Actus Courrier – Colis

La Poste accélère (mais pas partout)

Fort opportunément, La Poste s’est engagée dans une décarbonisation de son parc de véhicules. C’est très louable parce qu’il s’agit là d’une nécessité écologique et économique. L’entreprise est capable d’innover dans ce domaine très en vogue dans notre société, l’objectif étant d’atteindre le « zéro émissions nettes » de gaz à effet de serre avant 2050. Pour ce faire, elle a commencé par investir 600M€ dans le transport bas carbone… La Poste est également la plus grosse flotte électrique d’Europe. Dans ses communications sur le sujet, elle met régulièrement en avant le biogaz et les biocarburants.

FO Com aimerait qu’elle se penche d’une manière aussi motivée sur les bio-salaires et les bio-conditions de travail. FO Com aimerait également que La Poste accélère aussi vite qu’elle le fait en matière de gestion environnementale à propos de l’emploi et de son personnel en difficulté.

Evolution des accords télétravail : une urgente nécessité

accords télétravail

Considérant les prochaines négociations de l’accord télétravail beaucoup trop lointaines (juin 2023), FO Com vient de solliciter les directeurs de la BSCC et de la BGPN pour une rencontre, et ce, dans les plus brefs délais. ( Lire le Courrier pour la BSCC et Courrier pour la BGPN)

Signataires de l’accord de 2018 et de ses avenants, FO Com pense qu’il est temps que La Poste fasse évoluer cet accord par de nouvelles modalités. En effet, les contraintes budgétaires, notamment en matière d’énergie ou encore l’évolution des souhaits de bon nombre d’entre vous, nous obligent à redéfinir un cadre mieux adapté. Nous souhaitons également que le télétravail soit ouvert à un plus grand nombre de fonctions tant à la BSCC qu’à la BGPN.

Le télétravail est devenu un mode d’organisation à part entière et est de plus en plus usité ou sollicité. Aussi, pour FO Com, il doit faire l’objet d’une constante réflexion à même d’aboutir sur des accords qui répondent au souhait de tous. FO Com a des propositions, vos propositions, qu’elle compte bien porter avec détermination.

Face à un monde en perpétuel mouvement, l’anticipation s’impose.

L’inFO du courrier n°8

Sommaire

  • Cauchemar à La Poste : Peak Period au menu cette année
  • Hiver 2022/2023 : Agents de la BSCC, préparez mitaines et cols roulés !
  • Salaires : une urgence à la BSCC
  • Facteurs guichetiers à La Poste : la grande manipulation

Lire [L’inFO du courrier n°8]

Emploi : Un peu de calcul…

EmploiEffectifs et mouvements : le compte est bon (pour La Poste)

Le bilan social 2021 faisait état d’un effectif total de 176 866 postières et postiers mais, en réalité, si on enlève les TPAS, les agents en longue maladie, etc… on comptabilise 134 727 personnels permanents dont 73 165 femmes.

Une fois qu’on a dit cela, on regarde les tableaux d’un peu plus près : 5 449 embauches en CDI pour 11 957 départs !

La Poste est une entreprise qui se porte bien, et même très bien lorsqu’on regarde les résultats financiers de ce premier semestre 2022. Certes, la finance, ce n’est pas uniquement les activités propres à l’entreprise mais aussi de judicieuses écritures comptables.

En résumé, selon La Poste : baisse de trafic au courrier, baisse de fréquentation dans les bureaux de poste, concurrence de plus en plus acérée, compétitivité à revoir : Il faut baisser les effectifs ! Certes, mais il ne faut pas faire n’importe quoi : On ne remplace qu’un 1 postier pour 2 départs, on mutualise, on presse, on agrandit les périmètres d’intervention, les tournées, on réduit les créneaux horaires d’ouverture. Aucune surprise donc de retrouver de nombreux personnels en burn-out ou en inaptitude.

Tiens, l’inaptitude, parlons-en ! 525 licenciements pour inaptitude ! Mais combien le sont devenus du fait de conditions de travail déplorables ?

686 licenciements pour discipline ! Là aussi, une recrudescence à peine voilée de la part de La Poste. Les CAP/CCP sont-ils devenus un outil RH afin de réguler les effectifs ?

FO Com dénonce fermement la politique de gestion des effectifs. Bien que les profits d’une entreprise soient essentiels à la survie de celle-ci et donc de ses salariés, ces derniers étant les principaux acteurs de cette réussite, ils doivent être les principaux bénéficiaires de ces résultats. Par des augmentations réelles et substantielles de salaire mais aussi par une amélioration des conditions de travail.