JOURNAL

FERPA – Une Europe sociale et juste pour l’ensemble des retraités

La FERPA est l’organisation syndicale européenne représentative des retraités et des personnes âgées à l’égard de toutes les institutions européennes (Commission, Conseil d’Europe, Parlement européen, Comité Économique et Sociale). La FERPA fait partie de la CES avec laquelle elle coordonne sa politique, dans le cadre du dialogue social européen, principalement en matière de protection sociale, retraite, soins, afin d’éviter des conflits de générations entre travailleurs actifs et retraités. La FERPA est ouverte à toutes les organisations interprofessionnelles de retraités ou par secteur, faisant partie d’un syndicat national membre de la CES. La FERPA s’est développée au sein de la Confédération européenne des syndicats (CES) et travaille activement à porter les revendications pour construire voire infléchir les politiques de l’Union européenne en matière de droits sociaux. Elle souhaite qu’une procédure soit mise en place pour que la Commission européenne consulte les organisations les plus représentatives de retraités et de personnes âgées afin que leur voix soit entendue. Les organisations membres de la Fédération font également pression sur leurs gouvernements nationaux, en particulier avant les réunions du Conseil européen dont l’ordre du jour comprend des sujets de préoccupation pour les retraités et les personnes âgées. Dans cette mandature en cours, la FERPA vient d’entériner un travail revendicatif, de réflexion également, qui fera l’objet prochainement d’une diffusion massive par nos organisations syndicales en Europe. Ce manifeste de la FERPA s’intitulera « le droit de vivre dans la dignité pour les retraite(es) et les personnes âgées » (https://ferpa.org/fr/news/nouveau-manifeste-de-la-ferpa). Quelques extraits de ce manifeste : …La FERPA entend agir, avec la Confédération Européenne des Syndicats (CES), pour que le Socle Européen des Droits Sociaux ne soit pas qu’une énumération de beaux principes ou de bonnes intentions, mais devienne une réalité pour chaque citoyenne et chaque citoyen européen quels que soit l’âge ou le pays dans lequel il vit… …Il faut éviter une dégradation du pouvoir d’achat des salariés lors du passage à la retraite. Une revendication fondamentale peut-être ainsi définie : Combattre et prévenir la pauvreté des personnes retraitées et âgées pour avoir le droit de mener une vie digne. Elle se décline en quatre DROITS prioritaires : Le droit …

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L’ Europe face à l’inflation

Confrontés à l’augmentation des prix de l’alimentation et de l’énergie, les gouvernements européens prennent des mesures d’urgence. Le taux d’inflation dans la zone euro était de 5 % en décembre, avec d’importantes disparités régionales. L’Europe de l’Est est particulièrement frappée par la hausse de la facture alimentaire. En décembre en Lituanie, l’inflation, poussée par une hausse choc des tarifs de l’énergie, a atteint 10,7 % (12,2 % en janvier) – c’est le deuxième taux le plus élevé d’Europe. Déjà, les autorités politiques déploient des mesures pour atténuer les effets sur les consommateurs. En Italie, où le gaz domine le mix énergétique, l’État a débloqué 3,8 milliards d’euros pour lutter contre l’augmentation de la facture liée à l’énergie (auxquels a été ajoutée, le 21 janvier, une nouvelle enveloppe de 1,7 milliard d’euros). La France, qui, avec l’Espagne demande une réforme profonde du marché de l’électricité en Europe, a promis de limiter à 4 % la hausse de la facture d’électricité des Français en 2022. En Bulgarie aussi, l’État a gelé les tarifs de l’électricité et du chauffage jusqu’à fin mars. Le gouvernement hongrois, de son côté, a annoncé que le prix des produits alimentaires essentiels serait ramené à son niveau d’octobre. La Serbie et la Macédoine du Nord ont déjà plafonné certains aliments de base, comme le pain, le sucre et l’huile de tournesol. La Pologne, la Roumanie et la République Tchèque planchent sur une baisse de la TVA sur l’électricité et le gaz. Fin 2021, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a annoncé toute une série d’autres mesures pour aider la population à faire face à la hausse des prix de l’alimentation, notamment des aides de 400 à 1 437 zlotys (87 à 314 euros) qui seront versées cette année aux familles défavorisées, en fonction des revenus et de la taille du foyer.

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Emploi au Maroc – La difficile mission de l’inclusion

Depuis plusieurs années, l’aggravation du chômage au Maroc vire à la catastrophe, accentuée par la pandémie et ajoutée à des conditions climatiques alarmantes liées au déficit de pluie. Avec un million de chômeurs supplémentaire enregistré à chaque décennie, il y a près de 3,7 millions de jeunes chômeurs au Maroc. L’enseignement supérieur, considéré comme un pilier stratégique au développement économique du pays, est devenu une oasis en plein désert. La formation des jeunes pour leur frayer une voie vers la vie active dans un marché de plus en plus compétitif et aux conditions incertaines peine à trouver sa bonne équation, puisque 19,6 % des diplômés sont actuellement au chômage, contre 4,6 % pour les jeunes sans aucun diplôme. Ce qui ne manque pas d’interpeller les institutions marocaines quant à l’efficacité des réformes du système éducatif du pays. Un rapport effectué par l’HCP (Haut Commissariat au Plan) confirme cette tendance et expose la surreprésentation de deux groupes de chômeurs : les jeunes et les femmes. L’insertion des femmes dans la population active stagne malgré la croissance du PIB du pays. Omar Kettani, économiste et professeur à l’Université Mohamed V de Rabat affirme qu’une meilleure politique d’éducation inclusive est la seule option qui permettra d’inverser ce phénomène. Atteignant 16,8% en 2021, le chômage des femmes continue d’assombrir le tableau du marché du travail. L’importante représentation de la population en zone rurale (40 % de la population active dont 8 millions de femmes) est un élément à prendre en compte pour établir un véritable plan d’action. L’analyse du HCP préconise de créer plus d’emplois de meilleure qualité dans les secteurs à forte productivité, de favoriser l’industrialisation et de stimuler les services formels à forte valeur ajoutée. En somme, des mesures fortes et urgentes pour répondre à cette crise du chômage et des inégalités.

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L’égalité professionnelle se cantonne-t-elle à des raisonnements arithmétiques ?

Il y a des objectifs qui peuvent prendre 1000 ans à être atteint… C’est en tout cas ce qu’on pourrait penser du combat perpétuel visant à éradiquer les inégalités entre les femmes et les hommes. Même si des politiques mises en place dans la sphère professionnelle engagent à davantage de transparence pour atteindre cette égalité, ce tabou a encore de belles années devant lui. Mais outre les diverses lois nécessaires pour répondre à cet enjeu, la mobilisation des entreprises est désormais indispensable pour faire progresser la démarche égalitaire. L’emploi des femmes : L’ennemi numéro 1 des écarts de rémunération La crise a révélé au grand jour les inégalités entre les femmes et les hommes. De nouvelles sont apparues, fondées en particulier sur le développement du temps partiel. Auparavant, la pauvreté était corrélée principalement au chômage. Maintenant, on peut avoir un emploi et être en situation de pauvreté, ce qui est particulièrement le cas des femmes étant à temps partiel et ayant de faibles salaires horaires. Entre 1975 et 2000, le taux d’emploi en temps partiel a été multiplié par deux, passant de 8,3 % à 17,3 %. Depuis une vingtaine d’années, il évolue peu mais au cœur de cette stagnation, 76 % des temps partiels sont occupés par les femmes. L’économiste Françoise Milewski met en lumière les conséquences économiques de la pandémie sur l’emploi des femmes, amplifiant leur précarité et renforçant les inégalités femmes-hommes au travail. Face à ce contexte, il faut également mettre en perspective celui de la ségrégation professionnelle. D’après l’Insee, seules trois professions parmi les vingt les plus courantes sont communes aux femmes et aux hommes (nettoyeurs, employés de libre-service du commerce, aides de cuisine). Les professions liées à la santé et à l’action sociale constituent une part importante de l’emploi féminin, alors que les hommes sont davantage regroupés dans les métiers liés à la construction, au transport et à l’entreposage. Ce stéréotypage des métiers s’accompagne également d’inégalités au niveau hiérarchique et d’accès au poste les mieux rémunérés : 22,8 % des postes occupés par les hommes correspondaient à des emplois de cadres en 2017, contre 17,5 % pour les femmes. Pour les hommes, …

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Interview Sylvie Tran – Référente RH FO Com

Depuis quand es-tu à La Poste ? Je suis entrée à La Poste en décembre 1983 après avoir réussi le concours d’agent d’exploitation. J’ai travaillé dans les différentes branches (excepté le colis) en grimpant les échelons petit à petit. Pourquoi as-tu adhéré à FO Com ? En 2009, j’étais superviseur à la Télévente, en situation difficile avec ma hiérarchie. Je me suis adressée au représentant FO que je connaissais de vue. Je lui ai expliqué mon cas, il a été très à l’écoute et je me suis tout de suite sentie accompagnée, moins seule dans mon combat. J’ai adhéré à FO pour cette raison et parce que je me suis reconnue dans les valeurs du syndicat. Qu’est-ce qui t’a décidé pour militer à FO ? J’ai toujours essayé d’apporter mon soutien ou mon aide aux clients ou aux collègues dans les métiers que j’ai exercés. Je me suis dit que je pouvais apporter mon aide aux postiers à travers le syndicat en cette période délicate de transformation de La Poste. Simple adhérente au départ, je suis devenue militante et j’ai rejoint la fédération en janvier 2021. Quel est ton rôle à la fédération FO Com ? Ayant effectué des remplacements RH et suivi une formation d’attachée DRH, c’est tout naturellement que j’ai accepté le poste de référente RH, que j’occupe depuis le 1er avril. Je m’efforce de répondre le plus rapidement possible aux questions qui me sont posées car les demandes reflètent souvent le malaise des agents et des cadres sur le terrain. Ils doivent se sentir entendus et soutenus par FO comme je l’ai moi-même été. TPAS, retraite, temps partiel thérapeutique, Covid, congés, primes et rémunération sont les sujets récurrents à traiter. À travers les mails, je constate une augmentation du mal-être des postiers dans leur travail. Si beaucoup de demandes concernent la réglementation, d’autres dossiers plus complexes exigent une étude et des recherches approfondies. Pour répondre avec plus d’efficacité et de réactivité, FO Com a décidé de mettre en place un pôle RH. Dans un premier temps, deux personnes viendront m’épauler pour faire vivre cette structure. Chacun d’entre nous a un parcours différent et nous …

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