Actualités/Tracts

Les Postiers en question

Le bilan social de La Poste a été présenté aux organisations syndicales lors du Comité Technique National  du  1er et 2 juillet 2019.

Au 31 décembre 2018, nous étions 211.603 postiers dont 79.105 fonctionnaires, 112.802 CDI (Contrat à Durée Indéterminée) et 19.696 CDD (Contrat à Durée Déterminée). A ces chiffres s’ajoute le nombre d’agents Intérimaires qui est en progression constante : 10.856 contre 9.161 en 2017, soit une progression de 1.695 agents, et ce, dans tous les métiers.

La répartition des agents par métier est de 135.310 agents au Courrier, 5.757 au Colis, 13.829 dans les services Financiers, 49.980 au Réseau et  6.727 dans les services Supports et Structures.

7936 fonctionnaires ont quitté l’entreprise notamment pour raison de départ en retraite. 5380 CDI ont aussi quitté l’entreprise en 2018. Le recrutement de 8574 CDI ne permet pas de compenser l’ensemble de ces départs, même si le nombre de CDI augmente de 3194 par rapport à 2017. A noter que 1946 agents ont démissionné l’année dernière.

Le taux d’agents en classe I et II baisse, il passe de 161.956 à 158.452 agents. Le taux d’agents en classe III est assez stable ; 33.950 soit 138 agents de plus qu’en 2017. La classe IV progresse de 182 agents, soit 19.111 agents.

L’âge moyen des postiers dans l’entreprise reste stable, soit un âge moyen de 47.1 ans.

FO condamne la précarisation des contrats de travail et condamne le recours de plus en plus fréquent aux CDD et aux Intérimaires ainsi que l’utilisation abusive de la sous-traitance. Pour FO, l’entreprise doit transformer tous les CDD en CDI et doit permettre l’accès à l’embauche des alternants et apprentis. Seul le contrait de travail à durée indéterminée est un véritable contrat de travail !

Le CDI doit être la norme dans tous les métiers de La Poste y compris au Colis !

Ça chauffe à la DISFE / DSIBR

FO émet une alerte canicule à la DISFE : la DSi Brrrrrrrr est-elle la solution pour faire tomber la température ou nous glacer ?

Par ailleurs FO s’est rendu à Gradignan à la rencontre du Directeur de MO2P après la publication de l’article « Modèle Opérationnel »

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Absence postale et MSAP

La présence postale est de plus en plus déplacée dans les agences postales et les relais poste commerçants. Actuellement, sur les 17 558 points de contact de La Poste sur tout le territoire, il n’y a plus que 8 161 bureaux de poste, le reste se partageant entre les 6 434 agences postales et les 2 963 relais poste commerçants. D’ici la fin de l’année, La Poste devrait avoir renégocié sa présence territoriale avec l’État et les maires. Et la tendance est à une accélération de la fermeture des bureaux de poste !

Depuis le début de l’année, 170 bureaux de poste ont fermé, et si le rythme se maintient, cela représentera 400 bureaux cette année ! À l’horizon 2023, seulement 5 300 bureaux de poste resteraient ouverts (600 fermetures par an). Les services proposés par les autres formes de présence postale ne permettent pas le retrait 24H/24H à un distributeur de billets, ni de rencontrer un conseiller financier. La non-accessibilité à ces services va donc encore augmenter les inégalités sur le territoire.

Le rapport de la Cour des Comptes sur « l’accès aux services publics dans les territoires ruraux » publié au mois de mars est très sévère avec la fréquentation et les services rendus par les 494 Maisons de Service au Public (MSAP) portées par La Poste. Elle reproche à La Poste d’implanter des MSAP sans ni tenir compte des besoins des usagers, ni tenir compte de l’avis des élus. Elle prétend que les MSAP Poste sont celles qui rendent le moins de service et qu’elles restent très ancrées dans le développement commercial de l’entreprise.

Encore une fois, la Cour des Comptes, motivée par une logique libérale, pointe du doigt les choix d’implantation de La Poste sans préciser son mode de fonctionnement. Rappelons que les MSAP sont financées à 50 % par La Poste et à 50 % par le fond de Péréquation. Ce que ne dit pas la Cour des Comptes, c’est que le financement par l’État des services postaux est insuffisant et ne permet pas à l’entreprise d’offrir un Service public digne de ce nom.

FO Com s’oppose au démantèlement des Services publics et à la fermeture des bureaux de Poste. Pour FO, la présence postale doit avant tout se traduire par l’ouverture de bureaux et non leurs fermetures ! Les MSAP n’étant qu’un substitut pour pallier le manque d’implantation des services publics (impôts, Pôle Emploi, CAF, Assurance maladie, Assurance Retraites…).

Mariage entre La Banque Postale et CNP…

L’AMF (Autorité des Marchés Financiers) vient de donner son accord pour que La Banque Postale puisse prendre le contrôle de la CNP (Caisse Nationale de Prévoyance) sans recourir à une offre publique d’achat (OPA). Cette étape était cruciale pour la poursuite du mariage Poste/ CNP.

FO avait, dès l’annonce de cet éventuel mariage, considéré que la création d’une « banque-assurance » était une opportunité économique pour La Poste. Il faut cependant rappeler que cette opportunité ne pourra être un atout que si La Poste reste 100% publique avec le maintien de ses missions de service public. FO reste également très attentive et vigilante quant à l’avenir des personnels, la pérennité  de leur emploi et leurs conditions de travail.

Quand les MSAP deviennent des Maisons France Services…

image msapSi développer les Maisons de Services au Public (MSAP) et leurs activités est au cœur du sujet, FO Com rappelle qu’elle combattra toute implantation de « Maisons France Services » qui se ferait au détriment du réseau postal existant!

Aujourd’hui,  nous comptabilisons 501 MSAP et, peut-être demain sous l’appellation « Maisons France Services » avec de nouveaux partenaires, leur nombre devrait s’accroître rapidement côté Poste avec 250 en plus. Globalisées avec celles gérées par l’État ou encore les associations, cela représenterait quelques 2000 maisons à destination des usagers. Pour l’ensemble des acteurs, l’aide est de 30000€ par an.

Pour FO Com, La Poste doit penser davantage au service aux usagers plutôt que « proposition commerciale » ! Les attendus des Chargés de Clientèle doivent, de ce fait, être moins tournés vers le commercial.

Les problématiques de moyens et de formations (notamment des remplaçants) sont à résoudre le plus rapidement possible si on ne veut pas mettre à mal, encore une fois, un projet sensé rendre un service de qualité aux usagers.

FO Com revendique qu’il y ait une reconnaissance vis-à-vis des agents au regard de cette nouvelle montée en compétence. Et par montée en compétence, nous pointons du doigt plus particulièrement la formation au numérique. Tous les Chargés de Clientèle devront être formés en 2019, condition indispensable au regard des évolutions.