Le dernier COGAS1 a permis l’aboutissement d’une revendication de longue date initiée par FO : une politique « Aidant familial ». Bon nombre de postier(e)s se trouvent dans cette situation et nous pouvons tous être concernés un jour. Création de nouvelles aides, adaptation des existantes pour les aidants, un panel de prestations sera proposé. Dès le 17 mai 2016, un point d’entrée unique ouvert aux postier(e)s « aidants » pour tout le territoire sera mis en place. Domiserve, prestataire retenu, devra informer, conseiller et orienter, voire même vérifier l’éligibilité aux prestations à destination des aidés et des aidants. À noter que l’accès aux prestations se fera progressivement. Pour contacter le « Guichet Aidants », composez le 01 78 16 14 27 Le fruit d’une autre revendication de FO a vu le jour. Des barèmes de prestations plus justes, afin de mieux répartir le gâteau entre les postiers, ont été entérinés pour 3 prestations en expérimentation en 2015 : le chèque-vacances, le CESU et les PAS2. Suite aux constats faits sur la mauvaise prise en compte de certaines situations (famille monoparentale, personne en situation de handicap, familles aux revenus modestes), l’évolution de cette méthode de calcul était nécessaire. Les tranches de quotient familial ont été portées à 10 afin de pouvoir limiter les effets de seuil qui entraînaient jusqu’alors une inégalité au niveau de la répartition entre postier(e)s. Une plus-value, et non des moindres, a été ajoutée par rapport à l’expérimentation : les familles monoparentales voient leurs prestations améliorées puisque leur coefficient modulateur, abondant leurs parts fiscales, est porté à 0,5 au lieu de 0,3. À noter – Le QF se calcule à partir du Revenu Fiscal de Référence (RFR) et des Parts fiscales (PF) du foyer tel que QF = RFR/PF (PF éventuellement abondées) Le chèque-vacances continue son remodelage ! Après avoir rendu les dispositifs « Classique » et « Opération Vacances » plus équitables, c’est au tour des « Nouveaux entrants » et des « CDD ». Ces prestations de chèques-vacances n’étaient plus pertinentes puisque basées sur un critère de classe pour les agents. L’abondement de La Poste sera …
Lire la suite »juridique : Des formations indispensables
Pour mieux défendre les salariés, il faut rendre plus accessible le service juridique de la Fédération et le mettre encore plus au service de la structure face à la judiciarisation croissante du monde du travail. Il faut aussi mieux faire connaître ce service et mettre à la disposition des acteurs de terrain les connaissances et expériences de nos juristes dans le domaine du droit. Il s’agit d’impulser par des séminaires interactifs une dynamique régionale sur les sujets juridiques ou RH qui deviennent de plus en plus particuliers, surtout à La Poste, et de créer un réseau d’échange. Pour les camarades du terrain, le secteur juridique ne doit plus être considéré comme un pôle inaccessible, réservé aux spécialistes. Ces stages se déroulent en région sur trois jours. Le programme des sessions permet d’aborder beaucoup de sujets actuels : le droit spécifique appliqué à La Poste, une comparaison des statuts fonctionnaires et salariés, la hiérarchie des normes, les attaques du principe de faveur de 1983 (Aubry) jusqu’à l’inversion des lois Fillon 2004 et 2008, les perspectives de la loi travail et les heures supplémentaires. Une deuxième journée est consacrée aux accords collectifs, aux règles de conclusions d’opposition et de dénonciation ainsi qu’à la pause méridienne (obligations légales de l’employeur). Le dernier jour, une réponse est apportée aux questions posées par chaque participant au début du stage si elles n’ont pas été traitées. On aborde aussi la troïka (validité juridique de l’alliance) et le droit en justice des syndicats. Des cinq régions d’ores et déjà visitées, il ressort que la formule du séminaire, où chacun peut prendre la parole sur le sujet qu’il souhaite voir aborder (y compris des cas personnels ou d’espèce), est extrêmement porteuse. D’ailleurs toutes les régions visitées demandent rapidement un « second niveau ». Pour les juristes (Philippe Chevrier, Thierry Gandil et Robert Cabeza) qui animent ces stages, le but est de proposer des formations (postes, Orange et filiales) plus spécifiques sur une ou deux semaines afin de former de véritables défenseurs devant les juridictions sociales accessibles sans avocat (CPH/Appel Tribunal d’instances/ Cassation). Cela existe déjà de façon informelle …
Lire la suite »Les assises des assistants sociaux
Ce 25 mai ont eu lieu les assises des assistants sociaux (AS) de La Poste animées par la coordonnatrice nationale FOCom des AS, Annick Blondelle. Cette journée a rassemblé à la Fédération FOCom des assistants sociaux venus de toute la France. Les échanges nombreux ont porté sur l’identité professionnelle et la déontologie. Annick Blondelle a rappelé que l’assistant social est un salarié de La Poste qui participe au développement, partage les valeurs et la culture de l’entreprise tout en répondant aux obligations liées à son métier, le respect de la vie privée et le secret professionnel. Le métier a évolué pour tenir compte des changements organisationnels de La Poste et des transformations de la société dans un contexte d’austérité. Les participants ont aussi échangé sur les problèmes rencontrés régulièrement sur le terrain avec, entre autres, la difficulté à faire respecter la confidentialité des entretiens quand les locaux ne sont pas adaptés. Ce qui est pourtant essentiel pour garantir le secret professionnel. Cette réunion a été l’occasion de présenter le Code de déontologie de l’assistant social à La Poste élaboré par la section AS FOCom avec la collaboration des assistants sociaux. Il est le fruit de la réflexion et de l’expérience de terrain des AS et expose l’éthique du métier. Ce code est un outil de communication vers les managers et les RH pour mieux faire connaître les règles qui encadrent l’exercice du métier d’AS à La Poste. Toutes les dispositions du BRH ne sont pas appliquées et la déontologie pas toujours respectée… FO veillera au respect de ce code de déontologie.
Lire la suite »3 questions à… François Lefebvre, responsable fédéral CHSCT POSTE
Le 28 avril, journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail, FOCom a organisé un colloque sur la santé des postiers, pourquoi ? Pour deux raisons, la première est de faire intervenir des experts de la santé au travail, extérieurs à l’entreprise La Poste, ce qui permet d’avoir une vision parfois différente et de donner des pistes de réflexion nouvelles pour de futures actions. La seconde est d’afficher clairement les problématiques et de faire prendre connaissance à La Poste la détermination forte de FOCom pour que la santé des postiers devienne une priorité en l’intégrant au cœur de l’organisation de l’entreprise… Quels retours de la part des participants ? La qualité des interventions ainsi que les échanges avec le public ont été particulièrement appréciés. La salle, composée majoritairement de postiers et de syndicalistes, a mis l’accent sur le fait qu’on nous parle de changement de mentalité, on nous dit que l’on va « adapter le poste de travail à l’homme ». Mais en vérité, les organisations du travail actuelles ne le permettent pas, les moyens ne sont pas mis en œuvre. Pour tous, La Poste doit avoir une organisation de la prévention indépendante et qui ait les moyens d’agir. Toutes les interventions ont souligné l’importance de redonner sa place au « collectif de travail » face à une organisation du travail fondée sur l’individualisation et l’isolement des agents. Les participants ont souhaité que les débats se poursuivent dans le cadre d’autres colloques et au sein du syndicat pour que ce sujet devienne une préoccupation de fond. Quelle suite FOCom doit-elle donner à cette initiative pour promouvoir ce thème auprès de La Poste ? FOCom poursuivra ses revendications sur la santé au travail dans toutes les instances de La Poste. Il faut que La Poste garantisse l’indépendance des acteurs de la santé au travail, médecins du travail, infirmiers ou infirmières, assistants sociaux, préventeurs… Il faut que les mesures de prévention primaire soient mises en œuvre systématiquement et que les études « d’IMPACT » soient réalisées en associant systématiquement les représentants du personnel à chaque étape des projets. La Poste ne donne pas les …
Lire la suite »L’OIT se prononce pour la révision sans délai de la loi de 2008 sur la représentativité
En 2009, FO avait déposé une plainte devant l’Organisation Internationale du Travail pour dénoncer la non-conformité de la loi française du 20 août 2008 sur la représentativité syndicale avec la convention 87 de l’OIT sur la liberté syndicale. L’OIT a épinglé la France sur les règles de désignation du délégué syndical et du représentant de section syndicale introduites par la loi de 2008, donnant ainsi raison à FO. Le Comité de la liberté syndicale invite le gouvernement français « à maintenir un dialogue ouvert avec les partenaires sociaux sur la révision sans délai de la législation ». En adoptant ces recommandations, le conseil d’administration de l’OIT a confirmé que la loi de 2008 est en infraction avec sa convention sur la liberté syndicale. FO avait notamment contesté le fait qu’en vertu de cette loi, un salarié ne peut être désigné délégué syndical que s’il a été candidat aux élections professionnelles et s’il a recueilli au moins 10 % des suffrages exprimés. Le comité de la liberté syndicale a rappelé que, conformément à la convention 87, « le droit des organisations syndicales d’organiser leur gestion et leur activité comprend tant la liberté pour les organisations reconnues comme représentatives de choisir leurs délégués syndicaux aux fins de la négociation collective, que celle de pouvoir être assistées par des conseillers de leur choix ». Il a de plus souligné que « les autorités publiques devraient s’abstenir de toute intervention de nature à entraver l’exercice de ce droit, que ce soit dans le déroulement des élections, des conditions d’éligibilité, la réélection ou la destitution des représentants ».
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