Entretien avec Michaël Amsilli

Quel est ton parcours ?amsili
Entré à La Poste en 2002 comme ingénieur en informatique à la Direction Informatique des Services Financiers, à Paris. Très vite j’ai été sensible aux questions entourant les conditions de travail et les mobilisations syndicales de l’époque concernant la retraite. J’ai adhéré à FO en 2012, grâce à la rencontre avec un camarade de Bordeaux. Sur les sites parisiens de ma direction, FO était très peu représentée. J’ai été progressivement impliqué dans l’activité syndicale.
D’abord avec la campagne de 2014 où j’ai réellement commencé à militer, ce qui nous a permis d’obtenir 24 %. Ensuite par la rencontre, en décembre 2014, d’Isabelle Fleurence, qui m’a donné des moyens pour poursuivre et amplifier mon activité. Cela a été payant, car j’ai réussi à faire adhérer plus de 60 collègues en 4 ans, certains sont eux-mêmes devenus militants. Ainsi, Ana Maria, Sylvie, Nathalie, Olivier, Adèle, Vincent, Frédéric et Rémi m’aident désormais, et collectivement nous avons atteint 69 % sur le site à la dernière élection !
Comment es-tu devenu coordonnateur des DCN à la fédération ?
D’abord, en septembre 2017, la Fédération m’a confié la responsabilité de coordonner toutes les directions informatiques et techniques de La Poste, soit 5 DCN (Direction à Compétences Nationales) : DSEM, DT, DISFE, DORIC et CSMSI, plus de 4000 agents sur de très nombreux sites. J’ai principalement oeuvré pour travailler avec les responsables locaux FO et les aider dans leurs activités syndicales, avec pour point d’orgue les élections de 2018. Résultats : des scores entre 16 et 54 % sur ces NOD, et de très nombreux élus…
En décembre 2018, du fait du départ en retraite du coordonnateur national des DCN Jean Bernard Gouaud, j’ai été élu par les membres de la commission professionnelle pour le remplacer.
Peux-tu nous en dire plus au sujet des DCN ?
Il existe plus d’une vingtaine de DCN, avec plus de 16 000 agents, qui oeuvrent sur des domaines aussi variés que la comptabilité, les ressources humaines, l’informatique, la technique, la vente, la formation, la logistique, le transport, la sûreté, l’immobilier…
C’est un secteur en plein développement, notamment dû au souhait de l’entreprise de factoriser les activités, ce que l’on nomme aussi la « démétierisation », concrétisée par le projet SLD (Servir Le Développement). Mais c’est aussi un secteur où FO est très présent, à travers un large réseau de militants.
Quel avenir envisages-tu pour ces directions et ton activité ?
L’activité syndicale de FO au sein de ces directions va se poursuivre et s’intensifier. Ces directions vont continuer à vivre de très grands changements car elles sont au coeur de mutations souhaitées par l’entreprise. Mais fort de nos militants sur le terrain, ainsi que de la légitimité préservée et amplifiée par ces dernières élections, FO poursuivra la défense des intérêts matériels et moraux des agents de ces NOD.
Dans ce cadre, j’aurai à coeur de coordonner et d’aider au mieux tous les camarades oeuvrant sur ces directions, dans le respect du mandat que l’on m’a confié, des résolutions de congrès et des valeurs fondamentales de Force Ouvrière.