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Retenez ces 3 lettres : LBP

LBP

Ces 3 lettres seront bien le seul point commun qu’il sera possible de repérer entre le nom de La Banque Postale et le nom de sa nouvelle banque privée. En effet, La Banque Postale associée à sa filiale BPE devient, sous la dénomination Louvre Banque Privée le nouveau pôle banque privée du Groupe.

Nous déplorons évidemment qu’aucune référence à La Poste ne se distingue dans cette appellation, laissant à penser que les clients fortunés préfèreraient ne pas être associés à ce qu’on appelle encore « La Banque du Pauvre ».

Une banque non pas à deux mais à trois vitesses pour :

  • les clientèles dites fragiles et grand public gérées de façon industrielle,
  • les clientèles autonomes et utilisant naturellement le numérique s’orientant vers Ma French Bank,
  • les clientèles à enjeu et patrimoniales prises en charge par des conseillers dédiés, voire par La Banque Privée.

Son ambition de devenir un poids lourd de la place se traduit en termes d’objectif, par l’installation de 180 agences sur l’ensemble du territoire, 25 milliards d’encours gérés, soit une hausse de 21% par rapport à 2021.

A contrario, les fermetures de bureaux se multiplient.

Nous pouvons cependant nous satisfaire des opportunités d’emploi s’ouvrant ainsi aux CSP qui pourront s’orienter vers les agences LBP (Louvre Banque Privée). 250 recrutements sont prévus dans les fonctions régaliennes et commerciales en complément des 1000 CSP déjà présents dans le réseau des bureaux.

Déploiement des premiers outils d’ Intelligence Artificielle : FO demande un accord de méthode

La Poste annonçait le 21 avril dernier de nouvelles fonctionnalités dans la gestion des plannings des Responsables d’Exploitation (RE) du Réseau. De nouvelles fonctionnalités permettront de proposer aux RE des scénarii de planning « clé en main » qu’il leur appartiendra de modifier ou de valider. Les RE resteront cependant décisionnels et pourront paramétrer l’application en fonction des nécessités de service et des particularités de leur terrain.

L’objectif mis en avant est la simplification de la planification des ressources considérées comme particulièrement chronophages.

Pour autant, le développement des premiers modèles d’Intelligence Artificielle entraîne de nombreuses transformations dont nous devrons bien mesurer toutes les conséquences.

FO est favorable aux innovations dès lors qu’elles apportent, dans la transparence, une plus-value pour tous ses salariés. L’IA ne doit en aucun cas être un vecteur de la dégradation de nos conditions de travail. Dans cet esprit, un développement anarchique et non concerté des nouveaux outils utilisant l’IA serait contre-productif.

À ce jour, nous regrettons que de nombreux outils ne sont toujours pas considérés et traités comme des réorganisations, qu’ils portent ou pas des gains de productivité. Ils échappent ainsi trop souvent aux instances du dialogue social, à toute concertation.

Toutes les nouvelles fonctionnalités POP destinées aux RE ou même les indicateurs de pilotage générés par l’outil n’ont pas été présentés en détail par La Poste.

À titre d’exemple, si nous n’y prenons pas garde, ces nouveaux outils pourraient se transformer, à terme, en instruments de surveillance de tout l’encadrement sans que celui-ci n’en soit informé.

Notre propos n’est certainement pas de « crier au loup » mais de nous assurer d’une véritable concertation qui permettra de sécuriser pour tous les conditions de déploiement de l’IA. Ces nouveaux outils sont et seront pourtant au centre de la transformation de tous les métiers.

Pour FO, leur apparition, leur industrialisation ou leurs évolutions ne doivent en aucun cas se faire dans la clandestinité et la défiance. Sans angélisme, il est aujourd’hui essentiel d’intégrer toutes les facettes de l’IA dans la conduite du changement et du dialogue social.

Pour FO, il est urgent, de s’appuyer sur un accord de méthode pour le déploiement de l’IA au sein de notre groupe.

FO, créateur de droit.