La BGPN (Branche Grand Public et Numérique), dernière-née des branches du Groupe La Poste souhaite intégrer de nouveaux outils pour lui permettre de redevenir « la banque préférée des français ». L’illectronisme, la lutte contre les incivilités et l’amélioration de la qualité de service sont autant de défis à relever. Si aujourd’hui La Poste a tendance à favoriser le numérique pour relever ces défis, nous pensons que l’embauche de CDI postiers en nombre suffisant reste un incontournable. Les bons résultats financiers ne doivent pas uniquement profiter à l’investissement numérique. L’emploi gage de stabilité Le réseau des bureaux de poste est la vitrine de tous les métiers du Groupe. La perception de la qualité est un élément primordial pour l’entreprise, autant que pour les clients qui choisissent essentiellement sociétés, entreprises et services selon la qualité perçue. Le Chargé de Clientèle est le pilier du bureau de poste. 1er interlocuteur du client, son rôle est essentiel et décisif quant à l’envie qu’aura le client de continuer ou pas sa relation avec La Poste. La qualité de l’emploi est donc un élément majeur dans le choix que va effectuer le client dans son mode de consommation ou d’achat de services. Ce que nous pouvons constater, c’est que La Poste a fait un tri dans les solutions mises en place pour recevoir les clients. Et que beaucoup trop de réponses non pérennes sont privilégiées comme les personnels temporaires et stagiaires. Bien connaître la règlementation, les modes opératoires, détenir les habilitations, connaître les habitudes et particularités des clients, pouvoir être polyvalent, tout ceci n’est possible que lorsque l’on est employé depuis un certain temps dans l’entreprise. Et c’est primordial de faire acquérir ces aptitudes à la majorité des agents. Alors que les exigences vont monter d’un cran pour améliorer « l’expérience clients », un constat s’impose : il faut plus de personnel dans les établissements. Les secteurs ont besoin de Chargés de Clientèles titulaires en nombre suffisant et formés pour permettre à la fois, l’amélioration de l’accueil des clients et de la qualité de vie au travail des postières et des postiers. Le maintien de la qualité perçue par les …
Lire la suite »Gestion algorithmique et transparence
La gestion algorithmique se retrouve dans quatre catégories : le recrutement, le management, l’évaluation et la discipline. Aujourd’hui une question se pose : comment la politique européenne a fixé les règles de déploiement des algorithmes avec des mesures en faveur d’une plus grande transparence sur le lieu de travail. Cela a démarré en juin 2019 par la directive sur les conditions de travail transparentes et prévisibles et le règlement Platform to Business. La dernière proposition de directive relative à l’amélioration des conditions de travail dans le cadre du travail sur plateforme publiée en décembre 2021 comporte trois objectifs, dont le deuxième est de « garantir l’équité, la transparence et la responsabilité dans la gestion algorithmique dans le contexte du travail sur plateforme ». C’est ainsi que deux plateformes de livraison Glovo et Deliveroo se sont vues reprocher de violer un certain nombre d’articles de la RGPD selon l’autorité italienne de protection des données. Certes la RGPD ne fixe pas les règles de mise en place des algorithmes mais constitue une première étape dans la transparence. Après la mise en route d’un algorithme, la RGPD va examiner quelles données personnelles des travailleurs ont été collecté ainsi que leurs usages et conservations. La Commission européenne a ainsi proposé un règlement sur l’IA, plus incisif que le précédent. Par exemple, une décision basée sur un algorithme exigera une explication avant que la décision soit prise (et non après) et chaque fois qu’il s’agira d’un algorithme classé à « haut risque ». Comment sont donc classés les algorithmes ? La Commission européenne a listé en annexe III de sa proposition de règlement du mois d’avril 2021 les algorithmes à haut risque. Il s’agit par exemple des systèmes d’IA destinés à être utilisés pour évaluer les étudiants des établissements d’enseignement et de formation professionnelle, ceux destinés à être utilisés pour le recrutement ou la sélection de personnes physiques, notamment pour la diffusion des offres d’emploi, la présélection ou le filtrage des candidatures, et l’évaluation des candidats au cours d’entretiens ou d’épreuves.On retrouve également, les algorithmes destinés à être utilisés pour évaluer la solvabilité des personnes physiques ou pour établir leur note de …
Lire la suite »La « grande sécu » ? plutôt la grande illusion
Et pire encore, grande tromperie ! On en parle beaucoup, c’est dans les cartons du pouvoir. Officiellement il s’agirait, suivant différents scénarios ayant tous le même objectif, de simplifier l’accès à la couverture santé générale afin qu’elle soit plus lisible, plus accessible, qu’aucun français n’en soit exclu et que ça coûte moins cher. Ces généralités énoncées ne paraissent pas, au premier abord, rébarbatives et peuvent même séduire. Qui peut être contre le fait de n’exclure personne de la couverture sociale ? Qui ne rêve pas d’une simplification des démarches administratives ? Qui peut s’opposer à l’opportunité de faire des économies d’échelles, profitables à tous ? Vu sous cet angle, le dessein semble empreint d’un certain pragmatisme et d’une grande générosité et c’est, d’ailleurs, ce que l’on veut nous faire croire. Mais nous ne sommes pas dupes ! Il n’y a aucune philanthropie dans ce projet. Derrière cet affichage trompeur se cache la volonté conjointe du gouvernement et des groupes d’assurance (nationaux et européens) de vouloir anéantir les vraies mutuelles (celles de type non commercial, sociales et solidaires) : Le gouvernement, pour s’emparer de leurs avoirs et financer ainsi son nouveau système. Les assurances, pour placer, à terme, de nouveaux contrats complémentaires qui demeureraient nécessaires car les déremboursements, qui sont déjà légion, seront de plus en plus nombreux et les dépassements d’honoraires resteront à la charge des assurés. La mort programmée des mutuelles Les vraies, celles issues de ces associations indépendantes de personnes solidaires ne professant qu’un seul but : « organiser la solidarité et secourir sans faire de bénéfice ». À l’opposé des montages commerciaux des banques-assurances qui n’existent que pour gagner de l’argent, elles font de l’ombre aux tenants du libéralisme, du tort à ceux qui n’ont qu’un crédo, engranger des profits. Alors tout est bon pour essayer de les éliminer, on n’est pas à un scandale près. Depuis plusieurs années, on assiste à leur nationalisation progressive, on les asphyxie en les taxant et en leur faisant porter la majorité du coût des mesures sociales mises en œuvre à grand renfort de publicité telles le 100 % santé et la CMU. De plus, édictées en 2009, amplifiées en 2016, …
Lire la suite »Pouvoir d’achat, précarité et pauvreté
La crise de la COVID a porté un coup de projecteur sur l’importance de la précarité, en France comme ailleurs. En mettant en évidence la nécessité des droits sociaux, elle a aussi permis une prise de conscience plus généralisée de l’inégalité d’accès aux droits dans notre société. Il en est ainsi du droit à une juste rémunération, du droit au logement, du droit à une couverture sociale digne. L’augmentation du pouvoir d’achat des salariés, des fonctionnaires, chômeurs et retraités passe par les mesures pérennes que sont les augmentations de salaires, du point d’indice, des retraites, pensions et minimas sociaux. Verser un chèque aux ménages les plus vulnérables, organiser un bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l’électricité, majorer de 100 euros la prime d’activité, créer une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, mesures outrageusement médiatisées, ne font que rendre le revenu global des ménages encore plus dépendant du seul soutien volontaire de l’État. En exonérant les entreprises de leur responsabilité d’employeur, en les dispensant du processus de négociation salariale, en permettant au capital de fructifier tranquillement, à l’abri de toutes exigences sociales, cette politique aggrave les inégalités. Elle désarme le rapport de force entre salariés et employeurs et les possibilités de négociations sur les rémunérations. En définitive, elle procure une aide indirecte à l’investissement, voire à l’augmentation des dividendes. En termes de pouvoir d’achat, il nous faut des réponses durables et structurelles. Reconnaître la valeur travail ? Entre cynisme et surdité Aujourd’hui, refuser d’augmenter les salaires est inadmissible, injustifiable alors que les entreprises du CAC 40 engrangent des profits records, alors que l’inflation, annoncée comme temporaire, se pérennise, alors que la spéculation sur l’immobilier constitue une négation rédhibitoire du droit au logement décent, alors que la politique d’exonération des cotisations patronales torpille la protection sociale ! Ce refus de la hausse des salaires est d’autant plus inacceptable quand on se souvient des propos tenus par les hommes politiques au pire de la crise sanitaire. Ils y vantaient l’exemplarité des salariés exerçant des métiers des première et seconde lignes ! Des paroles prononcées aux moments les plus critiques mais vite oubliées. Les salariés ne …
Lire la suite »Aidance à La Poste
Nous avons besoin de vous ! La France compte plus de 11 millions d’aidants qui accompagnent, à titre non professionnel, en partie ou totalement, une personne de leur entourage proche, dépendante, handicapée ou gravement malade, pour assurer les activités de la vie quotidienne. Cette aide régulière, permanente ou non, concernant les soins, les démarches administratives, le soutien psychologique, les activités domestiques… peut se dérouler au domicile du proche aidé ou de l’aidant. Aujourd’hui, près des 2/3 des aidants travaillent et le nombre de salariés aidants ne cesse de croître face au vieillissement de la population. C’est l’ensemble de la société qui est concerné et doit se mobiliser, particulièrement dans le monde du travail. Il est certain que les contraintes de l’aidant ne s’arrêtent pas aux portes de son entreprise. Il est donc urgent d’offrir un soutien plus concret à celles et ceux consacrant une grande partie de leur existence à aider un ou plusieurs proches dans la difficulté. Encore trop peu d’entreprises inscrivent l’aidance dans leur politique des ressources humaines ! Qu’en est-il à La Poste ? Dès 2015, FO Com revendiquait des droits aux postières et postiers qui devaient, à la fois aider un proche (pour cause de maladie, handicap et dépendance) tout en assurant leur activité professionnelle. S’en est suivie alors la création du guichet des aidants en 2016 puis, en 2017, le certificat des aidants. En 2018, sous l’impulsion de FO Com, pour qu’une politique sociale soit mise en place en faveur des aidants, un accord relatif à une meilleure articulation entre la vie professionnelle et personnelle des postières et des postiers aidants a été négocié. Cet accord propose, des mesures effectives concernant la facilitation de l’organisation du temps de travail (aménagement horaire, accès à un temps partiel…), l’accompagnement dans la mobilité géographique, de meilleures modalités de télétravail et la création de 3 jours d’Autorisation Spéciale d’Absence. Cette offre est aussi complétée par le dispositif de don de jours de solidarité qui attribue des jours d’absence aux postières ou postiers aidants. En plus de ces mesures, des prestations sociales votées au Conseil d’Orientation et de Gestion des Activités Sociales (COGAS), viennent …
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