le biberon car je suis issue d’une famille militante, mon père ayant été secrétaire départemental. Pour moi, c’était tout à fait logique de me syndiquer dès que j’ai eu un CDI à La Poste, il y 20 ans. Les copains de ma section m’ont sollicitée pour travailler avec eux à la CE, en tant qu’experte sur les réorganisations et comme élue aux CCP. En 2014, Michel Gans me sollicite pour travailler avec lui sur la ligne commerciale bancaire. J’accepte et l’aventure de permanente syndicale commence… Quelle est la situation à l’Enseigne, devenue maintenant le Réseau ? La nouvelle organisation du Réseau avec la mise en place des « Clés de la Réussite » va conduire à un maillage semblable aux réseaux concurrents. Aujourd’hui, sur un comité de direction de secteur de 4 personnes (DS, RC Part, REC, RE), nous voyons très clairement que pour 2 d’entre eux, RC Part et REC, la prédominance …
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Sale temps pour les banquiers
(surtout pour ceux qui travaillent pour une banque plus placeuse que prêteuse comme La Poste)
Le dernier gros coup de vent vient de la Banque Centrale Européenne qui enfonce de plus en plus ses taux d’intérêt (taux de dépôt) dans les zones négatives, (– 0,4 %), du jamais vu ! La Banque Postale n’a pas d’autre choix que d’encaisser ce mauvais temps. L’établissement public doit absolument réorienter son positionnement pour rentabiliser ses importantes liquidités. La Banque Postale a un des meilleurs taux de solvabilité du marché (13,2 % de CET1 au lieu des 9,5 % réglementaires). Si pour une banque, un bon taux de solvabilité est rassurant, cela ne la dispense malheureusement pas d’avoir de bons résultats. La loi de la finance est impitoyable et s’applique à tout le monde. Dans cette forte tempête, on ne peut que se réjouir que La Banque Postale ne soit pas cotée en bourse. Pour 2016, la feuille de route est simple : le développement, rien que le développement ! Nos grands patrons ont lancé la charge : « il faut augmenter les crédits à la consommation, les crédits aux entreprises, les crédits à l’immobilier… Il faut aussi équiper les clients d’une deuxième carte bleue… Il faut encore vendre de l’assurance… Il faut, en plus, placer de la complémentaire santé… ». Il faut, il faut… Bref, feu à volonté ! Nos collègues sont prêts à aller au combat, à condition qu’ils soient respectés, encouragés et confortés dans leur quotidien. Les COBA et leurs collègues sont prêts à relever tous les défis à condition que les objectifs assignés soient clairs, crédibles et réalisables. La pression pour la pression n’est plus de mise ! La Poste communique… mais pas sur tout Pourquoi, malgré plusieurs demandes de FO, aucune communication n’a été faite ni sur les critères, ni sur le montant de la prime d’adaptation des groupe A sur les « Clés de la réussite » ? De grandes disparités voient le jour entre les DR, sans qu’aucune règle ni aucun motif ne soient donnés. Les heureux élus se sentent privilégiés et n’osent dire qu’ils ont eu quelque chose. Quant aux autres, ils se sentent spoliés mais n’osent réclamer. Sans demander l’écriture d’une note …
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