Santé / Sécurité

La Poste de Saint Julien les Villas, victime d’une très violente agression

Les faits se sont déroulés il y a quelques jours : un client s’est rendu au bureau de poste de Saint Julien les Villas afin d’établir une procuration sur le compte de ses parents. Cet acte  nécessitant un certain formalisme, ce dernier n’a rien voulu entendre et à commencer par taper violemment dans un écran d’ordinateur. S’en est suivie une violence inouïe : dans son acte de folie, il s’en est pris durement à la chargée de clientèle en la  poussant contre un mur et s’est acharnée sur elle en la frappant au corps. Cette dernière, sous l’effet des coups, est tombée en syncope. Sa collègue, qui a immédiatement actionné le bouton d’alarme permettant aux forces de l’ordre d’intervenir très rapidement, n’a pas échappé aux foudres de l’agresseur. La famille connue pour être désagréable, avait déjà été renseignée sur la procédure et l’auteur des faits aurait agit en toute connaissance de cause.

Nos deux collègues  postières sont aujourd’hui en arrêt de travail, et le bureau de poste est fermé jusqu’à la fin de la semaine. La Poste a pris la décision de fermer les comptes de ces clients.

FO Com affiche toute sa solidarité avec les collègues victimes de tels agissements  et souligne leur professionnalisme devant de tels actes.

 

Troubles psycho-sociaux, les travailleurs français en souffrance

Selon une étude publiée mardi 16 janvier par l’assurance maladie, plus de 10 000 affections psychiques ont été reconnues comme accidents du travail en 2016. Alors même que le contexte général des accidents est à la baisse, ceux de nature psychosociaux sont en augmentation. Même si les assurés sont de plus en plus nombreux à faire leur demande de reconnaissance, une sous-déclaration présumée en la matière amène à penser que les 10 000 cas par an sont plus proches de 20 000.

Parmi les secteurs d’activité les plus touchés, le médico-social arrive en tête (18%), suivi du transport (15%) et du commerce de détail (13%).  Par contre les activités de courrier et de livraison, moins visibles car seulement 5% des cas, sont ceux qui enregistrent la plus grande fréquence (3,4 cas pour mille salariés) devant le transport.

Le but de cette étude est d’inviter les entreprises à renforcer leurs actions de prévention des risques psycho-sociaux. Car lorsque ce sont les conditions de travail qui sont à l’origine des affections psychiques, c’est à l’employeur de faire la déclaration d’accident de travail. Facile de comprendre alors qu’il n’est pas toujours aisé pour les agents de demander à l’employeur de faire état de mauvaises conditions de travail !

Il est donc essentiel de se faire accompagner des représentants FO lors de ces démarches. FO Com est en première ligne, en réclamant un outil efficient sur la détection des risques psycho-sociaux, avec de véritables plans d’actions aboutis et suivis au quotidien.

Plan contre les incivilités en bureaux de poste

92% des accidents du travail liés aux agressions ont lieu en Bureau de Poste. Le nombre de signalements ne cesse d’augmenter et le baromètre social confirme ce sentiment d’insécurité. Pour y répondre, La Poste a proposé début 2017 une démarche de prévention au travers d’un plan d’actions POLI (Plan Opérationnel de Lutte contre les Incivilités), plan en trois vagues : 100 bureaux au 1er trimestre 2017, 185 bureaux au 2ème semestre 2017 et 165 bureaux courant 2018.

Pour FO, il est essentiel de s’intéresser aux causes des incivilités (les instances du courrier, manques chroniques de liquidité…), et ne pas s’arrêter aux actions sur l’humain ou l’environnement de travail. Le travail en synergie avec La Banque Postale et le Courrier est indispensable pour poser des actions concrètes. Aujourd’hui, un grand nombre de signalement a pour source des problématiques de procédures ou de réglementation liées à ces métiers.

Démarche « bien dans son travail – accidentologie »

Le constat est alarmant : 92% des accidents du travail liés aux agressions ont lieu en Bureau de Poste, ainsi que 95% de ceux liés à la manutention, et 91% aux chutes.

Une démarche « Bien dans son travail – accidentologie » est mise en place. Elle s’articule autour de quatre engagements : l’amélioration de l’analyse des causes d’accidents, le renforcement du pilotage, la montée en compétences des acteurs de la prévention et l’information et la sensibilisation des agents. Son objectif est l’amélioration de l’analyse des causes d’accidents.

Le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT), qui a un rôle primordial dans l’analyse des causes et des plans d’action, n’est pas systématiquement associé à la démarche. Pour rappel, le CHSCT doit être informé des accidents de travail, effectuer une enquête en cas d’accident du travail grave, examiner régulièrement les données relatives aux accidents et donner son avis sur le rapport annuel de prévention (dont le bilan accidents).

Pour FO, il est impératif que les managers et l’ensemble des membres du CHSCT soient formés pour faire une réelle analyse des causes des accidents. Cette démarche ne sera réellement efficace que si les plans d’action qui en découlent sont régulièrement examinés en CHSCT quand à leur état d’avancement.

 

APALA : Avant, Pendant, Après l’absence

D’après une étude de la Caisse Assurance Retraite et Santé Au Travail (CARSAT), au bout de 6 mois d’arrêt, un agent sur deux ne reprendrait pas le travail. Il est ainsi établi que plus l’absence est longue plus le retour à l’emploi est difficile.

APALA est une démarche qui vise à accompagner individuellement et de manière personnalisée les postiers en arrêt maladie d’une durée supérieure à un mois. A La Poste, les absences longues sont en augmentation. La durée moyenne est de 22 jours par agent. APALA a été présenté en Commission Nationale Santé et Sécurité au Travail (CNSST) fin juin, avec un déploiement prévu en septembre. Il a été de nouveau présenté en CNSST Réseau courant décembre, du fait de l’augmentation des absences longues pour les Conseillers Spécialisés Immobilier (CSI) et les Managers du Réseau. Le constat est le manque de préparation de l’absence (prévisible) et de maintien du contact. Les postiers vivent l’entretien de ré-accueil comme une procédure obligatoire. Il s’avère que la Commission de Retour et de Maintien dans l’Emploi (quand elle mise en place), n’examine pas toutes les situations d’absence.

FO s’inquiète du temps supplémentaire que cela va occasionner pour les RH de proximité et les managers, ainsi que des risques de déviance dans l’application de la méthode. Pour FO, APALA sera une méthode efficace seulement si les managers l’utilisent de manière sincère, non contrainte et à condition qu’elle ne soit pas portée uniquement par une seule personne. Une communication a été faite auprès de tous les DRH à la rentrée de septembre, tous les CHSCT doivent être informés de cette démarche.