Ce 25 mai ont eu lieu les assises des assistants sociaux (AS) de La Poste animées par la coordonnatrice nationale FOCom des AS, Annick Blondelle. Cette journée a rassemblé à la Fédération FOCom des assistants sociaux venus de toute la France. Les échanges nombreux ont porté sur l’identité professionnelle et la déontologie. Annick Blondelle a rappelé que l’assistant social est un salarié de La Poste qui participe au développement, partage les valeurs et la culture de l’entreprise tout en répondant aux obligations liées à son métier, le respect de la vie privée et le secret professionnel. Le métier a évolué pour tenir compte des changements organisationnels de La Poste et des transformations de la société dans un contexte d’austérité. Les participants ont aussi échangé sur les problèmes rencontrés régulièrement sur le terrain avec, entre autres, la difficulté à faire respecter la confidentialité des entretiens quand les locaux ne sont pas adaptés. Ce qui est pourtant essentiel pour garantir le secret professionnel. Cette réunion a été l’occasion de présenter le Code de déontologie de l’assistant social à La Poste élaboré par la section AS FOCom avec la collaboration des assistants sociaux. Il est le fruit de la réflexion et de l’expérience de terrain des AS et expose l’éthique du métier. Ce code est un outil de communication vers les managers et les RH pour mieux faire connaître les règles qui encadrent l’exercice du métier d’AS à La Poste. Toutes les dispositions du BRH ne sont pas appliquées et la déontologie pas toujours respectée… FO veillera au respect de ce code de déontologie.
Lire la suite »3 questions à… François Lefebvre, responsable fédéral CHSCT POSTE
Le 28 avril, journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail, FOCom a organisé un colloque sur la santé des postiers, pourquoi ? Pour deux raisons, la première est de faire intervenir des experts de la santé au travail, extérieurs à l’entreprise La Poste, ce qui permet d’avoir une vision parfois différente et de donner des pistes de réflexion nouvelles pour de futures actions. La seconde est d’afficher clairement les problématiques et de faire prendre connaissance à La Poste la détermination forte de FOCom pour que la santé des postiers devienne une priorité en l’intégrant au cœur de l’organisation de l’entreprise… Quels retours de la part des participants ? La qualité des interventions ainsi que les échanges avec le public ont été particulièrement appréciés. La salle, composée majoritairement de postiers et de syndicalistes, a mis l’accent sur le fait qu’on nous parle de changement de mentalité, on nous dit que l’on va « adapter le poste de travail à l’homme ». Mais en vérité, les organisations du travail actuelles ne le permettent pas, les moyens ne sont pas mis en œuvre. Pour tous, La Poste doit avoir une organisation de la prévention indépendante et qui ait les moyens d’agir. Toutes les interventions ont souligné l’importance de redonner sa place au « collectif de travail » face à une organisation du travail fondée sur l’individualisation et l’isolement des agents. Les participants ont souhaité que les débats se poursuivent dans le cadre d’autres colloques et au sein du syndicat pour que ce sujet devienne une préoccupation de fond. Quelle suite FOCom doit-elle donner à cette initiative pour promouvoir ce thème auprès de La Poste ? FOCom poursuivra ses revendications sur la santé au travail dans toutes les instances de La Poste. Il faut que La Poste garantisse l’indépendance des acteurs de la santé au travail, médecins du travail, infirmiers ou infirmières, assistants sociaux, préventeurs… Il faut que les mesures de prévention primaire soient mises en œuvre systématiquement et que les études « d’IMPACT » soient réalisées en associant systématiquement les représentants du personnel à chaque étape des projets. La Poste ne donne pas les …
Lire la suite »L’OIT se prononce pour la révision sans délai de la loi de 2008 sur la représentativité
En 2009, FO avait déposé une plainte devant l’Organisation Internationale du Travail pour dénoncer la non-conformité de la loi française du 20 août 2008 sur la représentativité syndicale avec la convention 87 de l’OIT sur la liberté syndicale. L’OIT a épinglé la France sur les règles de désignation du délégué syndical et du représentant de section syndicale introduites par la loi de 2008, donnant ainsi raison à FO. Le Comité de la liberté syndicale invite le gouvernement français « à maintenir un dialogue ouvert avec les partenaires sociaux sur la révision sans délai de la législation ». En adoptant ces recommandations, le conseil d’administration de l’OIT a confirmé que la loi de 2008 est en infraction avec sa convention sur la liberté syndicale. FO avait notamment contesté le fait qu’en vertu de cette loi, un salarié ne peut être désigné délégué syndical que s’il a été candidat aux élections professionnelles et s’il a recueilli au moins 10 % des suffrages exprimés. Le comité de la liberté syndicale a rappelé que, conformément à la convention 87, « le droit des organisations syndicales d’organiser leur gestion et leur activité comprend tant la liberté pour les organisations reconnues comme représentatives de choisir leurs délégués syndicaux aux fins de la négociation collective, que celle de pouvoir être assistées par des conseillers de leur choix ». Il a de plus souligné que « les autorités publiques devraient s’abstenir de toute intervention de nature à entraver l’exercice de ce droit, que ce soit dans le déroulement des élections, des conditions d’éligibilité, la réélection ou la destitution des représentants ».
Lire la suite »Bruxelles : 80 000 manifestants contre la loi travail belge
Le 24 mai, 80 000 manifestants étaient dans les rues de Bruxelles en front commun syndical contre la loi de réforme du travail. La réforme présentée par le ministre belge de l’Emploi Kris Peeters prévoit notamment l’annualisation du temps de travail avec la possibilité pour les entreprises d’imposer des semaines de 45 heures. La mobilisation du 24 mai, à l’appel des deux confédérations syndicales FGTB et CSC n’est qu’une étape pour préparer un mouvement général d’ampleur nationale et unitaire à l’automne prochain. Une nouvelle manifestation nationale interprofessionnelle, à l’appel des deux centrales syndicales, aura lieu le 29 septembre. Enfin, une grève générale à l’appel des deux organisations est prévue pour le 7 octobre. « Nous refusons que la durée de travail soit calculée sur une base annuelle, voire plus. La semaine de 38 heures serait de facto supprimée. Nous refusons d’être encore plus flexibles, de travailler plus sans aucune compensation et ce, en dehors de toute concertation sociale et donc de toute protection pour les travailleurs », explique la FGTB.
Lire la suite »Italie : une loi travail qui détruit le CDI et ne crée pas d’emplois
Selon le gouvernement italien, la flexibilisation du marché du travail introduite par le « Jobs Act » fait des miracles. Qu’en est-il en réalité ? La réforme a créé un nouveau type de contrat : le CDI « à protection croissante », avec une période d’essai de… trois ans, pendant laquelle l’employeur n’a donc pas à justifier la rupture du contrat. Les indemnités de licenciement sont croissantes (de 4 à 24 mois de salaire) en fonction de l’ancienneté du salarié dans l’entreprise. Lors de son passage à Paris le 30 mars, le ministre du travail Pier Carlo Padoan a déclaré que la réforme avait permis de créer « plus d’emplois que prévu ». Le gouvernement italien oublie juste de préciser que la loi de Finances de 2015 exonère les employeurs de cotisations sociales sur ce type de contrat pendant trois ans. Un constat s’impose d’ores et déjà : de nombreuses entreprises ont préféré attendre que les exonérations de cotisations sociales soient appliquées pour embaucher et de très nombreux CDD ont été transformés en nouveaux CDI pour en bénéficier. Sur la base des données de la région de Vénétie, une étude de la Banque d’Italie d’octobre 2015 estime que « ces mesures seraient à l’origine d’environ un quart de la progression de l’emploi dans le pays, le reste s’expliquant pour l’essentiel par l’évolution de l’activité économique. » L’année 2015 a en effet été marquée par une reprise de la croissance (+ 0,6 %) après trois années de croissance négative. Les exonérations sociales expliqueraient les deux tiers des emplois créés. Le nombre de chômeurs en Italie est passé de 1,4 million à 3,2 millions en janvier 2014, soit 1,8 million de plus. Depuis 2 ans, le nombre de chômeurs n’a diminué que de 304 000. Un sixième seulement des emplois perdus pendant la crise ont donc été récupérés. Et rien ne garantit qu’il s’agisse d’emplois durables. De plus, les statistiques ne tiennent pas compte du chômage « caché » : beaucoup d’Italiens, comme dans d’autres pays, découragés, ne cherchent même plus un emploi et n’apparaissent donc plus dans les statistiques des demandeurs …
Lire la suite »