« NE PAS MAQUILLER LE CADAVRE ! »

« Ne pas maquiller le cadavre », c’était le leitmotiv d’une intervenante RH lors d’une conférence du Lab Postal 2017, qui avait pour thème les ressources humaines et l’intelligence artificielle… La promesse de cet événement était relativement (pas) claire : « Et si, en 2017, les grands groupes comme le groupe La Poste décidaient de travailler des business et des modèles qu’ils n’avaient pas encore appréhendés, de dresser des verticales inexploitées, d’explorer l’intégralité́ des chaînes de valeurs… Si les grands groupes prenaient la décision d’entrer pleinement en “disruption“, à quoi ressemblerait le paysage industriel Français en 2020 ? »
Start-up, musique d’ambiance, conférences, stands innovants et participatifs, lunettes 3D, on aurait pu se croire au CES de Las Vegas ! Le Lab Postal 2017 était une belle opération de communication. Ironie du sort, cet événement se déroulait justement dans le premier Village La Poste1.
Encore une réorganisation des services support et sièges, qui se décline aujourd’hui dans d’autres villes (Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Strasbourg et Paris). Programme officiel de ces villages : « renforcer le collaboratif et la transversalité », « promouvoir la coopération et les synergies » et « les espaces de travail collaboratifs »… Là encore un langage détourné qui cache bien d’autres réalités : open-space avec toutes les nuisances qui en découlent, optimisation, mutualisation voire suppressions de postes ?
Cette communication « tendance » peine à masquer une rationalisation avec toutes les conséquences néfastes pour les postiers. La Poste ne serait elle pas en train de « maquiller le cadavre » ?
1Concept imaginé par La Poste pour désigner le regroupement de plusieurs services en vue d’une accentuation de la productivité.